Les croyances religieuses d'Adolf Hitler ont fait l'objet de débats. Le large consensus des historiens le considère comme déiste et anticlérical. À la lumière de preuves telles que son rejet des principes du christianisme, ses nombreuses déclarations privées à des confidents dénoncent le christianisme comme une superstition nuisible et témoignent de ses efforts acharnés pour réduire l'influence et l'indépendance du christianisme en Allemagne après son arrivée au pouvoir en janvier 1933. Les principaux biographes d'Hitler concluent qu'il était probablement antireligieux et fortement opposé au christianisme. L'historien Laurence Rees n'a trouvé aucune preuve qu' « Hitler, dans sa vie personnelle, ait jamais exprimé sa croyance dans les principes de base de l'église chrétienne ». En effet, ce

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  • Les croyances religieuses d'Adolf Hitler ont fait l'objet de débats. Le large consensus des historiens le considère comme déiste et anticlérical. À la lumière de preuves telles que son rejet des principes du christianisme, ses nombreuses déclarations privées à des confidents dénoncent le christianisme comme une superstition nuisible et témoignent de ses efforts acharnés pour réduire l'influence et l'indépendance du christianisme en Allemagne après son arrivée au pouvoir en janvier 1933. Les principaux biographes d'Hitler concluent qu'il était probablement antireligieux et fortement opposé au christianisme. L'historien Laurence Rees n'a trouvé aucune preuve qu' « Hitler, dans sa vie personnelle, ait jamais exprimé sa croyance dans les principes de base de l'église chrétienne ». En effet, certaines remarques de Hitler telles que décrites dans les carnets de Joseph Goebbels, les mémoires d'Albert Speer et les transcriptions des conversations privées d' Hitler enregistrées par Martin Bormann dans Libres propos, sont des preuves supplémentaires de ses croyances irréligieuses et antichrétiennes ; ces sources rapportent un certain nombre de réflexions privées dans lesquelles Hitler ridiculise la doctrine chrétienne, qu’il juge absurde, contraire au progrès scientifique, et socialement destructrice. Hitler, dans sa tentative de faire appel aux masses allemandes au cours de sa campagne politique, a parfois fait des déclarations en faveur de la religion, s’élevant ainsi contre l’athéisme. Il a notamment déclaré dans un discours que l'athéisme (un concept qu'il associait au communisme et au « matérialisme juif ») avait été « éliminé ». Il devait interdire la Ligue allemande des libres-penseurs en 1933. Hitler est né d'une mère catholique pratiquante et a été baptisé dans l'Église catholique. En 1904, répondant au souhait de sa mère, il fait sa confirmation en la cathédrale de Linz, en Autriche, où vivait sa famille. Hitler et le Parti nazi ont promu le « christianisme positif », un mouvement qui a rejeté la plupart des doctrines chrétiennes traditionnelles telles que la divinité de Jésus ou la présence d’éléments juifs dans l’Ancien Testament. Les premiers discours politiques d'Hitler montraient « une appréciation sincère du christianisme comme système de valeurs à défendre », et il croyait personnellement en un Dieu actif qu'il désignait principalement sous le nom de « Providence », bien que l'historien Percy Ernst Schramm, analysant la conversation enregistrée et transcrite avec son entourage affirme que Jésus, bien qu’il ne tînt aucune place dans les idées de Hitler, était estimé par ce dernier pour sa grandeur humaine, ses valeurs et en tant que figure allégorique du juste trahi. En effet, Hitler faisait de Jésus le précurseur de la figure du « combattant aryen » qui luttait contre « le pouvoir et les prétentions des pharisiens corrompus » et le matérialisme juif. Alors qu'un petit nombre d'écrivains acceptent ses opinions publiquement exprimées comme de véritables expressions de sa spiritualité, la grande majorité des historiens pense qu'Hitler était sceptique envers l’Église en général — bien qu'il « reconnût librement les besoins religieux des masses » et ait lutté contre l'athéisme — et a reconnu qu'il ne pouvait être élu et préserver son pouvoir politique que s'il feignait un engagement et une croyance dans le christianisme, auquel croyait l'écrasante majorité des Allemands. Hitler lui-même a déclaré à ses confidents qu'il hésitait à lancer des attaques publiques contre la religion. L'Église n'était pas une question de principe, mais une démarche politique pragmatique selon lui. Dans ses journaux intimes, Joseph Goebbels écrivit en avril 1941 que, bien qu'Hitler fût « un farouche adversaire » du Vatican et du christianisme, il lui avait déconseillé