Un temple de l'Égypte antique est un édifice religieux dédié au culte d'une ou plusieurs divinités en Égypte ancienne. Souvent associé avec un important complexe comprenant des habitations pour les prêtres, des ateliers de production divers, des entrepôts et éventuellement une maison de vie, le temple forme un complexe culturel, économique et agricole d'importance capitale dans l'Égypte ancienne. Ils étaient construits pour le culte officiel des dieux et la commémoration des pharaons dans l'Égypte antique et dans les régions sous contrôle égyptien. Les temples étaient considérés comme des demeures pour les dieux ou les rois auxquels ils étaient dédiés. Les Égyptiens y pratiquaient toute une série de rites qui étaient les fonctions centrales de la religion égyptienne : offrandes aux dieux,

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  • Un temple de l'Égypte antique est un édifice religieux dédié au culte d'une ou plusieurs divinités en Égypte ancienne. Souvent associé avec un important complexe comprenant des habitations pour les prêtres, des ateliers de production divers, des entrepôts et éventuellement une maison de vie, le temple forme un complexe culturel, économique et agricole d'importance capitale dans l'Égypte ancienne. Ils étaient construits pour le culte officiel des dieux et la commémoration des pharaons dans l'Égypte antique et dans les régions sous contrôle égyptien. Les temples étaient considérés comme des demeures pour les dieux ou les rois auxquels ils étaient dédiés. Les Égyptiens y pratiquaient toute une série de rites qui étaient les fonctions centrales de la religion égyptienne : offrandes aux dieux, reconstitution de leurs actions mythologiques à travers des fêtes, et conjuration des forces du chaos. Ces rites étaient considérés comme nécessaires pour que les dieux continuent à défendre la Maât, l'ordre divin de l'univers. Loger et soigner les dieux étaient des obligations pour les pharaons, qui consacraient donc des ressources prodigieuses pour la construction et l'entretien des temples. Dès la fin du IIIe millénaire, lors de la période dite de la Première Période intermédiaire, l'effacement de la monarchie memphite marque l'émergence de pouvoirs locaux, incarnés par des « Grands chefs », des nomarques à la tête de puissantes familles locales qui se substituent au pharaon pour la construction et l'entretien des temples. Ceux-ci constituaient également une importante source de revenus pour les prêtres qui y étaient attachés (revenus agricoles des terres dépendant des domaines des temples). Depuis les débuts de la monarchie memphite (fin du IVe millénaire), le système des donations royales permit à certains temples de se constituer un domaine foncier important. La Première Période intermédiaire prolongea ce système en le privatisant à l'échelle des pouvoirs provinciaux et locaux. Théoriquement, le pharaon, en tant qu'intermédiaire entre l'humanité et les dieux, était le seul habilité à rendre le culte. Dans l'impossibilité pratique d'être présents dans tous les sanctuaires du royaume à la fois, il était donc nécessaire que les pharaons délèguent la plupart de leurs obligations rituelles à de nombreux prêtres, mais la plus grande partie du peuple était exclue d’une participation directe aux cérémonies et lui était interdit de pénétrer dans les parties les plus sacrées d'un temple. Néanmoins, un temple était un site religieux important pour les Égyptiens de toutes les classes, et ils y allaient pour prier, faire des offrandes, et demander conseil au moyen d’oracles au dieu qui y habitait. La partie la plus importante du temple était le sanctuaire, qui contenait généralement une idole, une statue de son dieu. Les pièces à l’extérieur du sanctuaire sont devenues plus larges et plus complexes au cours du temps, si bien que les temples ont évolué et les petits sanctuaires de la fin de l'époque prédynastique (fin du IVe millénaire avant notre ère) sont devenus des édifices de pierre massive au Nouvel Empire (vers 1550-1070 avant notre ère) et plus tard. Ces édifices sont parmi les exemples les plus importants et les plus durables de l'architecture égyptienne, avec leurs éléments aménagés et décorés selon des schémas complexes du symbolisme de l’architecture sacrée. Leur schéma typique se composait d’une série de salles fermées, de cours ouvertes et de pylônes d'entrée massifs alignés le long de la voie utilisée pour les