Birahima Fatma Thioub Fall (Brayma Fatma Cuub en wolof) est un damel du Cayor – le souverain d'un royaume précolonial situé à l'ouest du Sénégal. La vie de Birima Fatma Thioub Bataille de Ndiop La guerre qui fut provoquée par l’installation de Birima à Ndiob, dans le Sine, le roi du Sine était Wagane Koumba Sandiane Faye à cette époque. Les frères et une bonne partie des captifs de la Couronne et des griots, Il alla demander asile au Bour Sine qui l’installa au village de Ndiob, près de la frontière du Baol. Mais là, les compagnons de Birima ne se tinrent pas tranquilles. Le combat fut terrible.

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  • Birahima Fatma Thioub Fall (Brayma Fatma Cuub en wolof) est un damel du Cayor – le souverain d'un royaume précolonial situé à l'ouest du Sénégal. La vie de Birima Fatma Thioub Bataille de Ndiop La guerre qui fut provoquée par l’installation de Birima à Ndiob, dans le Sine, le roi du Sine était Wagane Koumba Sandiane Faye à cette époque. Les frères et une bonne partie des captifs de la Couronne et des griots, Il alla demander asile au Bour Sine qui l’installa au village de Ndiob, près de la frontière du Baol. Mais là, les compagnons de Birima ne se tinrent pas tranquilles. Ils pénétraient de temps en temps dans le Baol, razziant le bétail qui se trouvait à leur portée. Les notables se plaignirent auprès du Damel qui envoya un ultimatum au Bour Sine et demanda d’éloigner de la frontière le jeune Birima et sa suite ou d’accepter la guerre. Le Bour refusa de déranger son hôte. Le Damel marcha contre lui avec tout le Kayor et le Baol réuni. Son ennemi l’attendait de pied ferme avec son armée, le jeune Birima et sa suite. L’armée du Sine était commandée par le chef de Ndiob, Lat Garang, oncle du roi. Le jeune Birima et ses compagnons formaient l’avant-garde et devaient recevoir le premier choc de l’ennemi. Le combat fut terrible. Assis sur son cheval Gainako, refusant de reculer d’un seul pouce, Birima vit ses frères et ses captifs tomber à ses pieds, blessés ou tués, en lui servant de rempart contre le feu intense de l’ennemi. Lat Sellé Tioro, Mali Koumba Tiébé, Birima Madjira, Matioro Fari Déguèn, Ndiogou Pen Fari Déguèn, Mbar Detié Ndella Dieye, Makor Ndella Dieye, Thié Koumba Bigué et Mali Koumba Bigué, tous frères de Birima, tombèrent à tour de rôle, leurs coursiers gisant à côté d’eux. Le moment était grave, mais Birima n’avait pas voulu bouger, toujours sur son cheval donnant l’ordre de riposter. C’est à ce moment qu’on vit le griot s’approcher du chef de l’armée du Sine qui était jusque-là inactif, en lui rappelant les paroles solennelles qu’il avait prononcées la veille de l’arrivée de l’armée du Damel : « Si les Kayoriens arrivaient, je me ferais faucher devant eux avec mon cheval Nassara (appelé Tobo selon certains). Si mon village, Ndiob, brûlait, je mourrais dans les flammes plutôt que de reculer ». À ces mots, Lat Garang, debout sur ses étriers, éleva sa lance au-dessus des têtes et confirma sa déclaration. “En avant Sine” criait-il en chargeant l’ennemi à de nombreuses reprises. Il eut trois chevaux tués sous lui. L’armée du Damel, qui avait subi de grosses pertes, commença à reculer, laissant l’adversaire maître du terrain. Presque tous les fils du Damel étaient blessés : l’aîné, ThiéYasin Yasin Dieng, Thié Koumba Kairé, Mali Koumba Kairé, Souka Kairé, Mali Koumba Ndella, LatNdella Ndoumbé, Lat Kairé Maé Diokel, Thié Koumba Fatim Penda. On dit que l’aîné eut, ce jour-là, sept chevaux