. . . . . . . . . . "--11-21"^^ . . . . . . . . . . . "Soci\u00E9t\u00E9 fran\u00E7aise d'imprimerie et de librairie"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "191116157"^^ . . . . . . "B\u00E9r\u00E9nice (Racine)"@nl . . "B\u00E9r\u00E9nice"@fr . . "B\u00E9r\u00E9nice"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . "1671"^^ . . . "B\u00E9r\u00E9nice"@fr . . . . . . . . . . . . . "5"^^ . . . "29020"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "La B\u00E9r\u00E9nice de Racine"@fr . . . . . "1506"^^ . . . . . . . "Paris"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "B\u00E9r\u00E9nice est une trag\u00E9die historique en cinq actes et en vers (1 506 alexandrins) de Jean Racine, repr\u00E9sent\u00E9e pour la premi\u00E8re fois le 21 novembre 1670 \u00E0 l\u2019h\u00F4tel de Bourgogne, avec Marie Champmesl\u00E9, sa nouvelle actrice vedette, dans le r\u00F4le-titre. L'\u00E9p\u00EEtre d\u00E9dicatoire est adress\u00E9e \u00E0 Colbert. Racine, dans sa pr\u00E9face, r\u00E9sume la pi\u00E8ce : \u00AB Titus, qui aimait passionn\u00E9ment B\u00E9r\u00E9nice, et qui m\u00EAme, \u00E0 ce qu\u2019on croyait, lui avait promis de l\u2019\u00E9pouser, la renvoya de Rome, malgr\u00E9 lui et malgr\u00E9 elle, d\u00E8s les premiers jours de son empire. \u00BB Quoique la Troupe du Palais-Royal, que dirigeait Moli\u00E8re, ait jou\u00E9 Tite et B\u00E9r\u00E9nice de Corneille juste une semaine plus tard, la pi\u00E8ce de Racine est enti\u00E8rement diff\u00E9rente de celle de son illustre a\u00EEn\u00E9. Contrairement \u00E0 ce dernier, qui s'est attach\u00E9 \u00E0 s'inspirer des faits historiques et \u00E0 construire l'intrigue de sa pi\u00E8ce sur la rivalit\u00E9 entre B\u00E9r\u00E9nice et Domitie, future \u00E9pouse de Domitien (fr\u00E8re et successeur de l'empereur Titus), Racine a voulu conserver l'image id\u00E9alis\u00E9e d'un Titus renon\u00E7ant \u00E0 l'amour pour ob\u00E9ir \u00E0 la raison d'\u00C9tat, qui s'est install\u00E9e dans l'imaginaire sous l'influence de l'historien Su\u00E9tone. On peut voir ainsi dans cette trag\u00E9die comme un reflet de la monarchie absolue et de l'exemplarit\u00E9 de Louis XIV. La princesse Palatine, puis Voltaire, se feront l'\u00E9cho de l'analogie qui \u00E9tait n\u00E9e dans l'esprit de certains contemporains entre cette histoire et la renonciation fameuse du jeune Louis XIV \u00E0 Marie Mancini lors du Trait\u00E9 des Pyr\u00E9n\u00E9es, qui lui avait impos\u00E9 le mariage avec l'Infante d'Espagne. En citant Jacques Morel, pour qui \u00AB l'\u0153uvre de Racine constitue un long dialogue avec Louis XIV (Th\u00E9\u00E2tre complet, 1980)\u00BB, un programme de la Com\u00E9die-Fran\u00E7aise pr\u00E9cise que \u00AB l'action de Titus est donn\u00E9e en paradigme de la monarchie fran\u00E7aise, de la l\u00E9gitimit\u00E9 du Roi et [que] B\u00E9r\u00E9nice est la trag\u00E9die de la n\u00E9cessit\u00E9 politique. \u00BB \u00AB La trag\u00E9die de Racine avait tout lieu de plaire au monarque qui, dans ses actes et dans l'image qu'il renvoyait de la raison d'\u00C9tat, de la continuit\u00E9 monarchique, des pouvoirs et des devoirs qui incombent \u00E0 la souverainet\u00E9, incarna le mieux le vers de Titus : \u00AB Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut r\u00E9gner. (acte IV, sc\u00E8ne 5) \u00BB Tout comme Louis XIV qui s'engage \u00E0 respecter les lois fondamentales du Royaume, rempart contre la tyrannie, Titus rappelle la loi romaine qui lui interdit d'\u00E9pouser une reine \u00E9trang\u00E8re : Rome, par une loi qui ne se peut changer,N'admet avec son sang aucun sang \u00E9tranger,Et ne reconna\u00EEt point les fruits ill\u00E9gitimesQui naissent d'un hymen contraire \u00E0 ses maximes. (Paulin, acte II, sc\u00E8ne 2) (Programme