. . . . . "Le choc des patois est le nom donn\u00E9 par les chercheurs en sociolinguistique \u00E0 la gen\u00E8se linguistique du fran\u00E7ais qu\u00E9b\u00E9cois, con\u00E7u comme ayant \u00E9t\u00E9 issu de la fusion de dialectes parisiens, gallos (Haute-Bretagne), normands, saintongeais, angevins et poitevins. Le nombre et l'origine des colons arriv\u00E9s pendant le r\u00E9gime fran\u00E7ais sont connus de fa\u00E7on assez d\u00E9taill\u00E9e au moins depuis Archange Godbout (1946) et le tableau qui en r\u00E9sultait a \u00E9t\u00E9 perfectionn\u00E9 \u00E9norm\u00E9ment avec les travaux d'Hubert Charbonneau et al. (1987) et Charbonneau et Guillemette (1994). Ainsi, entre 1608 et 1699, 14 393 colons fran\u00E7ais d\u00E9barqu\u00E8rent en Nouvelle-France. D'environ 2 500 habitants en 1663, la population de la Nouvelle-France est pass\u00E9e \u00E0 20 000 en 1713 et \u00E0 55 000 en 1755, soit cinq ans avant la conqu\u00EAte britannique. Les provinces fran\u00E7aises qui ont contribu\u00E9 pour 80 % \u00E0 ce peuplement \u00E9taient situ\u00E9es \u00E0 l'ouest de Paris et au nord de Bordeaux. La contribution du reste de la France, notamment la Picardie, la Champagne, la Bourgogne et le Midi, a \u00E9t\u00E9 n\u00E9gligeable. La diversit\u00E9 des origines est cependant notable si on consid\u00E8re que les aires dialectales du normand et du poitevin sont des aires o\u00F9 se parlent des dialectes fran\u00E7ais qui ne sont pas mutuellement intelligibles mais ont fourni la moiti\u00E9 des immigrants. Or, il faut admettre qu'il se parle en Nouvelle-France \u00E0 la fin du r\u00E9gime fran\u00E7ais un fran\u00E7ais fortement homog\u00E8ne qui n'a pu \u00E9voluer que relativement peu depuis cette \u00E9poque. \u00C9tant donn\u00E9 que la France \u00E9tait encore loin de conna\u00EEtre l'unification linguistique, la question se pose de savoir comment et o\u00F9 le fran\u00E7ais qu\u00E9b\u00E9cois populaire (basilectal) s'est form\u00E9. Autrement dit, le choc des patois a-t-il eu lieu en France ou en Nouvelle-France? Deux hypoth\u00E8ses s'affrontent donc relativement \u00E0 la gen\u00E8se linguistique du fran\u00E7ais qu\u00E9b\u00E9cois, celle de Philippe Barbaud et celle d'Henri Wittmann. Les deux s'appuient pour l'essentiel sur les m\u00EAmes donn\u00E9es d\u00E9mographiques."@fr . . . . . . "Choc des patois"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "11770"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Le choc des patois est le nom donn\u00E9 par les chercheurs en sociolinguistique \u00E0 la gen\u00E8se linguistique du fran\u00E7ais qu\u00E9b\u00E9cois, con\u00E7u comme ayant \u00E9t\u00E9 issu de la fusion de dialectes parisiens, gallos (Haute-Bretagne), normands, saintongeais, angevins et poitevins."@fr . "3125424"^^ . . . . . . . "176664292"^^ . . . . . . . . . . . . . . "\u0421\u043C\u0435\u0448\u0435\u043D\u0438\u0435 \u043F\u0430\u0442\u0443\u0430"@ru . . . . . . .