tués sous lui, si ce n’est pas exagéré. Le Damel qui regagnait sa capitale avait devant lui ses fils blessés portés sur des chameaux. Il se mit à les féliciter de leur bravoure. Il répéta plusieurs fois ses éloges. Le père du jeune Birima, le Boumy Ngourane Mawa Ngoné, un de ses ministres, qui avait combattu à ses côtés, gardait toujours respectueusement le silence. Mais finalement, il perdit patience et répondit au roi en ces termes : « Tu félicites tes enfants de leur bravoure. Et moi ? Le mien nous a mis tous en déroute, tes enfants, toi, son oncle, avec ton titre de Damel Tègne, et moi son père, qui est-il donc ? Il est plus que brave. Dépêchons-nous de regagner nos maisons avec moins de bruit ». À ces mots, le Damel confus lui dit : « Tu as vraiment raison. Ton fils est unique ». Après les batailles de Bounkhoye et de Ndiob, Amari Ngoné Ndella vécut paisiblement dans sa capitale de Bardiak, jusqu’à sa mort. Il fut remplacé, contrairement à ses prévisions et sur les conseils des notables du Kayor, par son fils Thié Yasin Yasin Dieng sur le trône du Baol, et par son neveu Birima Fatma Thioub sur celui du Kayor. Birima Fatma Thioub, 24e Damel. (1809-1832, 23 ans de règne) Sa naissance Né à Ngourane, près de Louga, du Boumy Mawa Ngoné Fall et de la princesse Fatma Thioub Diop, fille du Bar-Guèt Sakhéver, le jeune Birima fut l’enfant unique de sa mère morte au moment où il n’était pas encore sevré. Il fut recueilli par la coépouse de sa mère, nommée Fari Déguèn, qui allaitait un bébé de son âge, le jeune Latsoukabé Fari Déguèn. Les deux enfants se nourrissaient aux mêmes mamelles et devinrent ainsi des frères de lait. Ils grandirent et furent élevés dans la maison paternelle jusqu’à leur adolescence. L’intimité et la parenté qui les avaient unis en firent des amis inséparables qui s’estimaient et s’aimaient tendrement. Leur père avait de nombreux garçons provenant d’autres femmes issues des meilleures souches du pays. Tous ses fils, à peu près du même âge, étaient nés et élevés, comme Birima, dans la même maison. Ils devinrent de jeunes garçons bien portants, vigoureux, sympathiques, intelligents et braves, ayant les mêmes intérêts et le même idéal faire de Birima un roi. Son adolescence Le Boumy Mawa Ngoné, père de Birima, était ministre du Damel Amari Ngoné et son oncle maternel. Il envoya Birima à la cour où son éducation devait être complétée comme pour tout prince. Birima s’y rendit accompagné de tous ses frères. Là, ils trouvèrent de jeunes garçons de leur âge, tous fils du Damel. Ils firent connaissance et s’amusaie Amari Ngoné Ndella Koumba, 23e Damel, (1790-1809, 19 ans de règne) Fils du Bour Gat, Thié Yasin Fatouma Diakhaté et de la princesse Ndella Koumba, fille du Damel-Tègne Latsoukabé, il monta sur le trône comme Damel-Tègne et fut un roi puissant et autoritaire. Trois ans après son avènement, l’Almamy du Fouta, Abdel Kader, qui avait soumis le Dyolof et le Walo en faisant la guerre sainte, envahit le Kayor et le Baol avec une formidable armée de fidèles fanatiques. Le Damel alla à sa rencontre à Bounkhoye, dans la province de Thieppe, le battit et le fit prisonnier après avoirs dispersé ses troupes. L’Almamy avait été trompé par des Kayoriens qui se disaient fidèles à la religion musulmane et lui avaient fait accomplir une marche forcée à travers le pays, durant toute une journée de chaleur ardente, à la recherche d’eau pour ses troupes. Ils l’attirèrent vers la région de Gawane-Bounkhoye, contrée totalement dépourvue d’eau, où