Situées au milieu de déserts et de régions arides, les villes persanes (majoritairement dans l'Iran actuel) ont des étés chauds et des hivers froids et secs. L’architecture traditionnelle iranienne prend en compte ces conditions climatiques et compense des ressources naturelles réduites par une grande richesse artistique. Des centaines de maisons traditionnelles à l'architecture élégante peuvent encore aujourd'hui être admirées dans les villes iraniennes, au milieu de constructions plus modernes. * * Bas-reliefs en stuc de la maison des Boroudjerdi, à Kashan. * * *

Property Value
dbo:abstract
  • Situées au milieu de déserts et de régions arides, les villes persanes (majoritairement dans l'Iran actuel) ont des étés chauds et des hivers froids et secs. L’architecture traditionnelle iranienne prend en compte ces conditions climatiques et compense des ressources naturelles réduites par une grande richesse artistique. Des centaines de maisons traditionnelles à l'architecture élégante peuvent encore aujourd'hui être admirées dans les villes iraniennes, au milieu de constructions plus modernes. Le tissu urbain traditionnel des villes iraniennes est composé de ruelles tortueuses, les (en), entourées de hauts murs d'adobe et de briques et recouvertes, à intervalles plus ou moins réguliers, de toits. Cette forme urbaine était optimisée pour empêcher l'expansion du désert et les effets des tempêtes de sable, tout en créant des espaces ombragés. Par ailleurs, cette architecture protège aussi le tissu urbain des températures hivernales. Les nécessités de la défense des villes contre les fréquentes invasions étrangères, ainsi que l'influence de la religion musulmane, ont fortement contribué au développement de l'urbanisme persan traditionnel. Celui-ci vise à créer des demeures encloses de hauts murs, à l'abri des regards comme des tensions et des dangers de la vie urbaine. La maison et le jardin attenant s'apparentent ainsi à un espace de tranquillité protégé de l'extérieur. Les quartiers des anciennes villes persanes se sont souvent formés autour des temples érigés en l'honneur des saints. Tous les équipements publics, tels que les bains, les salons de thé, les bâtiments administratifs, les écoles ou les tekiyehs sont présents dans le quartier ainsi que, souvent, un petit bazar ("bazar-tcheh") et un réservoir d'eau ("âb anbar"). La ville de Qazvin, par exemple, avait plus d'une centaine de ces réservoirs avant qu'un système moderne de plomberie ne soit installé. * Toitures d'un quartier de Kashan. Le toit qui apparaît au premier plan appartient à un bain public de l'époque qadjare. * Bas-reliefs en stuc de la maison des Boroudjerdi, à Kashan. * Les koutcheh offraient un refuge contre les tempêtes de sable et le soleil intense. Photographie de Nain. * La maison des Boroudjerdi de Kashan, daté de 1857, est un des chefs-d'œuvre de cette période. * Vieille ville en ruine de Kharanaq, près de Yazd, avec une architecture en pisé typique des villes du désert. La plupart des chefs-d'œuvre architecturaux de cette période sont faits en terre, le stucage en plâtre (گچ) étant la méthode la plus largement répandue pour réaliser les ornementations des maisons persanes. Parmi les raisons invoquées, le coût plutôt réduit des matériaux utilisés (le gypse, par exemple), ainsi que le fait que ces derniers n'ont pas besoin d'être portés à très haute température pour être transformés en enduit. En effet, la rareté du bois dans le centre de l'Iran, par exemple, rend problématique l'usage de techniques faisant un usage intensif du feu. L'autre raison est que le stuc est malléable et peut être moulé ou sculpté par l'artisan pour prendre la forme désirée. L'usage combiné de ces techniques, maîtrisée depuis l'époque pré-islamique par les artisans iraniens, permet de donner une apparence luxueuse aux murs bruts des maisons. La rareté du bois a autorisé le développement de combles ou couvertures en voûte, dont les plus petites sont construites sans cintre. Sur le toit, dans les demeures les plus cossues, l'espace entre les coupoles est comblé pour y établir une terrasse plane délimitée par un parapet, où il est possible de prendre le frais ou même de dormir. Malgré les efforts des architectes pour protéger leurs édifices, les tremblements de terre dont est régulièrement victime l'Iran ont détruit de nombreux bâtiments traditionnels. Il ne reste ainsi presque rien des palais de l'époque séfévide ou d'époque antérieure décrits par les voyageurs français et britanniques. (fr)
