Le complexe nucléaire de Hanford, situé le long du Columbia au centre-sud de l'État de Washington, a connu plusieurs dénominations (Hanford Works, Hanford Engineer Works ou HEW, Hanford Nuclear Reservation, HNR ou Hanford Project). Depuis les années 1970, et après déclassification d'une partie des archives, on sait que les activités du site de Hanford ont libéré de grandes quantités de gaz et de matières radioactives dans l'air, les sols et la rivière Columbia, menaçant la santé des riverains et l'écosystème.

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  • Le complexe nucléaire de Hanford, situé le long du Columbia au centre-sud de l'État de Washington, a connu plusieurs dénominations (Hanford Works, Hanford Engineer Works ou HEW, Hanford Nuclear Reservation, HNR ou Hanford Project). Ce site, aujourd'hui contrôlé par le département de l'Énergie des États-Unis (DoE), est devenu en 1996 le plus grand site de stockage de déchets nucléaires (disent ERDF et Hanford Challenge) des États-Unis (220 000 m3 environ, soit (au début du XXIe siècle) 1/3 de tous les déchets radioactifs du pays avec également dans le sud du site, entre la Yakima et le Columbia qui se rejoignent dans cette zone, plusieurs centres de stockage de déchets et sources radioactives ne provenant pas du DoE et ayant pour origine Framatome ANP, , et ). La grande quantité de déchets radioactifs présente sur ce site est due au fait qu'il est aussi un ancien complexe industriel militaire (construit en 1943 en bordure de la ville de , déménagé pour l'occasion) initialement destiné au projet Manhattan pour lequel il a abrité le réacteur B, premier réacteur nucléaire au monde destiné à produire du plutonium de qualité militaire pour la première bombe nucléaire, qui fut testée lors de l'essai atomique Trinity, et pour « Fat Man », la bombe utilisée lors du bombardement de Nagasaki au Japon. D'abord ultra-secrète, cette production s'est poursuivie 46 ans sous le contrôle du Département de la défense, pour le compte du gouvernement fédéral des États-Unis et de l'armée. Or « le processus de fabrication du plutonium est extrêmement “inefficace” ; une énorme quantité de déchets liquides et solides est générée pour une très petite quantité de plutonium produite ». De plus, après arrêt de la production, « les installations et infrastructures associées à la mission de défense de Hanford doivent également être désactivées, désaffectées, décontaminés et démolies ». C'est le plus grand chantier de décontamination et démantèlement au monde, qui mobilise aujourd'hui selon le DoE environ 11 000 employés (notamment du groupe AREVA) alors que le nombre d'ouvriers n'a jamais dépassé 50 000 durant la construction. Lors de la guerre froide, le site accueillit neuf réacteurs nucléaires et cinq complexes de traitement du combustible usé supplémentaires, pour produire plus de plutonium pour la plupart des 60 000 ogives de l'arsenal nucléaire américain. Les scientifiques du complexe réalisèrent alors de nombreuses percées et avancées technologiques, mais avec des procédures de sécurité et de traitement des déchets radioactifs qui se sont rétrospectivement révélées insuffisantes. Depuis les années 1970, et après déclassification d'une partie des archives, on sait que les activités du site de Hanford ont libéré de grandes quantités de gaz et de matières radioactives dans l'air, les sols et la rivière Columbia, menaçant la santé des riverains et l'écosystème. Les réacteurs militaires sont stoppés depuis la fin de la Guerre froide, mais ils ont généré 204 000 m3 de déchets de haute activité qui demeurent sur le site, ce qui représente les deux-tiers du volume de déchets de haute activité du pays qui avec les déchets du début du démantèlement (qui devrait durer plusieurs décennies) font de ce site le site nucléaire le plus pollué des États-Unis. Hanford abrite encore la centrale nucléaire Columbia et de nombreux centres de recherche et développement tels que le Pacific Northwest National Laboratory et le LIGO. (fr)
