L'esclavage dans la Corne de l'Afrique était pratiqué de manière importante par les populations chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques) de la région (somalis, afars, abyssins) qui, par leurs traits physiques europoïdes et leurs structures traditionnelles similaires à celles des peuples du Sahara, du Nil et du Maghreb, se distinguent des autres Africains noirs.

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  • L'esclavage dans la Corne de l'Afrique était pratiqué de manière importante par les populations chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques) de la région (somalis, afars, abyssins) qui, par leurs traits physiques europoïdes et leurs structures traditionnelles similaires à celles des peuples du Sahara, du Nil et du Maghreb, se distinguent des autres Africains noirs. De fait, leur peau est plus claire, et les traits du visage plus « moyen-orientaux » que ceux des populations de l’intérieur du continent. Ainsi, les classes d'esclaves étaient principalement composées d'individus d'origine nilotique et bantoue qui étaient collectivement regroupés sous le nom de Shanqella et Adoon (tous deux signifiant « Nègre »). Ces populations de rang social inférieur étaient désignées comme tsalim barya en contraste avec les saba qayh (hommes rouges), castes nobles parlant des langues afro-asiatiques (hamites et sémites). La première représentation de cette tradition date d'une inscription du viiie siècle av. J.‑C appartenant au Royaume de D'mt. Parmi les esclaves du Royaume d'Aksoum on comptait également des moyen-orientaux. En 324, le roi Ezana est converti par Frumentius esclave chrétien d’origine syrienne qui, dans une certaine mesure, participa à la conversion de l'empire éthiopien. Il est appelé Abba Salama (le « Père de la paix ») dans la tradition éthiopienne. En raison du fait que les côtes de la mer Rouge et du golfe d’Aden, en particulier les ports de Zeilah et Tadjourah, étaient sous l’autorité de sultans musulmans Somalis et Afars, ce sont ces ethnies musulmanes qui dominaient la traite des esclaves dans la Corne Africaine. Pour répondre à la demande de main-d'œuvre croissante de cette région au fil des siècles, des Bantous d'Afrique du Sud sont capturés et exportés en Corne de l'Afrique par des marchands arabes omanais qui les vendaient en grand nombre à des clients principalement somalis. Les esclaves capturés étaient aussi parfois asservis par les Somalis eux-mêmes, lors de raids dans l'arrière-pays. Les sultanats musulmans locaux, tels que le Sultanat d'Adal, à travers leurs ports, exportaient également des esclaves Zanj (Bantous) capturés dans des régions au sud de la Corne de l'Afrique. Les Portugais voulant contrôler la route des Indes orientales attaquent les ports somaliens au xvie siècle, en 1517 ils incendient le comptoir de Zeilah. Vers 1542-1543 Christophe de Gama mène une expédition en Abyssinie pour repousser les musulmans du Sultanat d'Adal, mais il sera capturé après la bataille de Wofla et décapité. Au début du XXe siècle, l'esclavage fut aboli par l'administration coloniale de la Somalie italienne; cependant il reste des esclaves jusqu'aux années 1930[réf. nécessaire] et certains Bantous furent même soumis au travail forcé dans les plantations italiennes, car les Italiens (comme les Britanniques) considéraient les Somalis comme «racialement supérieurs» aux Bantous . (fr)
  • L'esclavage dans la Corne de l'Afrique était pratiqué de manière importante par les populations chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques) de la région (somalis, afars, abyssins) qui, par leurs traits physiques europoïdes et leurs structures traditionnelles similaires à celles des peuples du Sahara, du Nil et du Maghreb, se distinguent des autres Africains noirs. De fait, leur peau est plus claire, et les traits du visage plus « moyen-orientaux » que ceux des populations de l’intérieur du continent. Ainsi, les classes d'esclaves étaient principalement composées d'individus d'origine nilotique et bantoue qui étaient collectivement regroupés sous le nom de Shanqella et Adoon (tous deux signifiant « Nègre »). Ces populations de rang social inférieur étaient désignées comme tsalim barya en contraste avec les saba qayh (hommes rouges), castes nobles parlant des langues afro-asiatiques (hamites et sémites). La première représentation de cette tradition date d'une inscription du viiie siècle av. J.‑C appartenant au Royaume de D'mt. Parmi les esclaves du Royaume d'Aksoum on comptait également des moyen-orientaux. En 324, le roi Ezana est converti par Frumentius esclave chrétien d’origine syrienne qui, dans une certaine mesure, participa à la conversion de l'empire éthiopien. Il est appelé Abba Salama (le « Père de la paix ») dans la tradition éthiopienne. En raison du fait que les côtes de la mer Rouge et du golfe d’Aden, en particulier les ports de Zeilah et Tadjourah, étaient sous l’autorité de sultans musulmans Somalis et Afars, ce sont ces ethnies musulmanes qui dominaient la traite des esclaves dans la Corne Africaine. Pour répondre à la demande de main-d'œuvre croissante de cette région au fil des siècles, des Bantous d'Afrique du Sud sont capturés et exportés en Corne de l'Afrique par des marchands arabes omanais qui les vendaient en grand nombre à des clients principalement somalis. Les esclaves capturés étaient aussi parfois asservis par les Somalis eux-mêmes, lors de raids dans l'arrière-pays. Les sultanats musulmans locaux, tels que le Sultanat d'Adal, à travers leurs ports, exportaient également des esclaves Zanj (Bantous) capturés dans des régions au sud de la Corne de l'Afrique. Les Portugais voulant contrôler la route des Indes orientales attaquent les ports somaliens au xvie siècle, en 1517 ils incendient le comptoir de Zeilah. Vers 1542-1543 Christophe de Gama mène une expédition en Abyssinie pour repousser les musulmans du Sultanat d'Adal, mais il sera capturé après la bataille de Wofla et décapité. Au début du XXe siècle, l'esclavage fut aboli par l'administration coloniale de la Somalie italienne; cependant il reste des esclaves jusqu'aux années 1930[réf. nécessaire] et certains Bantous furent même soumis au travail forcé dans les plantations italiennes, car les Italiens (comme les Britanniques) considéraient les Somalis comme «racialement supérieurs» aux Bantous . (fr)
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  • Histoire maritime de l'Inde (fr)
  • Esclavage en Afrique contemporaine (fr)
  • Esclavage en islamisme au 21e siècle (fr)
  • Esclavage sexuel en Islam (fr)
  • Commerce ancien dans l'Océan Indien (fr)
  • Esclavage en Somalie (fr)
  • Mukataba (fr)
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  • Indian Ocean trade (fr)
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  • L'esclavage dans la Corne de l'Afrique était pratiqué de manière importante par les populations chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques) de la région (somalis, afars, abyssins) qui, par leurs traits physiques europoïdes et leurs structures traditionnelles similaires à celles des peuples du Sahara, du Nil et du Maghreb, se distinguent des autres Africains noirs. (fr)
  • L'esclavage dans la Corne de l'Afrique était pratiqué de manière importante par les populations chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques) de la région (somalis, afars, abyssins) qui, par leurs traits physiques europoïdes et leurs structures traditionnelles similaires à celles des peuples du Sahara, du Nil et du Maghreb, se distinguent des autres Africains noirs. (fr)
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