le Damel s’était retiré avec son armée pour attendre son ennemi. Le marabout y arriva vers le coucher du soleil avec les Toucouleur assoiffés et affamés, exténués de fatigue, qui espéraient se désaltérer aux puits promis. Grande fut leur déception : ils furent obligés de passer la nuit dans cet état lamentable. Le lendemain matin, ils se levèrent pour aller chercher de quoi boire. À leur grande surprise, ils aperçurent l’armée du Damel qui venait vers eux. Après un quart d’heure, la bataille s’engagea. Les Toucouleur, faibles et démoralisés, s’enfuirent. Ils coururent de toutes leurs forces en adressant ces mots aux personnes qu’ils rencontraient : Odo Lawoul Fuuta « oùest la route de Fouta », abandonnant leur chef assis sous un arbre où le trouvèrent les cavaliers du Damel. Le Damel regagna sa capitale laissant l’Almamy prisonnier sous surveillance au village de Ndiakalak près de Lambaye où celui-ci fut interné pendant deux ans. (L’Almamy y fut sous la garde de la maison maternelle de l’auteur de cette chronique). La troisième année, le Damel lui rendit la liberté et le fit escorter jusqu’à l’entrée du Fouta. Durant le temps que le marabout resta aux mains de ses ennemis, il ne prononça jamais un seul mot de crainte. À chaque fois qu’on le conduisait devant le Damel, il lui disait « Oh Damel, tu me parles. Mais si j’étais à ta place, je ne t’aurais pas parlé. Je t’aurais tué depuis fort longtemps comme un chien ». Parfois, le Damel entrait en colère et ordonnait sa décapitation. Mais les notables intervenaient toujours en lui faisant comprendre qu’il avait affaire à un saint, et que s’il le tuait, la famine gagnerait son pays durant sept ans. C’est pourquoi Amari Ngoné Ndella le fit escorter à sa libération, de peur qu’un brigand ne le tuât en cours de route. Après le départ du marabout, la cour du Damel fut troublée par une querelle de famille entre son fils aîné et son neveu . Le roi avait épousé plusieurs femmes avec lesquelles il avait eu plusieurs fils devenus majeurs, à la tête desquels se trouvait son fils aîné, Thié Yasin Dieng, héritier présomptif de la couronne du Kayor. D’un autre côté, son neveu Birima Fatma Thioub, fils de Boumy Ngourane Mawa Ngoné, était venu grandir à la maison royale, auprès de son oncle et avec tous ses frères paternels. Il fut nommé par le roi héritier présomptif de la couronne du Baol. Entre les deux prétendants était née une certaine rivalité. On se disputait les honneurs et les femmes à la Cour. Ils formèrent deux partis antagonistes qui se querellaient souvent. Ils étaient tous des jeunes gens sans expérience de la vie. Un jour qu’ils jouaient au kupé, ils en vinrent aux mains et voulurent même utiliser le fusil. Les adultes intervinrent, les séparèrent et les conduisirent devant le Damel. Après explications, celui-ci donna raison à son fils. Le neveu, vexé, quitta la capitale avec tous ses omet des épisodes importants du règne d’Amari Ngoné Ndella. Ainsi elle passe sous silence la rébellion des musulmans du Ndiambour commandés par Serigne Coki et la sécession du Cap- Vert. Ces événements sont évoqués par Y. Dyao, par A. B. Diop, et aussi par les sources écrites. De même, lorsque T. L. Fall parle de la guerre contre l’Almamy, il ne met pas suffisamment en relief l’importance de ce conflit. En effet, à la fin du XVIIe et au début du XIXe siècles, l’histoire du Kayor est marquée par une renaissance islamique et par l’opposition de groupes musulmans au pouvoir central. (fr)
