L’antiurbain est l’hostilité à l’égard de la ville par opposition à la campagne, un rejet pur et simple, une volonté de détruire la ville. Cette hostilité n’est pas un sentiment individuel, mais un imaginaire collectif, parfois aussi évoquée sous l’expression d’« urbaphobie » ou d'« urbanophobie ». L’imaginaire collectif peut être politisé dans un État et ainsi la conception antiurbaine a des conséquences sur l'aménagement du territoire national. L’antiurbain, tout en prenant évidemment différentes formes dans les cultures et en ayant différentes applications selon les politiques, est également un concept global.

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  • L’antiurbain est l’hostilité à l’égard de la ville par opposition à la campagne, un rejet pur et simple, une volonté de détruire la ville. Cette hostilité n’est pas un sentiment individuel, mais un imaginaire collectif, parfois aussi évoquée sous l’expression d’« urbaphobie » ou d'« urbanophobie ». L’imaginaire collectif peut être politisé dans un État et ainsi la conception antiurbaine a des conséquences sur l'aménagement du territoire national. L’antiurbain, tout en prenant évidemment différentes formes dans les cultures et en ayant différentes applications selon les politiques, est également un concept global. Malgré l’urbanisation massive et la concentration de près de la moitié de la population mondiale dans les villes, cette vision antiurbaine est toujours autant présente. La ville est perçue de nos jours comme un lieu de frustration. Mais désormais l’antiurbain représente plus l’opposition entre les grandes agglomérations et les provinces qu’entre la ville et la campagne. Dès le XVIIe et XVIIIe siècles, avec la révolution industrielle, l'exode rural de milliers de paysans et la paupérisation de ces derniers apparaît l’antiurbain. À cette époque la ville est perçue comme source de richesse, d’emplois, de services, de culture, mais progressivement elle sera considérée comme néfaste, source de tous les maux comme la criminalité, la misère, les mauvaises mœurs . L’Angleterre, premier pays à s’industrialiser, voit alors naitre le premier courant antiurbain. Cette montée du sentiment antiurbain est due aux conditions sanitaires déplorables. La ville y est décrite comme noire et pouilleuse, grouillante d’ouvriers miséreux exploités par les riches. La Grande dépression (1873-1896) expliquerait aussi la montée des critiques contre la ville. L’urbaphobie qui croît peut être ainsi analysée comme un rejet d’une réalité traumatisante. Dès la seconde moitié du XXe siècle, les critiques faites à la ville seront d'ordre social et environnemental : anonymat, pollution, nuisances sonores. Il y a, en fait, une coexistence des visions positives et négatives de la ville. Elle est critiquée comme mentionné précédemment, mais elle peut aussi être vue comme le lieu des progrès et des innovations. Avec une idéologie antiurbaine, les idées négatives de la ville sont mises en avant et opposées à des valeurs positives de la campagne : traditions, communauté, stabilité, qui apparaissent, dans un contexte européen, également au XVIIe et XVIIIe siècles avec le mouvement romantique de retour à la Nature. On trouvera les manifestations les plus aiguës de l’antiurbain à des moments de crises tant économiques, politiques que sociales (révolution française, crise de l’agriculture en Suisse fin XIXe, montée du totalitarisme). (fr)
  • L’antiurbain est l’hostilité à l’égard de la ville par opposition à la campagne, un rejet pur et simple, une volonté de détruire la ville. Cette hostilité n’est pas un sentiment individuel, mais un imaginaire collectif, parfois aussi évoquée sous l’expression d’« urbaphobie » ou d'« urbanophobie ». L’imaginaire collectif peut être politisé dans un État et ainsi la conception antiurbaine a des conséquences sur l'aménagement du territoire national. L’antiurbain, tout en prenant évidemment différentes formes dans les cultures et en ayant différentes applications selon les politiques, est également un concept global. Malgré l’urbanisation massive et la concentration de près de la moitié de la population mondiale dans les villes, cette vision antiurbaine est toujours autant présente. La ville est perçue de nos jours comme un lieu de frustration. Mais désormais l’antiurbain représente plus l’opposition entre les grandes agglomérations et les provinces qu’entre la ville et la campagne. Dès le XVIIe et XVIIIe siècles, avec la révolution industrielle, l'exode rural de milliers de paysans et la paupérisation de ces derniers apparaît l’antiurbain. À cette époque la ville est perçue comme source de richesse, d’emplois, de services, de culture, mais progressivement elle sera considérée comme néfaste, source de tous les maux comme la criminalité, la misère, les mauvaises mœurs . L’Angleterre, premier pays à s’industrialiser, voit alors naitre le premier courant antiurbain. Cette montée du sentiment antiurbain est due aux conditions sanitaires déplorables. La ville y est décrite comme noire et pouilleuse, grouillante d’ouvriers miséreux exploités par les riches. La Grande dépression (1873-1896) expliquerait aussi la montée des critiques contre la ville. L’urbaphobie qui croît peut être ainsi analysée comme un rejet d’une réalité traumatisante. Dès la seconde moitié du XXe siècle, les critiques faites à la ville seront d'ordre social et environnemental : anonymat, pollution, nuisances sonores. Il y a, en fait, une coexistence des visions positives et négatives de la ville. Elle est critiquée comme mentionné précédemment, mais elle peut aussi être vue comme le lieu des progrès et des innovations. Avec une idéologie antiurbaine, les idées négatives de la ville sont mises en avant et opposées à des valeurs positives de la campagne : traditions, communauté, stabilité, qui apparaissent, dans un contexte européen, également au XVIIe et XVIIIe siècles avec le mouvement romantique de retour à la Nature. On trouvera les manifestations les plus aiguës de l’antiurbain à des moments de crises tant économiques, politiques que sociales (révolution française, crise de l’agriculture en Suisse fin XIXe, montée du totalitarisme). (fr)
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  • L’antiurbain est l’hostilité à l’égard de la ville par opposition à la campagne, un rejet pur et simple, une volonté de détruire la ville. Cette hostilité n’est pas un sentiment individuel, mais un imaginaire collectif, parfois aussi évoquée sous l’expression d’« urbaphobie » ou d'« urbanophobie ». L’imaginaire collectif peut être politisé dans un État et ainsi la conception antiurbaine a des conséquences sur l'aménagement du territoire national. L’antiurbain, tout en prenant évidemment différentes formes dans les cultures et en ayant différentes applications selon les politiques, est également un concept global. (fr)
  • L’antiurbain est l’hostilité à l’égard de la ville par opposition à la campagne, un rejet pur et simple, une volonté de détruire la ville. Cette hostilité n’est pas un sentiment individuel, mais un imaginaire collectif, parfois aussi évoquée sous l’expression d’« urbaphobie » ou d'« urbanophobie ». L’imaginaire collectif peut être politisé dans un État et ainsi la conception antiurbaine a des conséquences sur l'aménagement du territoire national. L’antiurbain, tout en prenant évidemment différentes formes dans les cultures et en ayant différentes applications selon les politiques, est également un concept global. (fr)
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  • Antiurbain (fr)
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