Le danseur de corde est un danseur, acrobate et funambule qui évolue sur une corde ou un fil d’archal tendu au-dessus du sol. Son origine semble remonter à l’Antiquité. Dès l’établissement des foires urbaines, le danseur de corde fut l’une des attractions principales : il allait dresser ses tréteaux sur la place publique et donnait ses exercices entre le marchand ambulant et le bonimenteur. Aidé d’un balancier, il exécutait des pas de danse sur une corde raide, tendue à plusieurs mètres du sol. Victor Fournel cite quelques exemples d’acrobates célébrés en France dès le XIIIe siècle, et rappelle qu’au siècle suivant, comme en témoigne la chronique de Christine de Pisan, Charles V apprécia particulièrement un danseur de corde surnommé « le Voleur ».

Property Value
dbo:abstract
  • Le danseur de corde est un danseur, acrobate et funambule qui évolue sur une corde ou un fil d’archal tendu au-dessus du sol. Son origine semble remonter à l’Antiquité. Dès l’établissement des foires urbaines, le danseur de corde fut l’une des attractions principales : il allait dresser ses tréteaux sur la place publique et donnait ses exercices entre le marchand ambulant et le bonimenteur. Aidé d’un balancier, il exécutait des pas de danse sur une corde raide, tendue à plusieurs mètres du sol. Victor Fournel cite quelques exemples d’acrobates célébrés en France dès le XIIIe siècle, et rappelle qu’au siècle suivant, comme en témoigne la chronique de Christine de Pisan, Charles V apprécia particulièrement un danseur de corde surnommé « le Voleur ». Parmi les familles célèbres du XVIIIe siècle, celles de Nicolet et de Placide sont les plus importantes, tandis qu’au siècle suivant Mademoiselle Malaga et surtout Madame Saqui ont marqué plusieurs générations de spectateurs. S’il faut en croire la description de Mayeur de Saint-Paul, les danseurs de corde avaient la réputation d’être des hommes inquiétants, à la mine patibulaire : « Si l’on ne connaissait pas ces gens-là pour être des danseurs de corde de Nicolet, on croirait être dans un bois au milieu d’assassins lorsqu’on les rencontre sur les boulevards. Des pantalons, de longues lévites, un large manteau, chapeau rabattu, cheveux retroussés en natte, et un gros bâton noueux à la main, voilà la mise de ces messieurs ; insulter tout le monde, faire tort à ceux qu’ils doivent, bacchanaler chez tous les marchands de vin du rempart, s’y saouler avec des gredins, voilà leur conduite ». Pourtant les exercices périlleux auxquels ils se livraient émerveillaient la foule, qui ne ratait jamais une occasion de venir les applaudir. La chronique a débattu ainsi à maintes reprises des mérites respectifs du ballet et de la danse de corde, sans pouvoir départager l’un de l’autre, tant la seconde était populaire. Sa vogue ne cessa d’ailleurs qu’avec l’apparition des cirques organisés, qui intégrèrent dans leurs troupes ambulantes les acrobates en tous genres. (fr)
  • Le danseur de corde est un danseur, acrobate et funambule qui évolue sur une corde ou un fil d’archal tendu au-dessus du sol. Son origine semble remonter à l’Antiquité. Dès l’établissement des foires urbaines, le danseur de corde fut l’une des attractions principales : il allait dresser ses tréteaux sur la place publique et donnait ses exercices entre le marchand ambulant et le bonimenteur. Aidé d’un balancier, il exécutait des pas de danse sur une corde raide, tendue à plusieurs mètres du sol. Victor Fournel cite quelques exemples d’acrobates célébrés en France dès le XIIIe siècle, et rappelle qu’au siècle suivant, comme en témoigne la chronique de Christine de Pisan, Charles V apprécia particulièrement un danseur de corde surnommé « le Voleur ». Parmi les familles célèbres du XVIIIe siècle, celles de Nicolet et de Placide sont les plus importantes, tandis qu’au siècle suivant Mademoiselle Malaga et surtout Madame Saqui ont marqué plusieurs générations de spectateurs. S’il faut en croire la description de Mayeur de Saint-Paul, les danseurs de corde avaient la réputation d’être des hommes inquiétants, à la mine patibulaire : « Si l’on ne connaissait pas ces gens-là pour être des danseurs de corde de Nicolet, on croirait être dans un bois au milieu d’assassins lorsqu’on les rencontre sur les boulevards. Des pantalons, de longues lévites, un large manteau, chapeau rabattu, cheveux retroussés en natte, et un gros bâton noueux à la main, voilà la mise de ces messieurs ; insulter tout le monde, faire tort à ceux qu’ils doivent, bacchanaler chez tous les marchands de vin du rempart, s’y saouler avec des gredins, voilà leur conduite ». Pourtant les exercices périlleux auxquels ils se livraient émerveillaient la foule, qui ne ratait jamais une occasion de venir les applaudir. La chronique a débattu ainsi à maintes reprises des mérites respectifs du ballet et de la danse de corde, sans pouvoir départager l’un de l’autre, tant la seconde était populaire. Sa vogue ne cessa d’ailleurs qu’avec l’apparition des cirques organisés, qui intégrèrent dans leurs troupes ambulantes les acrobates en tous genres. (fr)
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageID
  • 2339899 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 4372 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 190481717 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
dct:subject
rdfs:comment
  • Le danseur de corde est un danseur, acrobate et funambule qui évolue sur une corde ou un fil d’archal tendu au-dessus du sol. Son origine semble remonter à l’Antiquité. Dès l’établissement des foires urbaines, le danseur de corde fut l’une des attractions principales : il allait dresser ses tréteaux sur la place publique et donnait ses exercices entre le marchand ambulant et le bonimenteur. Aidé d’un balancier, il exécutait des pas de danse sur une corde raide, tendue à plusieurs mètres du sol. Victor Fournel cite quelques exemples d’acrobates célébrés en France dès le XIIIe siècle, et rappelle qu’au siècle suivant, comme en témoigne la chronique de Christine de Pisan, Charles V apprécia particulièrement un danseur de corde surnommé « le Voleur ». (fr)
  • Le danseur de corde est un danseur, acrobate et funambule qui évolue sur une corde ou un fil d’archal tendu au-dessus du sol. Son origine semble remonter à l’Antiquité. Dès l’établissement des foires urbaines, le danseur de corde fut l’une des attractions principales : il allait dresser ses tréteaux sur la place publique et donnait ses exercices entre le marchand ambulant et le bonimenteur. Aidé d’un balancier, il exécutait des pas de danse sur une corde raide, tendue à plusieurs mètres du sol. Victor Fournel cite quelques exemples d’acrobates célébrés en France dès le XIIIe siècle, et rappelle qu’au siècle suivant, comme en témoigne la chronique de Christine de Pisan, Charles V apprécia particulièrement un danseur de corde surnommé « le Voleur ». (fr)
rdfs:label
  • Danseur de corde (fr)
  • Danseur de corde (fr)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:occupation of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is prop-fr:activitéPrincipale of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of