  • Birahima Fatma Thioub Fall (Brayma Fatma Cuub en wolof) est un damel du Cayor – le souverain d'un royaume précolonial situé à l'ouest du Sénégal. La vie de Birima Fatma Thioub Bataille de Ndiop La guerre qui fut provoquée par l’installation de Birima à Ndiob, dans le Sine, le roi du Sine était Wagane Koumba Sandiane Faye à cette époque. Les frères et une bonne partie des captifs de la Couronne et des griots, Il alla demander asile au Bour Sine qui l’installa au village de Ndiob, près de la frontière du Baol. Mais là, les compagnons de Birima ne se tinrent pas tranquilles. Ils pénétraient de temps en temps dans le Baol, razziant le bétail qui se trouvait à leur portée. Les notables se plaignirent auprès du Damel qui envoya un ultimatum au Bour Sine et demanda d’éloigner de la frontière le jeune Birima et sa suite ou d’accepter la guerre. Le Bour refusa de déranger son hôte. Le Damel marcha contre lui avec tout le Kayor et le Baol réuni. Son ennemi l’attendait de pied ferme avec son armée, le jeune Birima et sa suite. L’armée du Sine était commandée par le chef de Ndiob, Lat Garang, oncle du roi. Le jeune Birima et ses compagnons formaient l’avant-garde et devaient recevoir le premier choc de l’ennemi. Le combat fut terrible. Assis sur son cheval Gainako, refusant de reculer d’un seul pouce, Birima vit ses frères et ses captifs tomber à ses pieds, blessés ou tués, en lui servant de rempart contre le feu intense de l’ennemi. Lat Sellé Tioro, Mali Koumba Tiébé, Birima Madjira, Matioro Fari Déguèn, Ndiogou Pen Fari Déguèn, Mbar Detié Ndella Dieye, Makor Ndella Dieye, Thié Koumba Bigué et Mali Koumba Bigué, tous frères de Birima, tombèrent à tour de rôle, leurs coursiers gisant à côté d’eux. Le moment était grave, mais Birima n’avait pas voulu bouger, toujours sur son cheval donnant l’ordre de riposter. C’est à ce moment qu’on vit le griot s’approcher du chef de l’armée du Sine qui était jusque-là inactif, en lui rappelant les paroles solennelles qu’il avait prononcées la veille de l’arrivée de l’armée du Damel : « Si les Kayoriens arrivaient, je me ferais faucher devant eux avec mon cheval Nassara (appelé Tobo selon certains). Si mon village, Ndiob, brûlait, je mourrais dans les flammes plutôt que de reculer ». À ces mots, Lat Garang, debout sur ses étriers, éleva sa lance au-dessus des têtes et confirma sa déclaration. “En avant Sine” criait-il en chargeant l’ennemi à de nombreuses reprises. Il eut trois chevaux tués sous lui. L’armée du Damel, qui avait subi de grosses pertes, commença à reculer, laissant l’adversaire maître du terrain. Presque tous les fils du Damel étaient blessés : l’aîné, ThiéYasin Yasin Dieng, Thié Koumba Kairé, Mali Koumba Kairé, Souka Kairé, Mali Koumba Ndella, LatNdella Ndoumbé, Lat Kairé Maé Diokel, Thié Koumba Fatim Penda. On dit que l’aîné eut, ce jour-là, sept chevaux tués sous lui, si ce n’est pas exagéré. Le Damel qui regagnait sa capitale avait devant lui ses fils blessés portés sur des chameaux. Il se mit à les féliciter de leur bravoure. Il répéta plusieurs fois ses éloges. Le père du jeune Birima, le Boumy Ngourane Mawa Ngoné, un de ses ministres, qui avait combattu à ses côtés, gardait toujours respectueusement le silence. Mais finalement, il perdit patience et répondit au roi en ces termes : « Tu félicites tes enfants de leur bravoure. Et moi ? Le mien nous a mis tous en déroute, tes enfants, toi, son oncle, avec ton titre de Damel Tègne, et moi son père, qui est-il donc ? Il est plus que brave. Dépêchons-nous de regagner nos maisons