. . . . "Carna"@it . . . . . . . . . . . . . . . . "\u041A\u0430\u0440\u043D\u0430 (\u0431\u043E\u0433\u0438\u043D\u044F)"@ru . . "191343329"^^ . . . . . . . . . "Carna (nymphe)"@fr . . . "Carna est, dans la mythologie romaine, la nymphe du cardo (\u00AB gond, axe du monde \u00BB). Elle est f\u00EAt\u00E9e le 1er juin. Sa l\u00E9gende nous est racont\u00E9e par Ovide : \u00AB Le premier jour [du mois de juin] t'est consacr\u00E9, Carna, d\u00E9esse des gonds. Elle ouvre ce qui est ferm\u00E9, elle ferme ce qui est ouvert ; tels sont les attributs de sa divinit\u00E9. [\u2026] Non loin des bords du Tibre s'\u00E9l\u00E8ve l'antique bois d'Helernus, o\u00F9 les pontifes vont encore aujourd'hui offrir des sacrifices. [\u2026] On la prenait pour la s\u0153ur de Ph\u00E9bus, et ce n'\u00E9tait pas te faire injure, \u00F4 Ph\u00E9b\u00E9. Si quelque jeune amant lui adressait des paroles passionn\u00E9es, elle r\u00E9pondait aussit\u00F4t : \"Il y a trop de jour ici, et le jour est pour beaucoup dans la pudeur; conduisez-moi vers quelque grotte retir\u00E9e, je vous suivrai.\" [\u2026] Janus la voit ; \u00E0 sa vue, il s'enflamme ; il essaie par de douces paroles d'attendrir cette inflexible beaut\u00E9 : la nymphe, suivant sa coutume, le prie de trouver un asile solitaire ; elle feint de le suivre, de l'accompagner ; mais bient\u00F4t le guide est seul ; on vient de l'abandonner. Mais c'est en vain, \u00F4 insens\u00E9e ! Janus ne voit-il pas ce qui se passe derri\u00E8re lui ? Il sait d\u00E9j\u00E0 o\u00F9 tu es cach\u00E9e. C'est en vain, te dis-je, car sous la roche o\u00F9 tu te r\u00E9fugies, il te serre dans ses bras, il te poss\u00E8de et s'\u00E9crie : \"Pour prix de tes faveurs, pour prix de ta virginit\u00E9 perdue, je soumets les gonds \u00E0 ton pouvoir.\" Et \u00E0 ces mots, il lui donne une branche d'aub\u00E9pine, pour \u00E9carter des portes toute funeste aventure. \u00BB Carna est la par\u00E8dre de Janus. C\u00E9l\u00E9br\u00E9 le premier janvier, il ouvre l'ann\u00E9e et les jours qui s'allongent, c\u00E9l\u00E9br\u00E9e le premier juin, elle ouvre la seconde partie de l'ann\u00E9e et les jours qui raccourcissent -- de l\u00E0 son association avec Ph\u00E9bus et la lumi\u00E8re d'une part -- les jours sont longs en juin -- mais avec une grotte et une certaine dissimulation : elle se cache de la lumi\u00E8re ou \u00AB cache la lumi\u00E8re \u00BB en quelque sorte. Pour cette raison, on la place aussi parmi les divinit\u00E9s infernales ou li\u00E9es \u00E0 la mort, car on lui offrait des f\u00E8ves, l\u00E9gume symbolique des Enfers. Au Ve si\u00E8cle, Macrobe, reprenant les explications d'Ovide, rapproche le nom de la d\u00E9esse de caro, carnis (\u00AB chair, viande \u00BB) : \u00AB Tarquin ayant \u00E9t\u00E9 chass\u00E9 durant ce mois, c'est-\u00E0-dire le jour des calendes, Brutus, pour s'acquitter d'un v\u0153u qu'il avait fait, sacrifia \u00E0 la d\u00E9esse Carna, sur le mont Caelius. On regarde Carna comme la d\u00E9esse des visc\u00E8res du corps humain ; ce qui fait qu'on l'interc\u00E8de pour la conservation du foie, du c\u0153ur, et de tous les visc\u00E8res qui sont dans