  • Situées au milieu de déserts et de régions arides, les villes persanes (majoritairement dans l'Iran actuel) ont des étés chauds et des hivers froids et secs. L’architecture traditionnelle iranienne prend en compte ces conditions climatiques et compense des ressources naturelles réduites par une grande richesse artistique. Des centaines de maisons traditionnelles à l'architecture élégante peuvent encore aujourd'hui être admirées dans les villes iraniennes, au milieu de constructions plus modernes. Le tissu urbain traditionnel des villes iraniennes est composé de ruelles tortueuses, les (en), entourées de hauts murs d'adobe et de briques et recouvertes, à intervalles plus ou moins réguliers, de toits. Cette forme urbaine était optimisée pour empêcher l'expansion du désert et les effets des tempêtes de sable, tout en créant des espaces ombragés. Par ailleurs, cette architecture protège aussi le tissu urbain des températures hivernales. Les nécessités de la défense des villes contre les fréquentes invasions étrangères, ainsi que l'influence de la religion musulmane, ont fortement contribué au développement de l'urbanisme persan traditionnel. Celui-ci vise à créer des demeures encloses de hauts murs, à l'abri des regards comme des tensions et des dangers de la vie urbaine. La maison et le jardin attenant s'apparentent ainsi à un espace de tranquillité protégé de l'extérieur. Les quartiers des anciennes villes persanes se sont souvent formés autour des temples érigés en l'honneur des saints. Tous les équipements publics, tels que les bains, les salons de thé, les bâtiments administratifs, les écoles ou les tekiyehs sont présents dans le quartier ainsi que, souvent, un petit bazar ("bazar-tcheh") et un réservoir d'eau ("âb anbar"). La ville de Qazvin, par exemple, avait plus d'une centaine de ces réservoirs avant qu'un système moderne de plomberie ne soit installé. * Toitures d'un quartier de Kashan. Le toit qui apparaît au premier plan appartient à un bain public de l'époque qadjare. * Bas-reliefs en stuc de la maison des Boroudjerdi, à Kashan. * Les koutcheh offraient un refuge contre les tempêtes de sable et le soleil intense. Photographie de Nain. * La maison des Boroudjerdi de Kashan, daté de 1857, est un des chefs-d'œuvre de cette période. * Vieille ville en ruine de Kharanaq, près de Yazd, avec une architecture en pisé typique des villes du désert. La plupart des chefs-d'œuvre architecturaux de cette période sont faits en terre, le stucage en plâtre (گچ) étant la méthode la plus largement répandue pour réaliser les ornementations des maisons persanes. Parmi les raisons invoquées, le coût plutôt réduit des matériaux utilisés (le gypse, par exemple), ainsi que le fait que ces derniers n'ont pas besoin d'être portés à très haute température pour être transformés en enduit. En effet, la rareté du bois dans le centre de l'Iran, par exemple, rend problématique l'usage de techniques faisant un usage intensif du feu. L'autre raison est que le stuc est malléable et peut être moulé ou sculpté par l'artisan pour prendre la forme désirée. L'usage combiné de ces techniques, maîtrisée depuis l'époque pré-islamique par les artisans iraniens, permet de donner une apparence luxueuse aux murs bruts des maisons. La rareté du bois a autorisé le développement de combles ou couvertures en voûte, dont les plus petites sont construites sans cintre. Sur le toit, dans les demeures les plus cossues, l'espace entre les coupoles est comblé pour y établir une terrasse plane délimitée par un parapet, où il est possible de prendre le frais ou même de dormir. Malgré les efforts des architectes pour protéger leurs édifices, les tremblements de terre dont est régulièrement victime l'Iran ont détruit de nombreux bâtiments traditionnels. Il ne reste ainsi presque rien des palais de l'époque séfévide ou d'époque antérieure décrits par les voyageurs français et britanniques. (fr)
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageID
  • 713230 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 7390 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 190788926 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:fr
  • koutcheh (fr)
  • koutcheh (fr)
prop-fr:lang
  • en (fr)
  • en (fr)
prop-fr:texte
  • koutcheh (fr)
  • koutcheh (fr)
prop-fr:trad
  • Kucheh (fr)
  • Kucheh (fr)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
dct:subject
rdfs:comment
  • Situées au milieu de déserts et de régions arides, les villes persanes (majoritairement dans l'Iran actuel) ont des étés chauds et des hivers froids et secs. L’architecture traditionnelle iranienne prend en compte ces conditions climatiques et compense des ressources naturelles réduites par une grande richesse artistique. Des centaines de maisons traditionnelles à l'architecture élégante peuvent encore aujourd'hui être admirées dans les villes iraniennes, au milieu de constructions plus modernes. * * Bas-reliefs en stuc de la maison des Boroudjerdi, à Kashan. * * * (fr)
  • Situées au milieu de déserts et de régions arides, les villes persanes (majoritairement dans l'Iran actuel) ont des étés chauds et des hivers froids et secs. L’architecture traditionnelle iranienne prend en compte ces conditions climatiques et compense des ressources naturelles réduites par une grande richesse artistique. Des centaines de maisons traditionnelles à l'architecture élégante peuvent encore aujourd'hui être admirées dans les villes iraniennes, au milieu de constructions plus modernes. * * Bas-reliefs en stuc de la maison des Boroudjerdi, à Kashan. * * * (fr)
rdfs:label
  • Architecture résidentielle persane traditionnelle (fr)
  • Architettura residenziale tradizionale persiana (it)
  • Architecture résidentielle persane traditionnelle (fr)
  • Architettura residenziale tradizionale persiana (it)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:wikiPageDisambiguates of
is dbo:wikiPageRedirects of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of