avec moins de bruit ». À ces mots, le Damel confus lui dit : « Tu as vraiment raison. Ton fils est unique ». Après les batailles de Bounkhoye et de Ndiob, Amari Ngoné Ndella vécut paisiblement dans sa capitale de Bardiak, jusqu’à sa mort. Il fut remplacé, contrairement à ses prévisions et sur les conseils des notables du Kayor, par son fils Thié Yasin Yasin Dieng sur le trône du Baol, et par son neveu Birima Fatma Thioub sur celui du Kayor. Birima Fatma Thioub, 24e Damel. (1809-1832, 23 ans de règne) Sa naissance Né à Ngourane, près de Louga, du Boumy Mawa Ngoné Fall et de la princesse Fatma Thioub Diop, fille du Bar-Guèt Sakhéver, le jeune Birima fut l’enfant unique de sa mère morte au moment où il n’était pas encore sevré. Il fut recueilli par la coépouse de sa mère, nommée Fari Déguèn, qui allaitait un bébé de son âge, le jeune Latsoukabé Fari Déguèn. Les deux enfants se nourrissaient aux mêmes mamelles et devinrent ainsi des frères de lait. Ils grandirent et furent élevés dans la maison paternelle jusqu’à leur adolescence. L’intimité et la parenté qui les avaient unis en firent des amis inséparables qui s’estimaient et s’aimaient tendrement. Leur père avait de nombreux garçons provenant d’autres femmes issues des meilleures souches du pays. Tous ses fils, à peu près du même âge, étaient nés et élevés, comme Birima, dans la même maison. Ils devinrent de jeunes garçons bien portants, vigoureux, sympathiques, intelligents et braves, ayant les mêmes intérêts et le même idéal faire de Birima un roi. Son adolescence Le Boumy Mawa Ngoné, père de Birima, était ministre du Damel Amari Ngoné et son oncle maternel. Il envoya Birima à la cour où son éducation devait être complétée comme pour tout prince. Birima s’y rendit accompagné de tous ses frères. Là, ils trouvèrent de jeunes garçons de leur âge, tous fils du Damel. Ils firent connaissance et s’amusaie Amari Ngoné Ndella Koumba, 23e Damel, (1790-1809, 19 ans de règne) Fils du Bour Gat, Thié Yasin Fatouma Diakhaté et de la princesse Ndella Koumba, fille du Damel-Tègne Latsoukabé, il monta sur le trône comme Damel-Tègne et fut un roi puissant et autoritaire. Trois ans après son avènement, l’Almamy du Fouta, Abdel Kader, qui avait soumis le Dyolof et le Walo en faisant la guerre sainte, envahit le Kayor et le Baol avec une formidable armée de fidèles fanatiques. Le Damel alla à sa rencontre à Bounkhoye, dans la province de Thieppe, le battit et le fit prisonnier après avoirs dispersé ses troupes. L’Almamy avait été trompé par des Kayoriens qui se disaient fidèles à la religion musulmane et lui avaient fait accomplir une marche forcée à travers le pays, durant toute une journée de chaleur ardente, à la recherche d’eau pour ses troupes. Ils l’attirèrent vers la région de Gawane-Bounkhoye, contrée totalement dépourvue d’eau, où le Damel s’était retiré avec son armée pour attendre son ennemi. Le marabout y arriva vers le coucher du soleil avec les Toucouleur assoiffés et affamés, exténués de fatigue, qui espéraient se désaltérer aux puits promis. Grande fut leur déception : ils furent obligés de passer la nuit dans cet état lamentable. Le lendemain matin, ils se levèrent pour aller chercher de quoi boire. À leur grande surprise, ils aperçurent l’armée du Damel qui venait vers eux. Après un quart d’heure, la bataille s’engagea. Les Toucouleur, faibles et démoralisés, s’enfuirent. Ils coururent de toutes leurs forces en adressant ces mots aux personnes qu’ils rencontraient : Odo Lawoul Fuuta « oùest la