Le convoi du 24 janvier 1943, dit « convoi des 31000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France en direction d'Auschwitz dans le cadre de l'opération « Nuit et brouillard ». Il est issu d'un convoi qui est d'abord mixte à son départ de Compiègne : 230 femmes et 1 446 hommes sont répartis dans différents wagons à bestiaux, puis le train est séparé en deux à Halle-sur-Saale, les wagons contenant les hommes étant alors dirigés vers le camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen tandis que ceux des femmes sont envoyés vers Auschwitz.

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  • Le convoi du 24 janvier 1943, dit « convoi des 31000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France en direction d'Auschwitz dans le cadre de l'opération « Nuit et brouillard ». Il est issu d'un convoi qui est d'abord mixte à son départ de Compiègne : 230 femmes et 1 446 hommes sont répartis dans différents wagons à bestiaux, puis le train est séparé en deux à Halle-sur-Saale, les wagons contenant les hommes étant alors dirigés vers le camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen tandis que ceux des femmes sont envoyés vers Auschwitz. Il s'agit du seul convoi de résistantes à destination d'Auschwitz. À leur arrivée le 27 janvier 1943, elles reçoivent chacune un matricule compris entre les numéros 31625 et 31854, ce qui donne plus tard son nom au convoi. Là, elles passent deux semaines dans le block de quarantaine avant de rejoindre les autres prisonnières dans le camp. Considérées comme aptes au travail, plusieurs déportées du convoi sont envoyées dans le kommando (camp) Raisko — situé à l'extérieur de l'enceinte d'Auschwitz, il est l'un des moins pénibles du camp — tandis que certaines entrent au revier en tant qu'« infimières » grâce à Danielle Casanova. Pendant toute leur détention, les déportées du convoi du 23 janvier restent solidaires et s'entraident pour survivre. Finalement, en août 1943, les trente-sept survivantes du groupe encore détenues dans l'enceinte d'Auschwitz sont mises dans un block de quarantaine — où elles n'ont plus à travailler — après que le lieu de leur détention est connu de la Résistance intérieure française et communiqué sur les ondes de Radio Londres. Elles obtiennent également le droit de contacter leurs proches par courrier. Après un an de ce traitement, les survivantes du groupe sont transférées — à partir de janvier 1944 — à Ravensbrück, un camp pour femmes situé au nord de Berlin. Elles y passent près d'un an et, lors de l'avancée des Alliés, sont séparées pour la première fois. Sept d'entre elles sont envoyées dans une usine de missiles à Beendorf (Saxe), tandis que trente-trois autres sont mises dans un convoi de 585 femmes transférées au camp de Mauthausen. Ravensbrück est libéré en avril 1945, tout comme Mauthausen, et certaines survivantes — les plus maigres et les plus malades — sont prises en charge par les Bus blancs de la Croix-Rouge suédoise. La dernière survivante du convoi à rentrer de déportation est Marie-Jeanne Bauer, qui revient à Paris le 25 juillet 1945, après avoir été libérée d'Auschwitz le 24 janvier précédent. Sur les 230 femmes parties en janvier 1943 de Compiègne, seules 49 femmes sont revenues de déportation, soit un taux de mortalité de 79 %. En 1965, une des survivantes, Charlotte Delbo, publie le premier tome de sa trilogie Auschwitz et après, intitulé Aucun de nous ne reviendra, dans lequel elle raconte ce qu'elle a vécu à Auschwitz sous forme de petites scènes et de poèmes. Les deux tomes suivants, Une connaissance inutile (1970) et Mesure de nos jours (1971), sont construits de la même manière. Toujours en 1965, elle publie également Le Convoi du 24 janvier, une compilation de courtes biographies de chaque membre du convoi. (fr)
