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| - * 1. Le sieur Volcler, curé de cette ville, comme ayant » par un discours en forme de sermon, à la grand'messe paroissiale de Lassay, provoqué hautement dans la chaire de vérité et l'évangile à la main, l'insurrection et le massacre lorsque, en expliquant le décret, qui met, avec justice hors la loi, tous les aristocrates, il a dit hautement et à plusieurs reprises Peut-être, citoyens, vous serez embarrassés pour connaître ces aristocrates. « Les aristocrates sont ceux qui ne vont point à la messe, sont ceux qui ont chez eux des femmes et des domestiques qui n'y vont pas ce sont les ci-devant religieuses qui ne sortent jamais de chez elles ce sont ceux-là que la Convention vous désigne c'est sur eux qu'elle vous dit de tirer, c'est eux qu'elle vous dit d'effondrer à coup de piques. Moi-même je vous en donnerai l'exemple, trop heureux si nous avons la clémence de nous borner à les incarcérer ».
* Le citoyen Chappe dénonce en outre comme atrocité les propos tenus par Volcler, sous les halles, en présence de plus de trente personnes de Lassay « Que tous les bourgeois étaient des aristocrates, ennemis de la révolution qu'il ne fallait recourir à aucune autorité constituée, qu'il les connaissait tous et les avait ci-devant désignés ». Il le dénonce encore pour avoir, au moment où il venait d'être élu capitaine de la garde nationale par l'assentiment général, dit aux citoyens qui venaient de l'élire « qu'ils mettaient à leur tête des citoyens pour les égarer » sur quoi le citoyen Chappe l'ayant sommé de s'expliquer, Volcler dit « qu'il était l'ennemi de la révolution et que ses liaisons intimes, avec une nommée Francine, ci-devant domestique de l'ancien curé, en étaient une preuve certaine ». Sur quoi il lui aurait répondu qu'il ne faisait point sa compagne de cette fille, qu'elle était chez elle et non chez lui, que ce motif était bien léger pour désigner à la vindicte publique un citoyen irréprochable.
» 2° Le sieur L. Martin, dont la vie est malheureusement trop connue pour avoir, dans « un moment où la municipalité faisait tous ses efforts pour apaiser une rixe survenue entre quelques citoyens, descendu avec précipitation de la chambre de la municipalité, proférant à haute voix qu'il fallait tuer, égorger tous ces scélérats là, désignant sans doute par là une partie des officiers municipaux, qu'il ne cesse de calomnier journellement, et qu'il cherche, autant qu'il est en son pouvoir, à faire suspecter au peuple. II le dénonce encore pour avoir dit qu'à Paris le tocsin ayant sonné, il était instant de faire la même opération à Lassay qu'il n'y avait plus de ménagement à garder, qu'il fallait égorger tous les aristocrates donnant toujours ce nom soit aux magistrats soit aux fonctionnaires publics et autres qui ont toujours manifesté le plus pur républicanisme. Finalement il le dénonce comme cherchant à faire perdre par ses discours insensés, la confiance due à la justice, au patriotisme et à l'intégrité des administrateurs du département de la Mayenne, en disant qu'ils sont des traitres, des complices de Dumouriez, de l'infâme La Fayette et enfin des aristocrates.
* 3. Le sieur Laporte, administrateur du district de Villaines, qui professant les mêmes principes du dit Saint-Martin et débitant journellement les mêmes absurdités, n'est presque jamais à son poste, réside toujours à Lassay pour y jeter le trouble et la dissension entre citoyens, vole impunément la nation en touchant son traitement, parce qu'il n'y est d'aucune utilité, qu'il ne s'occupe d'aucune manière de la partie des émigrés, concernant l'administration, et de laquelle il s'est chargé qu'il n'a rendu aucun compte à la municipalité comme ex-maire qu'enfin dans le moment même le dit Chappe est contraint de le faire exécuter pour raison de demers dont il est redevable envers la république, ayant acheté différents meubles et effets à la vente de cette ville. »
Le citoyen Chappe requiert la municipalité d'informer, suivant toute la rigneur des lois, en ce qui la concerne, sur toutes les dénonciations ci-dessus et de renvoyer devant les juges compétents les dénonciations qui pourraient ne pas être de son ressort. A cet effet, il désigne pour témoins les citoyens Perrier fils, médecin à Lassay, Perrier père, marchand, Cocu, marchand hôte, membre du conseil de la commune, Cocu, marchand, son frère, tous les membres de la municipalité dudit Lassay, ceux de la commune de la même ville, Leroy, marchand hôte et sa femme, Marie Blottière, domestique du citoyen Barré, maire, Guillaume Gontier, hôte, Duval, greffier du tribunal, Champion Sourderie, juge de paix, Barré fils, juge du tribunal, Maillard père et fils, notaires, Leroyer, marchand, Lebâtard, marchand hôte, Bonneau, Leroyer, marchand épicier, le citoyen Lérardière, juge du tribunal, le citoyen Chollet et enfin la majorité des citoyens de Lassay à qui les faits cy dessus énoncés sont parfaitement connus. » . (fr)
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