route de Fouta », abandonnant leur chef assis sous un arbre où le trouvèrent les cavaliers du Damel. Le Damel regagna sa capitale laissant l’Almamy prisonnier sous surveillance au village de Ndiakalak près de Lambaye où celui-ci fut interné pendant deux ans. (L’Almamy y fut sous la garde de la maison maternelle de l’auteur de cette chronique). La troisième année, le Damel lui rendit la liberté et le fit escorter jusqu’à l’entrée du Fouta. Durant le temps que le marabout resta aux mains de ses ennemis, il ne prononça jamais un seul mot de crainte. À chaque fois qu’on le conduisait devant le Damel, il lui disait « Oh Damel, tu me parles. Mais si j’étais à ta place, je ne t’aurais pas parlé. Je t’aurais tué depuis fort longtemps comme un chien ». Parfois, le Damel entrait en colère et ordonnait sa décapitation. Mais les notables intervenaient toujours en lui faisant comprendre qu’il avait affaire à un saint, et que s’il le tuait, la famine gagnerait son pays durant sept ans. C’est pourquoi Amari Ngoné Ndella le fit escorter à sa libération, de peur qu’un brigand ne le tuât en cours de route. Après le départ du marabout, la cour du Damel fut troublée par une querelle de famille entre son fils aîné et son neveu . Le roi avait épousé plusieurs femmes avec lesquelles il avait eu plusieurs fils devenus majeurs, à la tête desquels se trouvait son fils aîné, Thié Yasin Dieng, héritier présomptif de la couronne du Kayor. D’un autre côté, son neveu Birima Fatma Thioub, fils de Boumy Ngourane Mawa Ngoné, était venu grandir à la maison royale, auprès de son oncle et avec tous ses frères paternels. Il fut nommé par le roi héritier présomptif de la couronne du Baol. Entre les deux prétendants était née une certaine rivalité. On se disputait les honneurs et les femmes à la Cour. Ils formèrent deux partis antagonistes qui se querellaient souvent. Ils étaient tous des jeunes gens sans expérience de la vie. Un jour qu’ils jouaient au kupé, ils en vinrent aux mains et voulurent même utiliser le fusil. Les adultes intervinrent, les séparèrent et les conduisirent devant le Damel. Après explications, celui-ci donna raison à son fils. Le neveu, vexé, quitta la capitale avec tous ses omet des épisodes importants du règne d’Amari Ngoné Ndella. Ainsi elle passe sous silence la rébellion des musulmans du Ndiambour commandés par Serigne Coki et la sécession du Cap- Vert. Ces événements sont évoqués par Y. Dyao, par A. B. Diop, et aussi par les sources écrites. De même, lorsque T. L. Fall parle de la guerre contre l’Almamy, il ne met pas suffisamment en relief l’importance de ce conflit. En effet, à la fin du XVIIe et au début du XIXe siècles, l’histoire du Kayor est marquée par une renaissance islamique et par l’opposition de groupes musulmans au pouvoir central. (fr)
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  • Birahima Fatma Thioub Fall (Brayma Fatma Cuub en wolof) est un damel du Cayor – le souverain d'un royaume précolonial situé à l'ouest du Sénégal. La vie de Birima Fatma Thioub Bataille de Ndiop La guerre qui fut provoquée par l’installation de Birima à Ndiob, dans le Sine, le roi du Sine était Wagane Koumba Sandiane Faye à cette époque. Les frères et une bonne partie des captifs de la Couronne et des griots, Il alla demander asile au Bour Sine qui l’installa au village de Ndiob, près de la frontière du Baol. Mais là, les compagnons de Birima ne se tinrent pas tranquilles. Le combat fut terrible. (fr)
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