Le Tour des sept églises (en italien il giro delle Sette Chiese) est un pèlerinage urbain traditionnel de la ville de Rome. Entrepris de manière informelle au début des années 1540 par saint Philippe Néri et quelques disciples, il prit de l'ampleur lors de l'année jubilaire 1550 et devint une pratique stable et organisée à partir de 1559. À l'origine le pèlerinage durait deux jours (mercredi et Jeudi gras) et était spécifiquement conçu comme alternative au carnaval profane. Les quatre basiliques majeures : Les trois basiliques mineures :

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  • Le Tour des sept églises (en italien il giro delle Sette Chiese) est un pèlerinage urbain traditionnel de la ville de Rome. Entrepris de manière informelle au début des années 1540 par saint Philippe Néri et quelques disciples, il prit de l'ampleur lors de l'année jubilaire 1550 et devint une pratique stable et organisée à partir de 1559. À l'origine le pèlerinage durait deux jours (mercredi et Jeudi gras) et était spécifiquement conçu comme alternative au carnaval profane. Saint Ignace de Loyola, un proche ami de Philippe Néri, fit le pèlerinage des sept églises le 22 avril 1541, avec cinq compagnons cofondateurs de la Compagnie de Jésus. Ce jour-là les six premiers jésuites firent leur profession religieuse définitive dans la chapelle du Saint-Sacrement de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs. Ce pèlerinage inclut les quatre basiliques majeures de Rome (les seules majeures au monde) ainsi que trois importantes basiliques ayant canoniquement le rang de mineures, lesquelles sont, dans l'ordre de préséance diocésaine : Les quatre basiliques majeures : * la basilique Saint-Jean de Latran, cathédrale du diocèse de Rome, siège épiscopal du pape en tant qu'évêque de Rome ; * la basilique Saint-Pierre, au Vatican, dédiée dès son origine à saint Pierre, construite au dessus de son tombeau ; * la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, sur la voie Ostienne, dédiée dès son origine à saint Paul, construite au dessus de son tombeau ; * la basilique Sainte-Marie-Majeure, la plus ancienne église dédiée à la Vierge Marie en tant que Mère de Dieu ; Les trois basiliques mineures : * la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, qui garde les reliques de la Passion du Christ ; * la basilique Saint-Laurent hors les murs, abritant les reliques de saint Laurent de Rome, diacre et martyr ; * la basilique Saint-Sébastien-hors-les-Murs, abritant les reliques de saint Sébastien, soldat et martyr, sur la voie Appienne, au-dessus des catacombes du même nom. Le nombre 7 a une valeur biblique symbolique forte de plénitude et d'achèvement. Non seulement les sept jours de la création du monde (du livre de la Genèse) mais également les sept miracles de Jésus (Évangile de Saint Jean) et les sept paroles de Jésus en croix. Il peut évoquer également le nombre des collines de Rome, les Sept Merveilles du monde, etc. Il n'y a cependant pas de référence directe aux « sept Églises » du livre de l'Apocalypse. Le parcours mesure en tout 25 km, car il relie des sanctuaires pour la plupart excentrés par rapport au centre antique (Forum) ou médiéval (Champ de Mars) de la ville. En effet, les basiliques édifiées sur des tombes d'apôtres (Pierre, Paul) ou de martyrs (Sébastien, Laurent) étaient par ce fait situées hors des murs de Rome. Le Latran (Saint-Jean) et le Sessorium (Sainte-Croix) étaient d'anciens domaines impériaux touchant au mur d'Aurélien. Quant à Sainte-Marie-Majeure, sur l’Esquilin, son emplacement fut indiqué par un miracle : une chute de neige en plein mois d’août. En procession ou isolément, nombre de romées suivront le chemin tracé par saint Philippe Néri. En 1575, le pèlerinage aux sept églises deviendra la norme pour obtenir l’indulgence plénière du jubilé. Son parcours sera dès lors accompli tout au long de l’année et non plus seulement le Jeudi gras comme jusqu'alors, comme pré-carême. Les exigences diminueront lors des jubilés postérieurs à 1575. En l’an 2000, la bulle de proclamation du jubilé mentionne encore ces mêmes sept églises romaines, aux côtés des sanctuaires de Terre sainte, comme lieux dont la visite permet l’obtention de l’indulgence plénière. (fr)
