. . . . . . . . . . "Fables de La Fontaine"@fr . "Category:L'Homme qui court apr\u00E8s la fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit"@fr . . . . "L'Homme qui court apr\u00E8s la Fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit est la onzi\u00E8me fable du livre VII des Fables de Jean de La Fontaine situ\u00E9 dans le second recueil des Fables de La Fontaine, \u00E9dit\u00E9 pour la premi\u00E8re fois en 1678."@fr . . . . . . . . "1678"^^ . . . . . "L'Homme qui court apr\u00E8s la Fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit est la onzi\u00E8me fable du livre VII des Fables de Jean de La Fontaine situ\u00E9 dans le second recueil des Fables de La Fontaine, \u00E9dit\u00E9 pour la premi\u00E8re fois en 1678."@fr . "4007649"^^ . . . . "Claude Barbin"@fr . "Claude Barbin" . . "L'Homme qui court apr\u00E8s la Fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit"@fr . . . . . . . . . "L'Homme qui court apr\u00E8s la fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit"@fr . "Gravure de A.-J. de Fehrt d'apr\u00E8s Jean-Baptiste Oudry, \u00E9dition Desaint & Saillant, 1755-1759"@fr . . . . . . "Qui ne court apr\u00E8s la Fortune ?\nJe voudrais \u00EAtre en lieu d\u2019o\u00F9 je pusse ais\u00E9ment\nContempler la foule importune\nDe ceux qui cherchent vainement\nCette fille du sort de Royaume en Royaume,\nFid\u00E8les courtisans d\u2019un volage fant\u00F4me.\nQuand ils sont pr\u00E8s du bon moment,\nL\u2019inconstante aussit\u00F4t \u00E0 leurs d\u00E9sirs \u00E9chappe :\nPauvres gens, je les plains, car on a pour les fous\nPlus de piti\u00E9 que de courroux.\nCet homme, disent-ils, \u00E9tait planteur de choux,\nEt le voil\u00E0 devenu Pape :\nNe le valons nous pas ? Vous valez cent fois mieux ;\nMais que vous sert votre m\u00E9rite ?\nLa Fortune a-t-elle des yeux ?\nEt puis la papaut\u00E9 vaut-elle ce qu\u2019on quitte,\nLe repos, le repos, tr\u00E9sor si pr\u00E9cieux,\nQu\u2019on en faisait jadis le partage des Dieux ?\nRarement la Fortune \u00E0 ses h\u00F4tes le laisse.\nNe cherchez point cette D\u00E9esse,\nElle vous cherchera ; son sexe en use ainsi.\nCertain couple d\u2019Amis en un bourg \u00E9tabli,\nPoss\u00E9dait quelque bien : l\u2019un soupirait sans cesse\nPour la Fortune ; il dit \u00E0 l\u2019autre un jour :\nSi nous quittions notre s\u00E9jour ?\nVous savez que nul n\u2019est proph\u00E8te\nEn son pays ; cherchons notre aventure ailleurs.\nCherchez, dit l\u2019autre Ami, pour moi je ne souhaite\nNi climats ni destins meilleurs.\nContentez-vous ; suivez votre humeur inqui\u00E8te ;\nVous reviendrez bient\u00F4t. Je fais v\u0153u cependant\nDe dormir en vous attendant.\nL\u2019ambitieux, ou si l\u2019on veut, l\u2019avare,\nS\u2019en va par voie et par chemin.\nIl arriva le lendemain\nEn un lieu que devait la D\u00E9esse bizarre\nFr\u00E9quenter sur tout autre ; et ce lieu, c\u2019est la cour.\nL\u00E0 donc pour quelque temps il fixe son s\u00E9jour,\nSe trouvant au coucher, au lever, \u00E0 ces heures\nQue l\u2019on sait \u00EAtre les meilleures ;\nBref, se trouvant \u00E0 tout, et n\u2019arrivant \u00E0 rien.\nQu\u2019est ceci ? ce dit-il ; cherchons ailleurs du bien.\nLa Fortune pourtant habite ces demeures.\nJe la vois tous les jours entrer chez celui-ci,\nChez celui-l\u00E0 ; D\u2019o\u00F9 vient qu\u2019aussi\nJe ne puis h\u00E9berger cette capricieuse ?\nOn me l\u2019avait bien dit, que des gens de ce lieu\nL\u2019on n\u2019aime pas toujours l\u2019humeur ambitieuse.\nAdieu, messieurs de cour ; messieurs, de cour adieu.\nSuivez jusques au bout une ombre qui vous flatte.\nLa Fortune a, dit-on, des temples \u00E0 Surate ;\nAllons l\u00E0. Ce fut un de dire et s\u2019embarquer.\n\u00C2mes de bronze, humains, celui-l\u00E0 fut sans doute\nArm\u00E9 de diamant, qui tenta cette route,\nEt le premier osa l\u2019ab\u00EEme d\u00E9fier.\nCelui-ci pendant son voyage\nTourna les yeux vers son village\nPlus d\u2019une fois, essuyant les dangers\nDes pirates, des vents, du calme et des rochers,\nMinistres de la mort. Avec beaucoup de peines,\nOn s\u2019en va la chercher en des rives lointaines,\nLa trouvant assez t\u00F4t sans quitter la maison.\nL\u2019homme arrive au Mogol ; on lui dit qu\u2019au Japon\nLa Fortune pour lors distribuait ses gr\u00E2ces.\nIl y court ; les mers \u00E9taient lasses\nDe le porter ; et tout le fruit\nQu\u2019il tira de ses longs voyages,\nCe fut cette le\u00E7on que donnent les sauvages :\nDemeure en ton pays par la nature instruit.\nLe Japon ne fut pas plus heureux \u00E0 cet homme\nQue le Mogol l\u2019avait \u00E9t\u00E9 ;\nCe qui lui fit conclure en somme,\nQu\u2019il avait \u00E0 grand tort son village quitt\u00E9.\nIl renonce aux courses ingrates,\nRevient en son pays, voit de loin ses p\u00E9nates,\nPleure de joie, et dit : Heureux qui vit chez soi ;\nDe r\u00E9gler ses d\u00E9sirs faisant tout son emploi.\nIl ne sait que par ou\u00EFr-dire\nCe que c\u2019est que la cour, la mer, et ton empire,\nFortune, qui nous fais passer devant les yeux\nDes dignit\u00E9s, des biens, que jusqu\u2019au bout du monde\nOn suit, sans que l\u2019effet aux promesses r\u00E9ponde.\nD\u00E9sormais je ne bouge, et ferai cent fois mieux.\nEn raisonnant de cette sorte,\nEt contre la Fortune ayant pris ce conseil,\nIl la trouve assise \u00E0 la porte\nDe son ami plong\u00E9 dans un profond sommeil."@fr . . "190434547"^^ . "L'Homme qui court apr\u00E8s la Fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit"@fr . . . . . "Jean de La Fontaine"@fr . . . "1678"^^ . . . . . . . . . . . "L\u2019Homme qui court apr\u00E8s la Fortune, et l\u2019Homme qui l\u2019attend dans son lit"@fr . . "6156"^^ . . . "L'Homme qui court apr\u00E8s la fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit, texte \u00E9tabli par Jean-Pierre Collinet, Fables, contes et nouvelles, Gallimard, \u00AB\u00A0Biblioth\u00E8que de la Pl\u00E9iade\u00A0\u00BB, 1991, p. 270"@fr . "Livre VII des Fables de Jean de La Fontaine"@fr . "fr"@fr .