  • Le convoi du 24 janvier 1943, dit « convoi des 31000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France en direction d'Auschwitz dans le cadre de l'opération « Nuit et brouillard ». Il est issu d'un convoi qui est d'abord mixte à son départ de Compiègne : 230 femmes et 1 446 hommes sont répartis dans différents wagons à bestiaux, puis le train est séparé en deux à Halle-sur-Saale, les wagons contenant les hommes étant alors dirigés vers le camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen tandis que ceux des femmes sont envoyés vers Auschwitz. Il s'agit du seul convoi de résistantes à destination d'Auschwitz. À leur arrivée le 27 janvier 1943, elles reçoivent chacune un matricule compris entre les numéros 31625 et 31854, ce qui donne plus tard son nom au convoi. Là, elles passent deux semaines dans le block de quarantaine avant de rejoindre les autres prisonnières dans le camp. Considérées comme aptes au travail, plusieurs déportées du convoi sont envoyées dans le kommando (camp) Raisko — situé à l'extérieur de l'enceinte d'Auschwitz, il est l'un des moins pénibles du camp — tandis que certaines entrent au revier en tant qu'« infimières » grâce à Danielle Casanova. Pendant toute leur détention, les déportées du convoi du 23 janvier restent solidaires et s'entraident pour survivre. Finalement, en août 1943, les trente-sept survivantes du groupe encore détenues dans l'enceinte d'Auschwitz sont mises dans un block de quarantaine — où elles n'ont plus à travailler — après que le lieu de leur détention est connu de la Résistance intérieure française et communiqué sur les ondes de Radio Londres. Elles obtiennent également le droit de contacter leurs proches par courrier. Après un an de ce traitement, les survivantes du groupe sont transférées — à partir de janvier 1944 — à Ravensbrück, un camp pour femmes situé au nord de Berlin. Elles y passent près d'un an et, lors de l'avancée des Alliés, sont séparées pour la première fois. Sept d'entre elles sont envoyées dans une usine de missiles à Beendorf (Saxe), tandis que trente-trois autres sont mises dans un convoi de 585 femmes transférées au camp de Mauthausen. Ravensbrück est libéré en avril 1945, tout comme Mauthausen, et certaines survivantes — les plus maigres et les plus malades — sont prises en charge par les Bus blancs de la Croix-Rouge suédoise. La dernière survivante du convoi à rentrer de déportation est Marie-Jeanne Bauer, qui revient à Paris le 25 juillet 1945, après avoir été libérée d'Auschwitz le 24 janvier précédent. Sur les 230 femmes parties en janvier 1943 de Compiègne, seules 49 femmes sont revenues de déportation, soit un taux de mortalité de 79 %. En 1965, une des survivantes, Charlotte Delbo, publie le premier tome de sa trilogie Auschwitz et après, intitulé Aucun de nous ne reviendra, dans lequel elle raconte ce qu'elle a vécu à Auschwitz sous forme de petites scènes et de poèmes. Les deux tomes suivants, Une connaissance inutile (1970) et Mesure de nos jours (1971), sont construits de la même manière. Toujours en 1965, elle publie également Le Convoi du 24 janvier, une compilation de courtes biographies de chaque membre du convoi. (fr)
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  • Le train des femmes pour Auschwitz (fr)
  • Un camp allemand en France (fr)
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  • Charlotte Delbo (fr)
  • Les oubliés de Romainville (fr)
  • Un cas d'exception : 230 femmes françaises déportées à Auswchitz-Birkenau en janvier 1943 par mesure de répression (fr)
  • Aucun de nous ne reviendra (fr)
  • Marie-Claude Vaillant-Couturier (fr)
  • Un convoi de femmes (fr)
  • Un train en hiver (fr)
  • Docteur Adélaïde Hautval : Des camps du Loiret à Auschwitz et à Ravensbrück (fr)
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  • Le convoi du 24 janvier 1943, dit « convoi des 31000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France en direction d'Auschwitz dans le cadre de l'opération « Nuit et brouillard ». Il est issu d'un convoi qui est d'abord mixte à son départ de Compiègne : 230 femmes et 1 446 hommes sont répartis dans différents wagons à bestiaux, puis le train est séparé en deux à Halle-sur-Saale, les wagons contenant les hommes étant alors dirigés vers le camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen tandis que ceux des femmes sont envoyés vers Auschwitz. (fr)
  • Le convoi du 24 janvier 1943, dit « convoi des 31000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France en direction d'Auschwitz dans le cadre de l'opération « Nuit et brouillard ». Il est issu d'un convoi qui est d'abord mixte à son départ de Compiègne : 230 femmes et 1 446 hommes sont répartis dans différents wagons à bestiaux, puis le train est séparé en deux à Halle-sur-Saale, les wagons contenant les hommes étant alors dirigés vers le camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen tandis que ceux des femmes sont envoyés vers Auschwitz. (fr)
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  • Convoi des 31000 (fr)
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