de quitter l’Église pour des raisons tactiques. Une fois au pouvoir, Hitler et son régime ont cherché à réduire l'influence du christianisme sur la société. À partir du milieu des années 1930, le gouvernement est de plus en plus dominé par des militants anti-chrétiens comme Goebbels, Bormann, Himmler, Rosenberg et Heydrich, que Hitler nomme à des postes-clés. Ces radicaux farouchement opposés à l’Église ont été généralement autorisés ou encouragés à perpétrer les persécutions nazies envers les églises. Le régime a néanmoins été moins radical envers la communauté protestante allemande en proposant à ses membres de se réunir sous une église protestante unifiée du Reich (projet qui n’aboutira jamais), et s'est déplacé tôt pour éliminer le catholicisme politique. Hitler a accepté le concordat du Reich, signé le 20 juillet 1933 avec le Vatican, mais l'a ensuite systématiquement ignoré, et a ainsi permis des persécutions contre l'Église catholique. De plus petites minorités religieuses ont fait face à une répression plus dure, tel que la grande majorité des Juifs d'Allemagne envoyés dans les camps de concentration sur la base de l'idéologie raciale nazie. Les Témoins de Jéhovah ont été durement persécutés pour avoir refusé à la fois le service militaire et l'allégeance au mouvement d'Hitler. Hitler a déclaré qu'il prévoyait un effondrement du christianisme à la suite des progrès scientifiques, et que le nazisme et la religion ne pourraient pas coexister à long terme. Bien qu'il ait été disposé à retarder des conflits pour des raisons politiques, les historiens concluent qu'il a finalement voulu la destruction du christianisme en Allemagne, ou au moins sa déformation ou son assujettissement à une perspective purement nazie. (fr)
  • Les croyances religieuses d'Adolf Hitler ont fait l'objet de débats. Le large consensus des historiens le considère comme déiste et anticlérical. À la lumière de preuves telles que son rejet des principes du christianisme, ses nombreuses déclarations privées à des confidents dénoncent le christianisme comme une superstition nuisible et témoignent de ses efforts acharnés pour réduire l'influence et l'indépendance du christianisme en Allemagne après son arrivée au pouvoir en janvier 1933. Les principaux biographes d'Hitler concluent qu'il était probablement antireligieux et fortement opposé au christianisme. L'historien Laurence Rees n'a trouvé aucune preuve qu' « Hitler, dans sa vie personnelle, ait jamais exprimé sa croyance dans les principes de base de l'église chrétienne ». En effet, certaines remarques de Hitler telles que décrites dans les carnets de Joseph Goebbels, les mémoires d'Albert Speer et les transcriptions des conversations privées d' Hitler enregistrées par Martin Bormann dans Libres propos, sont des preuves supplémentaires de ses croyances irréligieuses et antichrétiennes ; ces sources rapportent un certain nombre de réflexions privées dans lesquelles Hitler ridiculise la doctrine chrétienne, qu’il juge absurde, contraire au progrès scientifique, et socialement destructrice. Hitler, dans sa tentative de faire appel aux masses allemandes au cours de sa campagne politique, a parfois fait des déclarations en faveur de la religion, s’élevant ainsi contre l’athéisme. Il a notamment déclaré dans un discours que l'athéisme (un concept qu'il associait au communisme et au « matérialisme juif ») avait été « éliminé ». Il devait interdire la Ligue allemande des libres-penseurs en 1933. Hitler est né d'une mère catholique pratiquante et a été baptisé dans l'Église catholique. En 1904, répondant au souhait de sa mère, il fait sa confirmation en la cathédrale de Linz, en Autriche, où vivait sa famille. Hitler et le Parti nazi ont promu le « christianisme positif », un mouvement qui a rejeté la plupart des doctrines chrétiennes traditionnelles telles que la divinité de Jésus ou la présence d’éléments juifs dans l’Ancien Testament. Les premiers discours politiques d'Hitler montraient « une appréciation sincère du christianisme comme système de valeurs à défendre », et il croyait personnellement en un Dieu actif qu'il désignait principalement sous le nom de « Providence », bien que l'historien Percy Ernst Schramm, analysant la conversation enregistrée et transcrite avec son entourage affirme que Jésus, bien qu’il ne tînt aucune place dans les idées de Hitler, était estimé par ce dernier pour sa grandeur humaine, ses valeurs et en tant que figure allégorique du juste trahi. En effet, Hitler faisait de Jésus le précurseur de la figure du « combattant aryen » qui luttait contre « le pouvoir et les prétentions des pharisiens corrompus » et le matérialisme juif. Alors qu'un