. . "Curatoria"@ca . "159306445"^^ . . . "Curatoria"@fr . . . "La curatoria (en sarde curadoria, pluriel curadorias, c\u2019est-\u00E0-dire parte, pluriel partes) \u00E9tait la principale division administrative, \u00E9lectorale, fiscale et judiciaire des judicats sardes. La curatoria avait \u00E0 sa t\u00EAte un curadore ayant des fonctions administratives, fiscales et judiciaires, et nomm\u00E9 par le roi, le Juge (en sarde judike, zuighe), souvent choisi parmi ses proches ou dans un nombre restreint de familles ayant rang de maiorales, ceci en raison de l\u2019importance et du prestige de la charge."@fr . . "Curatoria"@it . . . . . "La curatoria (en sarde curadoria, pluriel curadorias, c\u2019est-\u00E0-dire parte, pluriel partes) \u00E9tait la principale division administrative, \u00E9lectorale, fiscale et judiciaire des judicats sardes. La curatoria avait \u00E0 sa t\u00EAte un curadore ayant des fonctions administratives, fiscales et judiciaires, et nomm\u00E9 par le roi, le Juge (en sarde judike, zuighe), souvent choisi parmi ses proches ou dans un nombre restreint de familles ayant rang de maiorales, ceci en raison de l\u2019importance et du prestige de la charge. \u00C9tant donn\u00E9 que la curatoria \u00E9tait compos\u00E9e de plusieurs dizaines de villages (en sarde biddas), le curadore nommait \u00E0 son tour pour chacun d\u2019entre eux, un majore (le chef du village) avec des fonctions fiscales, judiciaires et s\u00E9curitaires. Le contr\u00F4le des domaines et des activit\u00E9s du ressort des villages a n\u00E9cessit\u00E9 la pr\u00E9sence d\u2019un corps de contr\u00F4le charg\u00E9 de la surveillance des campagnes sous l\u2019autorit\u00E9 d\u2019un majore. Ce corps est appel\u00E9 (i-)scolca dans les textes. Il a \u00E9volu\u00E9 avec le temps. Il fut conserv\u00E9, par la suite, pendant la p\u00E9riode du royaume de Sardaigne, que ce soit avec les souverains espagnols ou pi\u00E9montais. Il a perdur\u00E9 jusqu\u2019\u00E0 nos jours sous le nom de \"compagnie barracellari\". Selon l\u2019historien F.C. Casula (La storia di Sardegna, Pisa-Cagliari, 1998), la superficie des curatorie \u00E9tait inversement proportionnelle \u00E0 leur densit\u00E9 de population : les curatorie les plus peupl\u00E9es \u00E9taient ainsi les moins \u00E9tendues alors que celles dont la population \u00E9tait la moins nombreuse jouissaient d\u2019un territoire plus vaste. L\u2019anthropisation \u00E9tant strictement li\u00E9e \u00E0 la productivit\u00E9 des sols, les zones fertiles pouvaient vivre de l\u2019agriculture et supporter un plus grand nombre d\u2019habitants alors que les zones moins adapt\u00E9es aux cultures devaient se contenter de l\u2019\u00E9levage. Le syst\u00E8me des curatorie illustre l'efficacit\u00E9 administrative. Ainsi, en ayant des aspects centralis\u00E9s, comme la nomination de l\u2019autorit\u00E9 par le souverain, il permettait de faire respecter la justice et d\u2019effectuer le recouvrement des imp\u00F4ts de mani\u00E8re d\u00E9centralis\u00E9e. Ce syst\u00E8me servait d\u2019interm\u00E9diaire entre les communaut\u00E9s des villages et le pouvoir central. Chaque autorit\u00E9 locale, que ce soit le majore de curadoria ou le simple majore de bidda, se faisait assister par un Conseil pour mener les actions appel\u00E9es corona (couronne). Le mod\u00E8le se rapportait au niveau institutionnel le plus \u00E9lev\u00E9, avec la corona de logu, la plus grande assembl\u00E9e du pays (logu, c\u2019est-\u00E0-dire \"il luogo\" par antonomase, \u00E9tait pr\u00E9cis\u00E9ment l\u2019\u00C9tat), d\u00E9positaire de la souverainet\u00E9, responsable de la d\u00E9signation de l\u2019h\u00E9ritier l\u00E9gitime au titre royal, et \u00E9galement de la ratification des actes diplomatiques et de guerre. La corona de logu \u00E9tait constitu\u00E9e par des repr\u00E9sentants des curadorias et se r\u00E9unissait \u00E0 des dates solennelles, fix\u00E9es par la loi, ou lorsque cela \u00E9tait n\u00E9cessaire (mort du roi, d\u00E9cisions de politique \u00E9trang\u00E8re\u2026). Faisant suite \u00E0 la chute des judicats (en 1420, fin du dernier royaume, celui d\u2019Arborea), le syst\u00E8me des curatoriale est d\u00E9finitivement abandonn\u00E9 et remplac\u00E9 par l\u2019ordre f\u00E9odal. Cependant, une grande partie des toponymes d\u00E9signant les anciennes circonscriptions des judicats est rest\u00E9e en usage et, encore aujourd\u2019hui, les diff\u00E9rentes zones de la Sardaigne sont nomm\u00E9es ainsi."@fr . . . . . "3689"^^ . . . . . "3029009"^^ . . . . .