l'int\u00E9rieur du corps. Et comme ce fut la dissimulation de ce qu'il avait dans le c\u0153ur qui mit Brutus en \u00E9tat d'op\u00E9rer le bienfait de la restauration publique, il consacra un temple \u00E0 la d\u00E9esse Carna, comme \u00E9tant celle qui pr\u00E9side aux visc\u00E8res. On lui offre de la pur\u00E9e de f\u00E8ves avec du lard, aliments qui restaurent puissamment les forces du corps. Les calendes de juin sont aussi appel\u00E9es Fabariae, parce que les f\u00E8ves, m\u00FBres durant ce mois, sont offertes dans les sacrifices. \u00BB Elle est donc la d\u00E9esse qui veille \u00E0 la bonne digestion et au m\u00E9tabolisme qui transforme les aliments consomm\u00E9s en chair. Elle prend soin des organes vitaux des hommes : foie, c\u0153ur et intestins. Elle prot\u00E8ge \u00E9galement les nouveau-n\u00E9s, en \u00E9cartant les stryges, cr\u00E9atures qui cherchaient \u00E0 sucer leur sang. Sous le nom de Cardea, nom que l'on peut facilement rapprocher, \u00E0 l'\u00E9poque latine, de cardo, cardinis (\u00AB gond, charni\u00E8re \u00BB), elle est vilipend\u00E9e comme \u00AB divinit\u00E9 des portiers \u00BB par Tertullien : \u00AB Je ne parle pas [\u2026] de Forculus, sous la protection duquel sont les portes, ni de Card\u00E9a, d\u00E9esse des gonds, ni de Limentinus, auquel est consacr\u00E9 le seuil, ni enfin de tous ceux qu'adorent les portiers. \u00BB Chez saint Augustin, d\u00E9fenseur du monoth\u00E9isme chr\u00E9tien et moqueur de l'incompr\u00E9hensible th\u00E9ogonie pa\u00EFenne, cela donne : \u00AB Pourquoi Forculus, qui pr\u00E9side aux portes, et Limentinus, qui pr\u00E9side au seuil, sont-ils m\u00E2les, tandis que Card\u00E9a, qui veille sur les gonds, est femelle ? \u00BB Que ce soit caro, carnis (\u00AB chair, viande \u00BB), ou cardo, cardinis (\u00AB charni\u00E8re, gond \u00BB), ou encore cerno, cernere (\u00AB cerner, s\u00E9parer, trancher \u00BB), le nom de Carna est \u00E0 rapprocher du radical indo-europ\u00E9en *ker- (\u00AB trancher, couper \u00BB), dans la cosmologie romaine, la f\u00EAte de Carna marquait une \u00AB coupure \u00BB temporelle."@fr . . . . . . . . . . . . "Carna (deessa)"@ca . . . . . "Carna est, dans la mythologie romaine, la nymphe du cardo (\u00AB gond, axe du monde \u00BB). Elle est f\u00EAt\u00E9e le 1er juin. Sa l\u00E9gende nous est racont\u00E9e par Ovide : \u00AB Le premier jour [du mois de juin] t'est consacr\u00E9, Carna, d\u00E9esse des gonds. Elle ouvre ce qui est ferm\u00E9, elle ferme ce qui est ouvert ; tels sont les attributs de sa divinit\u00E9. [\u2026] Non loin des bords du Tibre s'\u00E9l\u00E8ve l'antique bois d'Helernus, o\u00F9 les pontifes vont encore aujourd'hui offrir des sacrifices. [\u2026] On la prenait pour la s\u0153ur de Ph\u00E9bus, et ce n'\u00E9tait pas te faire injure, \u00F4 Ph\u00E9b\u00E9. Si quelque jeune amant lui adressait des paroles passionn\u00E9es, elle r\u00E9pondait aussit\u00F4t : \"Il y a trop de jour ici, et le jour est pour beaucoup dans la pudeur; conduisez-moi vers quelque grotte retir\u00E9e, je vous suivrai.\" [\u2026] Janus la voit ; \u00E0 sa vue, il s"@fr . "508814"^^ . . . . . . . "7029"^^ . . .