processions au cours des fêtes. Au-delà du temple proprement dit on trouvait une paroi externe entourant une grande variété de bâtiments secondaires. Un grand temple possédait également des étendues considérables de terres et employait des milliers de laïcs pour subvenir à ses besoins. Les temples étaient donc des centres économiques en même temps que des centres religieux. Les prêtres qui dirigeaient ces puissantes institutions exerçaient une influence considérable, et en dépit de leur subordination apparente au roi, ils défiaient parfois de façon grave son autorité. La construction de temples en Égypte continua malgré le déclin de la nation et de la perte finale de son indépendance au profit de l'Empire romain. Avec l'avènement du christianisme, la religion égyptienne dut faire face à une persécution croissante, et le dernier temple fut fermé en 550. Pendant des siècles, les anciens bâtiments connurent la destruction et l'abandon. Mais au début du XIXe siècle, une vague d'intérêt pour l'Égypte ancienne déferla sur l'Europe, donnant naissance à la science de l'égyptologie et attirant un nombre croissant de visiteurs pour voir les restes de cette civilisation. Des dizaines de temples ont subsisté jusqu'à aujourd'hui, et certains sont devenus des attractions touristiques de renommée mondiale qui contribuent de manière importante à l'économie égyptienne moderne. Les égyptologues continuent à étudier les temples subsistants et les restes de ceux qui ont été détruits, car ils constituent une source d'informations précieuse sur la société égyptienne antique. (fr)
  • Un temple de l'Égypte antique est un édifice religieux dédié au culte d'une ou plusieurs divinités en Égypte ancienne. Souvent associé avec un important complexe comprenant des habitations pour les prêtres, des ateliers de production divers, des entrepôts et éventuellement une maison de vie, le temple forme un complexe culturel, économique et agricole d'importance capitale dans l'Égypte ancienne. Ils étaient construits pour le culte officiel des dieux et la commémoration des pharaons dans l'Égypte antique et dans les régions sous contrôle égyptien. Les temples étaient considérés comme des demeures pour les dieux ou les rois auxquels ils étaient dédiés. Les Égyptiens y pratiquaient toute une série de rites qui étaient les fonctions centrales de la religion égyptienne : offrandes aux dieux, reconstitution de leurs actions mythologiques à travers des fêtes, et conjuration des forces du chaos. Ces rites étaient considérés comme nécessaires pour que les dieux continuent à défendre la Maât, l'ordre divin de l'univers. Loger et soigner les dieux étaient des obligations pour les pharaons, qui consacraient donc des ressources prodigieuses pour la construction et l'entretien des temples. Dès la fin du IIIe millénaire, lors de la période dite de la Première Période intermédiaire, l'effacement de la monarchie memphite marque l'émergence de pouvoirs locaux, incarnés par des « Grands chefs », des nomarques à la tête de puissantes familles locales qui se substituent au pharaon pour la construction et l'entretien des temples. Ceux-ci constituaient également une importante source de revenus pour les prêtres qui y étaient attachés (revenus agricoles des terres dépendant des domaines des temples). Depuis les débuts de la monarchie memphite (fin du IVe millénaire), le système des donations royales permit à certains temples de se constituer un domaine foncier important. La Première Période intermédiaire prolongea ce système en le privatisant à l'échelle des pouvoirs provinciaux et locaux. Théoriquement, le pharaon, en tant qu'intermédiaire entre l'humanité et les dieux, était le seul habilité à rendre le culte. Dans l'impossibilité pratique d'être présents dans tous les sanctuaires du royaume à la fois, il était donc nécessaire que les pharaons délèguent la plupart de leurs obligations rituelles à de nombreux prêtres, mais la plus grande partie du peuple était exclue d’une participation directe aux cérémonies et lui était interdit de pénétrer dans les parties les plus sacrées d'un temple. Néanmoins, un temple était un site religieux important pour les Égyptiens de toutes les classes, et ils y allaient pour prier, faire des offrandes, et demander conseil au moyen d’oracles au dieu qui y habitait. La partie la plus importante du temple était le sanctuaire, qui contenait généralement une idole, une statue de son