. . . "La critique arabe classique d\u00E9signe la critique litt\u00E9raire arabe du VIIIe si\u00E8cle \u00E0 la Nahda. Formalis\u00E9e \u00E0 la fin du IXe si\u00E8cle par Qudama Ibn Jaafar dans son livre Naqd al-shi'r (La Critique de la po\u00E9sie), on consid\u00E8re g\u00E9n\u00E9ralement que la critique litt\u00E9raire se d\u00E9veloppe d\u00E8s le VIIIe si\u00E8cle, bien que de mani\u00E8re non syst\u00E9matique, avec l'ensemble des \u00E9rudits, philologues, grammairiens, rh\u00E9toriciens et lexicographes qui s'int\u00E9ress\u00E8rent \u00E0 la po\u00E9sie, \u00E0 sa d\u00E9finition, \u00E0 ses relations avec la prose et \u00E0 ses crit\u00E8res d'excellence. Les principaux pr\u00E9curseurs de la critique litt\u00E9raire sont Al-Asma\u00EF, Ibn Sall\u00E2m al-Jumah\u00EE, J\u00E2hiz et Ibn Qutayba."@fr . . . . . . . . . . . . . . . . "7308"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . "190052684"^^ . . . . . . . "Critique arabe classique"@fr . . . . . . "La critique arabe classique d\u00E9signe la critique litt\u00E9raire arabe du VIIIe si\u00E8cle \u00E0 la Nahda. Formalis\u00E9e \u00E0 la fin du IXe si\u00E8cle par Qudama Ibn Jaafar dans son livre Naqd al-shi'r (La Critique de la po\u00E9sie), on consid\u00E8re g\u00E9n\u00E9ralement que la critique litt\u00E9raire se d\u00E9veloppe d\u00E8s le VIIIe si\u00E8cle, bien que de mani\u00E8re non syst\u00E9matique, avec l'ensemble des \u00E9rudits, philologues, grammairiens, rh\u00E9toriciens et lexicographes qui s'int\u00E9ress\u00E8rent \u00E0 la po\u00E9sie, \u00E0 sa d\u00E9finition, \u00E0 ses relations avec la prose et \u00E0 ses crit\u00E8res d'excellence. Les principaux pr\u00E9curseurs de la critique litt\u00E9raire sont Al-Asma\u00EF, Ibn Sall\u00E2m al-Jumah\u00EE, J\u00E2hiz et Ibn Qutayba. \u00C0 la notion pr\u00E9islamique de po\u00E9sie, comprise comme une op\u00E9ration myst\u00E9rieuse, presque magique, parfois consid\u00E9r\u00E9e comme inspir\u00E9e par les djinns, la critique arabe classique va substituer, d\u00E8s al-Jumah\u00EE, la notion de po\u00E9sie comme art (sin\u00E2'a), ou praxis. Le principal objet de la critique arabe classique est donc la recherche des crit\u00E8res objectifs du jugement port\u00E9 sur la po\u00E9sie (\u00E0 la fois du point de vue de son authenticit\u00E9 et de sa qualit\u00E9 esth\u00E9tique). La critique d\u00E9finit un champ d'exercice auquel se r\u00E9f\u00E9reront tous les critiques post\u00E9rieurs : 1. \n* ) la po\u00E9sie est une pratique linguistique descriptible et non le r\u00E9sultat d'une op\u00E9ration surnaturelle ; 2. \n* ) en tant que pratique techniquement descriptible, l'appr\u00E9ciation de la po\u00E9sie ne rel\u00E8ve pas du go\u00FBt (istihs\u00E2n), mais d'un savoir sp\u00E9cifique, d'une science ('ilm) ; 3. \n* ) Puisque le philologue est le mieux \u00E0 m\u00EAme de distinguer la bonne po\u00E9sie de la mauvaise, il convient que les po\u00E8tes se conforment \u00E0 ses prescriptions. Le mot arabe pour \"critique\", naqd (en arabe : \u0646\u0642\u062F), renvoie en effet \u00E0 l'activit\u00E9 de trier les bonnes pi\u00E8ces de monnaie des fausses. Cette t\u00E2che incombe au n\u00E2qid, l'expert dans l'art de juger de l'authenticit\u00E9 et de la qualit\u00E9 des pi\u00E8ces de monnaie, qui fonde son expertise sur une science d'une part, et sur une pratique d'autre part. Ainsi, n\u00E2qid signifie en arabe, d\u00E8s le VIIIe si\u00E8cle, le \"critique litt\u00E9raire\"."@fr . . . . . . "7870575"^^ . . .