de B\u00E9r\u00E9nice de la Com\u00E9die-Fran\u00E7aise, repr\u00E9sent\u00E9e \u00E0 Lu\u00E7on le 15 avril 2011, p.4-5) \u00BB Depuis le XVIIIe si\u00E8cle, certains auteurs, au premier rang desquels le propre fils du dramaturge, Louis Racine, ont affirm\u00E9 l'id\u00E9e selon laquelle Henriette d'Angleterre aurait demand\u00E9 aux deux auteurs de composer ces deux pi\u00E8ces simultan\u00E9ment sur le m\u00EAme th\u00E8me. Cependant, ce concours hypoth\u00E9tique fut combattu en 1907 par Gustave Michaut, puis, cinquante ans plus tard, par Raymond Picard. De nos jours, c'est Georges Forestier qui pr\u00E9cise encore les raisons qui portent \u00E0 croire que Jean Racine, pouss\u00E9 peut-\u00EAtre par la troupe de L'H\u00F4tel de Bourgogne (qui aurait souhait\u00E9 rivaliser avec celle de Moli\u00E8re), aurait entrepris de se confronter directement au \u00AB grand Corneille \u00BB (qui avait tant critiqu\u00E9 son Britannicus), apr\u00E8s avoir appris que ce dernier pr\u00E9parait un ouvrage sur les amours contrari\u00E9es de Titus et B\u00E9r\u00E9nice, propice \u00E0 l'\u0153uvre th\u00E9\u00E2trale de style \u00E9l\u00E9giaque qu'il souhaitait \u00E9crire. Alors que Titus et B\u00E9r\u00E9nice ne compta que trois repr\u00E9sentations, les spectateurs parisiens revenaient pleurer \u00E0 B\u00E9r\u00E9nice de Racine. En commandant une repr\u00E9sentation devant la Cour, le Roi Soleil lui-m\u00EAme exprima sa pr\u00E9f\u00E9rence. Lorsque, par ordonnance du roi, la Com\u00E9die-Fran\u00E7aise eut \u00E9t\u00E9 fond\u00E9e en 1680, c'est B\u00E9r\u00E9nice qui fut choisie, apr\u00E8s la premi\u00E8re repr\u00E9sentation honorable du 23 ao\u00FBt de Ph\u00E8dre. Le 23 octobre, cette nouvelle troupe royale commen\u00E7a \u00E0 jouer B\u00E9r\u00E9nice, de nouveau avec Marie Champmesl\u00E9. Su\u00E9tone avait racont\u00E9 l\u2019histoire de l\u2019empereur romain et de la reine de Jud\u00E9e : parce que Rome s\u2019opposait \u00E0 leur mariage, Titus dut renvoyer B\u00E9r\u00E9nice chez elle, inuitus inuitam (malgr\u00E9 lui, malgr\u00E9 elle). Racine \u00E9l\u00E8ve la liaison sans doute assez banale d\u2019un Romain et de sa ma\u00EEtresse au niveau d\u2019un amour absolu et tragique\u2026 B\u00E9r\u00E9nice est longtemps rest\u00E9e dans un purgatoire dont elle n\u2019est ressortie qu\u2019\u00E0 la fin du XIXe si\u00E8cle. En 1893, selon une forte volont\u00E9 de Julia Bartet, un des mod\u00E8les de la Berma de Marcel Proust, la Com\u00E9die-Fran\u00E7aise reprit cette pi\u00E8ce, mise en sc\u00E8ne par Mounet-Sully, et eut le vent en poupe. Aujourd\u2019hui, c\u2019est l\u2019une des trag\u00E9dies de Racine les plus jou\u00E9es apr\u00E8s Ph\u00E8dre, Andromaque et Britannicus."@fr . . "Frontispice de l'\u00E9dition Claude Barbin ."@fr . . . . . . . . . . . "1907"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "B\u00E9r\u00E9nice (Racine)"@fr . . . . . . . . . . . . . "B\u00E9r\u00E9nice est une trag\u00E9die historique en cinq actes et en vers (1 506 alexandrins) de Jean Racine, repr\u00E9sent\u00E9e pour la premi\u00E8re fois le 21 novembre 1670 \u00E0 l\u2019h\u00F4tel de Bourgogne, avec Marie Champmesl\u00E9, sa nouvelle actrice vedette, dans le r\u00F4le-titre. L'\u00E9p\u00EEtre d\u00E9dicatoire est adress\u00E9e \u00E0 Colbert. Racine, dans sa pr\u00E9face, r\u00E9sume la pi\u00E8ce : \u00AB Titus, qui aimait passionn\u00E9ment B\u00E9r\u00E9nice, et qui m\u00EAme, \u00E0 ce qu\u2019on croyait, lui avait promis de l\u2019\u00E9pouser, la renvoya de Rome, malgr\u00E9 lui et malgr\u00E9 elle, d\u00E8s les premiers jours de son empire. \u00BB"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "29853"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Claude Barbin"@fr . . . . . . . . . . .