  • Le Tour des sept églises (en italien il giro delle Sette Chiese) est un pèlerinage urbain traditionnel de la ville de Rome. Entrepris de manière informelle au début des années 1540 par saint Philippe Néri et quelques disciples, il prit de l'ampleur lors de l'année jubilaire 1550 et devint une pratique stable et organisée à partir de 1559. À l'origine le pèlerinage durait deux jours (mercredi et Jeudi gras) et était spécifiquement conçu comme alternative au carnaval profane. Saint Ignace de Loyola, un proche ami de Philippe Néri, fit le pèlerinage des sept églises le 22 avril 1541, avec cinq compagnons cofondateurs de la Compagnie de Jésus. Ce jour-là les six premiers jésuites firent leur profession religieuse définitive dans la chapelle du Saint-Sacrement de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs. Ce pèlerinage inclut les quatre basiliques majeures de Rome (les seules majeures au monde) ainsi que trois importantes basiliques ayant canoniquement le rang de mineures, lesquelles sont, dans l'ordre de préséance diocésaine : Les quatre basiliques majeures : * la basilique Saint-Jean de Latran, cathédrale du diocèse de Rome, siège épiscopal du pape en tant qu'évêque de Rome ; * la basilique Saint-Pierre, au Vatican, dédiée dès son origine à saint Pierre, construite au dessus de son tombeau ; * la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, sur la voie Ostienne, dédiée dès son origine à saint Paul, construite au dessus de son tombeau ; * la basilique Sainte-Marie-Majeure, la plus ancienne église dédiée à la Vierge Marie en tant que Mère de Dieu ; Les trois basiliques mineures : * la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, qui garde les reliques de la Passion du Christ ; * la basilique Saint-Laurent hors les murs, abritant les reliques de saint Laurent de Rome, diacre et martyr ; * la basilique Saint-Sébastien-hors-les-Murs, abritant les reliques de saint Sébastien, soldat et martyr, sur la voie Appienne, au-dessus des catacombes du même nom. Le nombre 7 a une valeur biblique symbolique forte de plénitude et d'achèvement. Non seulement les sept jours de la création du monde (du livre de la Genèse) mais également les sept miracles de Jésus (Évangile de Saint Jean) et les sept paroles de Jésus en croix. Il peut évoquer également le nombre des collines de Rome, les Sept Merveilles du monde, etc. Il n'y a cependant pas de référence directe aux « sept Églises » du livre de l'Apocalypse. Le parcours mesure en tout 25 km, car il relie des sanctuaires pour la plupart excentrés par rapport au centre antique (Forum) ou médiéval (Champ de Mars) de la ville. En effet, les basiliques édifiées sur des tombes d'apôtres (Pierre, Paul) ou de martyrs (Sébastien, Laurent) étaient par ce fait situées hors des murs de Rome. Le Latran (Saint-Jean) et le Sessorium (Sainte-Croix) étaient d'anciens domaines impériaux touchant au mur d'Aurélien. Quant à Sainte-Marie-Majeure, sur l’Esquilin, son emplacement fut indiqué par un miracle : une chute de neige en plein mois d’août. En procession ou isolément, nombre de romées suivront le chemin tracé par saint Philippe Néri. En 1575, le pèlerinage aux sept églises deviendra la norme pour obtenir l’indulgence plénière du jubilé. Son parcours sera dès lors accompli tout au long de l’année et non plus seulement le Jeudi gras comme jusqu'alors, comme pré-carême. Les exigences diminueront lors des jubilés postérieurs à 1575. En l’an 2000, la bulle de proclamation du jubilé mentionne encore ces mêmes sept églises romaines, aux côtés des sanctuaires de Terre sainte, comme lieux dont la visite permet l’obtention de l’indulgence plénière. (fr)
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  • Giro delle Sette Chiese (it)
  • Семь паломнических церквей Рима (ru)
  • Peregrinaje de las siete iglesias de Roma (es)
  • Römische Pilgerkirchen (de)
  • Sete igrejas de peregrinação de Roma (pt)
  • Tour des sept églises (fr)
  • 罗马朝圣七大殿 (zh)
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