petit nombre d'écrivains acceptent ses opinions publiquement exprimées comme de véritables expressions de sa spiritualité, la grande majorité des historiens pense qu'Hitler était sceptique envers l’Église en général — bien qu'il « reconnût librement les besoins religieux des masses » et ait lutté contre l'athéisme — et a reconnu qu'il ne pouvait être élu et préserver son pouvoir politique que s'il feignait un engagement et une croyance dans le christianisme, auquel croyait l'écrasante majorité des Allemands. Hitler lui-même a déclaré à ses confidents qu'il hésitait à lancer des attaques publiques contre la religion. L'Église n'était pas une question de principe, mais une démarche politique pragmatique selon lui. Dans ses journaux intimes, Joseph Goebbels écrivit en avril 1941 que, bien qu'Hitler fût « un farouche adversaire » du Vatican et du christianisme, il lui avait déconseillé de quitter l’Église pour des raisons tactiques. Une fois au pouvoir, Hitler et son régime ont cherché à réduire l'influence du christianisme sur la société. À partir du milieu des années 1930, le gouvernement est de plus en plus dominé par des militants anti-chrétiens comme Goebbels, Bormann, Himmler, Rosenberg et Heydrich, que Hitler nomme à des postes-clés. Ces radicaux farouchement opposés à l’Église ont été généralement autorisés ou encouragés à perpétrer les persécutions nazies envers les églises. Le régime a néanmoins été moins radical envers la communauté protestante allemande en proposant à ses membres de se réunir sous une église protestante unifiée du Reich (projet qui n’aboutira jamais), et s'est déplacé tôt pour éliminer le catholicisme politique. Hitler a accepté le concordat du Reich, signé le 20 juillet 1933 avec le Vatican, mais l'a ensuite systématiquement ignoré, et a ainsi permis des persécutions contre l'Église catholique. De plus petites minorités religieuses ont fait face à une répression plus dure, tel que la grande majorité des Juifs d'Allemagne envoyés dans les camps de concentration sur la base de l'idéologie raciale nazie. Les Témoins de Jéhovah ont été durement persécutés pour avoir refusé à la fois le service militaire et l'allégeance au mouvement d'Hitler. Hitler a déclaré qu'il prévoyait un effondrement du christianisme à la suite des progrès scientifiques, et que le nazisme et la religion ne pourraient pas coexister à long terme. Bien qu'il ait été disposé à retarder des conflits pour des raisons politiques, les historiens concluent qu'il a finalement voulu la destruction du christianisme en Allemagne, ou au moins sa déformation ou son assujettissement à une perspective purement nazie. (fr)
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  • Les croyances religieuses d'Adolf Hitler ont fait l'objet de débats. Le large consensus des historiens le considère comme déiste et anticlérical. À la lumière de preuves telles que son rejet des principes du christianisme, ses nombreuses déclarations privées à des confidents dénoncent le christianisme comme une superstition nuisible et témoignent de ses efforts acharnés pour réduire l'influence et l'indépendance du christianisme en Allemagne après son arrivée au pouvoir en janvier 1933. Les principaux biographes d'Hitler concluent qu'il était probablement antireligieux et fortement opposé au christianisme. L'historien Laurence Rees n'a trouvé aucune preuve qu' « Hitler, dans sa vie personnelle, ait jamais exprimé sa croyance dans les principes de base de l'église chrétienne ». En effet, ce (fr)
  • Les croyances religieuses d'Adolf Hitler ont fait l'objet de débats. Le large consensus des historiens le considère comme déiste et anticlérical. À la lumière de preuves telles que son rejet des principes du christianisme, ses nombreuses déclarations privées à des confidents dénoncent le christianisme comme une superstition nuisible et témoignent de ses efforts acharnés pour réduire l'influence et l'indépendance du christianisme en Allemagne après son arrivée au pouvoir en janvier 1933. Les principaux biographes d'Hitler concluent qu'il était probablement antireligieux et fortement opposé au christianisme. L'historien Laurence Rees n'a trouvé aucune preuve qu' « Hitler, dans sa vie personnelle, ait jamais exprimé sa croyance dans les principes de base de l'église chrétienne ». En effet, ce (fr)
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  • Религиозные взгляды Адольфа Гитлера (ru)
  • Croyances religieuses d'Adolf Hitler (fr)
  • Pensiero religioso di Adolf Hitler (it)
  • Religious views of Adolf Hitler (en)
  • Visão religiosa de Adolf Hitler (pt)
  • معتقدات هتلر الدينية (ar)
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