L'eugénisme au Japon a influencé les mouvements politiques, sociaux et de santé publique dans l'empire du Japon de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. La théorie eugéniste est initialement introduite au Japon par le biais de chercheurs américains (comme Charles Davenport et John Coulter) disciples des lois de Mendel, par le biais d'influences allemandes et des études eugéniques du Français Lamarck. L'eugénisme en tant que science est l'objet de vifs débats au début du XXe siècle, dans Jinsei-Der Mensch, première revue prônant l'eugénisme dans l'Empire. Comme les Japonais cherchent à resserrer les rangs avec l'Occident, cette pratique est globalement adoptée, avec le colonialisme et ses justifications.

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  • L'eugénisme au Japon a influencé les mouvements politiques, sociaux et de santé publique dans l'empire du Japon de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. La théorie eugéniste est initialement introduite au Japon par le biais de chercheurs américains (comme Charles Davenport et John Coulter) disciples des lois de Mendel, par le biais d'influences allemandes et des études eugéniques du Français Lamarck. L'eugénisme en tant que science est l'objet de vifs débats au début du XXe siècle, dans Jinsei-Der Mensch, première revue prônant l'eugénisme dans l'Empire. Comme les Japonais cherchent à resserrer les rangs avec l'Occident, cette pratique est globalement adoptée, avec le colonialisme et ses justifications. Le concept de « sang pur » comme critère de l'unicité du peuple Yamato commence à circuler vers 1880 au Japon, tandis que l'eugénisme dans le sens de procréation instrumentale et sélective se cristallise autour de deux positions relatives au sang, le « sang pur » (純血, junketsu) et le « sang mêlé » (混血, konketsu). La popularité de la théorie eugéniste du « sang pur » émane d'une croyance vernaculaire en la pureté raciale ou monoculture nationale qui fait partie intégrante de la société japonaise depuis les temps anciens. Le mouvement local est cependant moins centré sur les idéaux scientifiques modernes et plus sur les concepts de gaijin (« personne de l'extérieur » vs. « personne native ou de l'intérieur ») et la pureté du sang. Des mesures légales ultérieures sont soutenues par certains politiciens et les mouvements qui cherchent à augmenter le nombre de Japonais purs sains, tout en réduisant simultanément le nombre de personnes souffrant de handicap mental, de handicap, de maladies génétiques et autres conditions qui amènent à les considérer comme des contributions inférieures à la ressource génétique japonaise. L'opposition à l'eugénisme persiste au sein de plusieurs factions de droite, y compris des membres de la Diète du Japon et d'obstétriciens qui perçoivent l'eugénisme comme suggérant que le peuple japonais n'est composé que d'animaux et non pas d'habitants du « pays du kami » (神国, Shinkoku) comme le veut la tradition nationale japonaise du shinto. Yoshiichi Sōwa (曽和義弌), auteur de l'ouvrage « La Révolution shinto du Japon » écrit en 1940, « Lorsque nous considérons le passé, les gens de notre pays sont les descendants des kami. Prétendent-ils qu'il faut stériliser ces gens ? » Une résistance similaire à ces théories se produit au sein des communautés chrétiennes conservatrices et traditionnelles des États-Unis. (fr)
  • L'eugénisme au Japon a influencé les mouvements politiques, sociaux et de santé publique dans l'empire du Japon de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. La théorie eugéniste est initialement introduite au Japon par le biais de chercheurs américains (comme Charles Davenport et John Coulter) disciples des lois de Mendel, par le biais d'influences allemandes et des études eugéniques du Français Lamarck. L'eugénisme en tant que science est l'objet de vifs débats au début du XXe siècle, dans Jinsei-Der Mensch, première revue prônant l'eugénisme dans l'Empire. Comme les Japonais cherchent à resserrer les rangs avec l'Occident, cette pratique est globalement adoptée, avec le colonialisme et ses justifications. Le concept de « sang pur » comme critère de l'unicité du peuple Yamato commence à circuler vers 1880 au Japon, tandis que l'eugénisme dans le sens de procréation instrumentale et sélective se cristallise autour de deux positions relatives au sang, le « sang pur » (純血, junketsu) et le « sang mêlé » (混血, konketsu). La popularité de la théorie eugéniste du « sang pur » émane d'une croyance vernaculaire en la pureté raciale ou monoculture nationale qui fait partie intégrante de la société japonaise depuis les temps anciens. Le mouvement local est cependant moins centré sur les idéaux scientifiques modernes et plus sur les concepts de gaijin (« personne de l'extérieur » vs. « personne native ou de l'intérieur ») et la pureté du sang. Des mesures légales ultérieures sont soutenues par certains politiciens et les mouvements qui cherchent à augmenter le nombre de Japonais purs sains, tout en réduisant simultanément le nombre de personnes souffrant de handicap mental, de handicap, de maladies génétiques et autres conditions qui amènent à les considérer comme des contributions inférieures à la ressource génétique japonaise. L'opposition à l'eugénisme persiste au sein de plusieurs factions de droite, y compris des membres de la Diète du Japon et d'obstétriciens qui perçoivent l'eugénisme comme suggérant que le peuple japonais n'est composé que d'animaux et non pas d'habitants du « pays du kami » (神国, Shinkoku) comme le veut la tradition nationale japonaise du shinto. Yoshiichi Sōwa (曽和義弌), auteur de l'ouvrage « La Révolution shinto du Japon » écrit en 1940, « Lorsque nous considérons le passé, les gens de notre pays sont les descendants des kami. Prétendent-ils qu'il faut stériliser ces gens ? » Une résistance similaire à ces théories se produit au sein des communautés chrétiennes conservatrices et traditionnelles des États-Unis. (fr)
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  • L'eugénisme au Japon a influencé les mouvements politiques, sociaux et de santé publique dans l'empire du Japon de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. La théorie eugéniste est initialement introduite au Japon par le biais de chercheurs américains (comme Charles Davenport et John Coulter) disciples des lois de Mendel, par le biais d'influences allemandes et des études eugéniques du Français Lamarck. L'eugénisme en tant que science est l'objet de vifs débats au début du XXe siècle, dans Jinsei-Der Mensch, première revue prônant l'eugénisme dans l'Empire. Comme les Japonais cherchent à resserrer les rangs avec l'Occident, cette pratique est globalement adoptée, avec le colonialisme et ses justifications. (fr)
  • L'eugénisme au Japon a influencé les mouvements politiques, sociaux et de santé publique dans l'empire du Japon de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. La théorie eugéniste est initialement introduite au Japon par le biais de chercheurs américains (comme Charles Davenport et John Coulter) disciples des lois de Mendel, par le biais d'influences allemandes et des études eugéniques du Français Lamarck. L'eugénisme en tant que science est l'objet de vifs débats au début du XXe siècle, dans Jinsei-Der Mensch, première revue prônant l'eugénisme dans l'Empire. Comme les Japonais cherchent à resserrer les rangs avec l'Occident, cette pratique est globalement adoptée, avec le colonialisme et ses justifications. (fr)
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  • Eugénisme au Japon (fr)
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