dieu. Les pièces à l’extérieur du sanctuaire sont devenues plus larges et plus complexes au cours du temps, si bien que les temples ont évolué et les petits sanctuaires de la fin de l'époque prédynastique (fin du IVe millénaire avant notre ère) sont devenus des édifices de pierre massive au Nouvel Empire (vers 1550-1070 avant notre ère) et plus tard. Ces édifices sont parmi les exemples les plus importants et les plus durables de l'architecture égyptienne, avec leurs éléments aménagés et décorés selon des schémas complexes du symbolisme de l’architecture sacrée. Leur schéma typique se composait d’une série de salles fermées, de cours ouvertes et de pylônes d'entrée massifs alignés le long de la voie utilisée pour les processions au cours des fêtes. Au-delà du temple proprement dit on trouvait une paroi externe entourant une grande variété de bâtiments secondaires. Un grand temple possédait également des étendues considérables de terres et employait des milliers de laïcs pour subvenir à ses besoins. Les temples étaient donc des centres économiques en même temps que des centres religieux. Les prêtres qui dirigeaient ces puissantes institutions exerçaient une influence considérable, et en dépit de leur subordination apparente au roi, ils défiaient parfois de façon grave son autorité. La construction de temples en Égypte continua malgré le déclin de la nation et de la perte finale de son indépendance au profit de l'Empire romain. Avec l'avènement du christianisme, la religion égyptienne dut faire face à une persécution croissante, et le dernier temple fut fermé en 550. Pendant des siècles, les anciens bâtiments connurent la destruction et l'abandon. Mais au début du XIXe siècle, une vague d'intérêt pour l'Égypte ancienne déferla sur l'Europe, donnant naissance à la science de l'égyptologie et attirant un nombre croissant de visiteurs pour voir les restes de cette civilisation. Des dizaines de temples ont subsisté jusqu'à aujourd'hui, et certains sont devenus des attractions touristiques de renommée mondiale qui contribuent de manière importante à l'économie égyptienne moderne. Les égyptologues continuent à étudier les temples subsistants et les restes de ceux qui ont été détruits, car ils constituent une source d'informations précieuse sur la société égyptienne antique. (fr)
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  • Un temple de l'Égypte antique est un édifice religieux dédié au culte d'une ou plusieurs divinités en Égypte ancienne. Souvent associé avec un important complexe comprenant des habitations pour les prêtres, des ateliers de production divers, des entrepôts et éventuellement une maison de vie, le temple forme un complexe culturel, économique et agricole d'importance capitale dans l'Égypte ancienne. Ils étaient construits pour le culte officiel des dieux et la commémoration des pharaons dans l'Égypte antique et dans les régions sous contrôle égyptien. Les temples étaient considérés comme des demeures pour les dieux ou les rois auxquels ils étaient dédiés. Les Égyptiens y pratiquaient toute une série de rites qui étaient les fonctions centrales de la religion égyptienne : offrandes aux dieux, (fr)
  • Un temple de l'Égypte antique est un édifice religieux dédié au culte d'une ou plusieurs divinités en Égypte ancienne. Souvent associé avec un important complexe comprenant des habitations pour les prêtres, des ateliers de production divers, des entrepôts et éventuellement une maison de vie, le temple forme un complexe culturel, économique et agricole d'importance capitale dans l'Égypte ancienne. Ils étaient construits pour le culte officiel des dieux et la commémoration des pharaons dans l'Égypte antique et dans les régions sous contrôle égyptien. Les temples étaient considérés comme des demeures pour les dieux ou les rois auxquels ils étaient dédiés. Les Égyptiens y pratiquaient toute une série de rites qui étaient les fonctions centrales de la religion égyptienne : offrandes aux dieux, (fr)
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  • Egiptiese tempel (af)
  • Egyptische tempel (nl)
  • Temple de l'Egipte antica (oc)
  • Temple de l'Égypte antique (fr)
  • Temple egipci (ca)
  • Templo egipcio (es)
  • Temploù Henegipt (br)
  • Ägyptischer Tempel (de)
  • Đền thờ Ai Cập (vi)
  • Храми Стародавнього Єгипту (uk)
  • معبد مصرى (arz)
  • معبد مصري (ar)
  • 埃及神廟 (zh)
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