  • Le complexe nucléaire de Hanford, situé le long du Columbia au centre-sud de l'État de Washington, a connu plusieurs dénominations (Hanford Works, Hanford Engineer Works ou HEW, Hanford Nuclear Reservation, HNR ou Hanford Project). Ce site, aujourd'hui contrôlé par le département de l'Énergie des États-Unis (DoE), est devenu en 1996 le plus grand site de stockage de déchets nucléaires (disent ERDF et Hanford Challenge) des États-Unis (220 000 m3 environ, soit (au début du XXIe siècle) 1/3 de tous les déchets radioactifs du pays avec également dans le sud du site, entre la Yakima et le Columbia qui se rejoignent dans cette zone, plusieurs centres de stockage de déchets et sources radioactives ne provenant pas du DoE et ayant pour origine Framatome ANP, , et ). La grande quantité de déchets radioactifs présente sur ce site est due au fait qu'il est aussi un ancien complexe industriel militaire (construit en 1943 en bordure de la ville de , déménagé pour l'occasion) initialement destiné au projet Manhattan pour lequel il a abrité le réacteur B, premier réacteur nucléaire au monde destiné à produire du plutonium de qualité militaire pour la première bombe nucléaire, qui fut testée lors de l'essai atomique Trinity, et pour « Fat Man », la bombe utilisée lors du bombardement de Nagasaki au Japon. D'abord ultra-secrète, cette production s'est poursuivie 46 ans sous le contrôle du Département de la défense, pour le compte du gouvernement fédéral des États-Unis et de l'armée. Or « le processus de fabrication du plutonium est extrêmement “inefficace” ; une énorme quantité de déchets liquides et solides est générée pour une très petite quantité de plutonium produite ». De plus, après arrêt de la production, « les installations et infrastructures associées à la mission de défense de Hanford doivent également être désactivées, désaffectées, décontaminés et démolies ». C'est le plus grand chantier de décontamination et démantèlement au monde, qui mobilise aujourd'hui selon le DoE environ 11 000 employés (notamment du groupe AREVA) alors que le nombre d'ouvriers n'a jamais dépassé 50 000 durant la construction. Lors de la guerre froide, le site accueillit neuf réacteurs nucléaires et cinq complexes de traitement du combustible usé supplémentaires, pour produire plus de plutonium pour la plupart des 60 000 ogives de l'arsenal nucléaire américain. Les scientifiques du complexe réalisèrent alors de nombreuses percées et avancées technologiques, mais avec des procédures de sécurité et de traitement des déchets radioactifs qui se sont rétrospectivement révélées insuffisantes. Depuis les années 1970, et après déclassification d'une partie des archives, on sait que les activités du site de Hanford ont libéré de grandes quantités de gaz et de matières radioactives dans l'air, les sols et la rivière Columbia, menaçant la santé des riverains et l'écosystème. Les réacteurs militaires sont stoppés depuis la fin de la Guerre froide, mais ils ont généré 204 000 m3 de déchets de haute activité qui demeurent sur le site, ce qui représente les deux-tiers du volume de déchets de haute activité du pays qui avec les déchets du début du démantèlement (qui devrait durer plusieurs décennies) font de ce site le site nucléaire le plus pollué des États-Unis. Hanford abrite encore la centrale nucléaire Columbia et de nombreux centres de recherche et développement tels que le Pacific Northwest National Laboratory et le LIGO. (fr)
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  • Le complexe nucléaire de Hanford, situé le long du Columbia au centre-sud de l'État de Washington, a connu plusieurs dénominations (Hanford Works, Hanford Engineer Works ou HEW, Hanford Nuclear Reservation, HNR ou Hanford Project). Depuis les années 1970, et après déclassification d'une partie des archives, on sait que les activités du site de Hanford ont libéré de grandes quantités de gaz et de matières radioactives dans l'air, les sols et la rivière Columbia, menaçant la santé des riverains et l'écosystème. (fr)
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