. . . . . . . . . . . "Matthias (ou Mathias) Knutzen (Oldenswort 1646 - ?) est, avec son contemporain Spinoza, un penseur allemand protestant, consid\u00E9r\u00E9 comme pr\u00E9curseur de la philosophie ath\u00E9e moderne. N\u00E9 dans le duch\u00E9 de Schleswig d'une famille pauvre et obscure, il perd t\u00F4t son p\u00E8re organiste, et va chez son fr\u00E8re a\u00EEn\u00E9 qui \u00E9tait organiste \u00E0 K\u00F6nigsberg pour y faire des \u00E9tudes, mais qui le maltraite ce qui l'oblige \u00E0 s'enfuir. Il revient terminer ses \u00E9tudes de philosophie et de th\u00E9ologie \u00E0 K\u00F6nigsberg o\u00F9 le pasteur Fabricius s'int\u00E9resse \u00E0 lui et il l'aide dans ses fonctions. Au bout de quelques ann\u00E9es il fait un voyage \u00E0 Copenhague, revient en pr\u00E9tendant qu'il y a \u00E9t\u00E9 re\u00E7u ma\u00EEtre \u00E8s arts mais ne parvient pas \u00E0 produire son dipl\u00F4me. Il parcourt alors la Pologne, revient dans le Holstein dans le plus complet d\u00E9nuement, parvient \u00E0 se faire engager en 1673 par un ministre de la campagne pour enseigner le cat\u00E9chisme aux petits enfants, et donne des pr\u00EAches dans le bourg voisin de . Ses sorties violentes contre la religion le font \u00E0 nouveau licencier, il diffuse alors ses pr\u00EAches sous forme de pamphlets manuscrits, et arrive \u00E0 se faire \u00E0 nouveau engager par un ministre \u00E0 Tonningue, puis \u00E0 I\u00E9na en 1674. Matthis Knutzen fait alors imprimer, dat\u00E9 en 1674 de Rome o\u00F9 il ne s'est jamais rendu, un recueil comprenant une lettre en latin intitul\u00E9e Epistola amici ad amicum connue \u00E9galement sous le titre Amicus amicis amica epistola et deux dialogues en allemand. Il y proclame son hostilit\u00E9 au pouvoir civil et \u00E0 la religion r\u00E9form\u00E9e, affirme que les magistrats et les pasteurs sont inutiles \u00E0 la conservation de la Soci\u00E9t\u00E9, qu'il n'existe ni Dieu, ni diable, que la vie de l'homme est limit\u00E9e \u00E0 l'existence terrestre, qu'il n'y a ni salut \u00E0 esp\u00E9rer ni damnation \u00E0 craindre, que le mariage est identique \u00E0 la fornication. Il conclut en affirmant que chacun doit se diriger d'apr\u00E8s le sens intime de ses devoir qu'il trouve en lui-m\u00EAme: \"Les id\u00E9es d'honn\u00EAtet\u00E9 [...] les lumi\u00E8res de la conscience peuvent subsister dans l'esprit de l'homme, apr\u00E8s m\u00EAme que les id\u00E9es de l'existence de dieu et la foi d'une vie \u00E0 venir ont \u00E9t\u00E9 effac\u00E9es\". Pour cette raison, il d\u00E9nommait les consciencieux les groupes d'adeptes qu'il disait avoir form\u00E9s dans les plus grandes villes de l'Europe, avec 700 membres dans celle d'I\u00E9na. Deux auteurs ont pris la peine de le r\u00E9futer: Jean Musacus, professeur \u00E0 I\u00E9na, et Valentin Gresing, mais ce dernier le confond avec Ren\u00E9 Descartes. Ses id\u00E9es, diffus\u00E9es en France furent connues de Naigeon et de Diderot. Dans ses Entretiens sur divers sujets d'histoire et de religion \u00E9dit\u00E9 en 1770 \u00E0 Londres, Louis Mayeul Chaudon signale que Mathias Knutzen niait \u00AB l'existence de Dieu, l'immortalit\u00E9 de l'\u00E2me et l'autorit\u00E9 de l'\u00E9criture sainte. \u00BB On lui a longtemps attribu\u00E9 le Livre des trois imposteurs (Mo\u00EFse, J\u00E9sus et Mahomet), pamphlet ath\u00E9e circulant au XVIIe et XVIIIe si\u00E8cle."@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "1738915"^^ . "184925183"^^ . . . . . . . . "Matthias Knutzen"@fr . . . . . . . . . "Matthias Knutzen"@en . . . . . . . . . "3895"^^ . . . . . . . . . . . . . . . "Matthias (ou Mathias) Knutzen (Oldenswort 1646 - ?) est, avec son contemporain Spinoza, un penseur allemand protestant, consid\u00E9r\u00E9 comme pr\u00E9curseur de la philosophie ath\u00E9e moderne. N\u00E9 dans le duch\u00E9 de Schleswig d'une famille pauvre et obscure, il perd t\u00F4t son p\u00E8re organiste, et va chez son fr\u00E8re a\u00EEn\u00E9 qui \u00E9tait organiste \u00E0 K\u00F6nigsberg pour y faire des \u00E9tudes, mais qui le maltraite ce qui l'oblige \u00E0 s'enfuir. Il revient terminer ses \u00E9tudes de philosophie et de th\u00E9ologie \u00E0 K\u00F6nigsberg o\u00F9 le pasteur Fabricius s'int\u00E9resse \u00E0 lui et il l'aide dans ses fonctions. Au bout de quelques ann\u00E9es il fait un voyage \u00E0 Copenhague, revient en pr\u00E9tendant qu'il y a \u00E9t\u00E9 re\u00E7u ma\u00EEtre \u00E8s arts mais ne parvient pas \u00E0 produire son dipl\u00F4me. Il parcourt alors la Pologne, revient dans le Holstein dans le plus complet d\u00E9nue"@fr . . . . . . . .