"2789983"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "188978507"^^ . . . . . . . . . . . . . . "Le Puy-en-Velay"@fr . . . . . . . . "Jusqu'au d\u00E9but du XXe si\u00E8cle, de toutes les communes du d\u00E9partement de la Creuse, beaucoup d'hommes partaient, d\u00E8s la fin du plus rude de l\u2019hiver, vers les grandes villes de France ou les grands chantiers du b\u00E2timent et des travaux publics pour se faire embaucher comme ma\u00E7on, charpentier, couvreur, tailleur de pierres\u2026 \u00AB Ma\u00E7ons de la Creuse \u00BB est l'expression la plus souvent employ\u00E9e, car la Creuse est le d\u00E9partement o\u00F9 ce ph\u00E9nom\u00E8ne migratoire fut, de loin, le plus important. Mais l'on parle parfois plus largement de \u00AB ma\u00E7ons limousins \u00BB, car le m\u00EAme ph\u00E9nom\u00E8ne migratoire a \u00E9galement concern\u00E9 l'est de la Haute-Vienne (de la r\u00E9gion de Saint-Sulpice-les-Feuilles \u00E0 celle d'Eymoutiers), ainsi qu'une partie du nord de la Corr\u00E8ze (sud du plateau de Millevaches), selon le m\u00EAme principe et pour les"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . "Jusqu'au d\u00E9but du XXe si\u00E8cle, de toutes les communes du d\u00E9partement de la Creuse, beaucoup d'hommes partaient, d\u00E8s la fin du plus rude de l\u2019hiver, vers les grandes villes de France ou les grands chantiers du b\u00E2timent et des travaux publics pour se faire embaucher comme ma\u00E7on, charpentier, couvreur, tailleur de pierres\u2026 \u00AB Ma\u00E7ons de la Creuse \u00BB est l'expression la plus souvent employ\u00E9e, car la Creuse est le d\u00E9partement o\u00F9 ce ph\u00E9nom\u00E8ne migratoire fut, de loin, le plus important. Mais l'on parle parfois plus largement de \u00AB ma\u00E7ons limousins \u00BB, car le m\u00EAme ph\u00E9nom\u00E8ne migratoire a \u00E9galement concern\u00E9 l'est de la Haute-Vienne (de la r\u00E9gion de Saint-Sulpice-les-Feuilles \u00E0 celle d'Eymoutiers), ainsi qu'une partie du nord de la Corr\u00E8ze (sud du plateau de Millevaches), selon le m\u00EAme principe et pour les m\u00EAmes travaux. C'est aussi pourquoi, sur les grands chantiers parisiens ou lyonnais, tous ces ouvriers \u00E9taient commun\u00E9ment appel\u00E9s \u00AB Limousins \u00BB ou encore \u00AB limousinants \u00BB. Ils ont ainsi donn\u00E9 leur nom \u00E0 l'art de b\u00E2tir appel\u00E9 limousinerie ou limousinage. On trouve d\u00E9j\u00E0 traces de ma\u00E7ons de la Marche \u00E0 la fin du Moyen \u00C2ge, par exemple \u00E0 la basilique Saint-Denis. D\u00E8s le XVIe si\u00E8cle, ils sont nombreux \u00E0 migrer. En 1627, M. de Pompadour, lieutenant g\u00E9n\u00E9ral du Limousin, envoie, \u00E0 la demande de Louis XIII, des ma\u00E7ons creusois travailler \u00E0 la construction de la Digue de Richelieu de La Rochelle. Au XIXe si\u00E8cle, apog\u00E9e de la \u00AB migration ma\u00E7onnante \u00BB qui compte jusqu\u2019\u00E0 35 000 hommes, ils travaillent notamment \u00E0 la construction du Paris du pr\u00E9fet Rambuteau puis du baron Haussmann. Apr\u00E8s la Premi\u00E8re Guerre mondiale, la derni\u00E8re g\u00E9n\u00E9ration de ma\u00E7ons de la Creuse travaille activement \u00E0 la reconstruction des villes sinistr\u00E9es comme Reims, Saint-Quentin, Soissons, Epernay ou encore Fismes. Ayant atteint son apog\u00E9e dans la seconde moiti\u00E9 du XIXe si\u00E8cle (l'arriv\u00E9e du chemin de fer favorisant la migration saisonni\u00E8re), ce ph\u00E9nom\u00E8ne migratoire d\u00E9clina au d\u00E9but du XXe si\u00E8cle pour finalement dispara\u00EEtre durant l'entre-deux-guerres, \u00E9poque \u00E0 laquelle nombre d'\u00E9migrations creusoises devinrent d\u00E9finitives. Les ma\u00E7ons de la Creuse ont acquis sur les chantiers des id\u00E9es socialistes et progressistes qu'ils ont massivement diffus\u00E9es dans leur r\u00E9gion d'origine, d\u00E8s le milieu du 19e si\u00E8cle. Ainsi la Creuse fut tr\u00E8s t\u00F4t une terre de gauche largement d\u00E9christianis\u00E9e et le terrain d'un communisme rural que les chercheurs \u00E9tudient aujourd'hui. Les registres officiels prouvent la grande implication des ma\u00E7ons de la Creuse dans diff\u00E9rents mouvements sociaux du 19e si\u00E8cle, notamment durant la r\u00E9volution de 1848 et durant la Commune de Paris (1871), \u00E9pisodes au cours desquels nombre d'entre eux furent fusill\u00E9s ou emprisonn\u00E9s. D'apr\u00E8s l'historien Alain Corbin, plus de 900 ma\u00E7ons creusois particip\u00E8rent \u00E0 la Commune de Paris, et environ 400 d'entre eux furent tu\u00E9s durant la Semaine sanglante. \u00C0 partir du XIXe si\u00E8cle, l'histoire des ma\u00E7ons de la Creuse se lie \u00E0 celle de la franc-ma\u00E7onnerie, nombre d'\u00E9lus et entrepreneurs locaux, anciens ma\u00E7ons de la Creuse, devenant francs-ma\u00E7ons. Le plus c\u00E9l\u00E8bre d'entre eux \u00E9tant sans aucun doute Martin Nadaud."@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "in Cahiers de la Haute-Loire 2007"@fr . . . . . . "28546"^^ . "La construction \u00E0 Champagnac-le-Vieux et dans ses environs au temps des chaumi\u00E8res et des ma\u00E7ons de la Marche"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "2007"^^ . "Ma\u00E7ons de la Creuse"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .