L'organisation de l'Église orthodoxe en Grèce est un reflet de l'histoire récente du pays. Deux Églises autocéphales se partagent le pays : l'Église de Grèce (à peu de chose près, la Grèce d'avant 1913) et le Patriarcat œcuménique de Constantinople (à peu de chose près, les territoires devenus grecs en 1913). Ce partage paraît plus complexe qu'il ne l'est en raison des liens particuliers qui unissent ces deux juridictions : en effet, 36 des 50 évêques métropolites dépendant de Constantinople sont membres de plein droit du Saint-Synode de l'Église de Grèce, au même titre que les 44 de l'Église de Grèce : ils participent donc à l'élection de l'archevêque d'Athènes, primat c'est-à-dire président du Saint-Synode de l'Église de Grèce qui compte donc 80 membres. De ce fait, son titre officiel es

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  • L'organisation de l'Église orthodoxe en Grèce est un reflet de l'histoire récente du pays. Deux Églises autocéphales se partagent le pays : l'Église de Grèce (à peu de chose près, la Grèce d'avant 1913) et le Patriarcat œcuménique de Constantinople (à peu de chose près, les territoires devenus grecs en 1913). Ce partage paraît plus complexe qu'il ne l'est en raison des liens particuliers qui unissent ces deux juridictions : en effet, 36 des 50 évêques métropolites dépendant de Constantinople sont membres de plein droit du Saint-Synode de l'Église de Grèce, au même titre que les 44 de l'Église de Grèce : ils participent donc à l'élection de l'archevêque d'Athènes, primat c'est-à-dire président du Saint-Synode de l'Église de Grèce qui compte donc 80 membres. De ce fait, son titre officiel est « archevêque d'Athènes et de toute la Grèce ». Par ailleurs, à l'intérieur de la juridiction constantinopolitaine, l'Église de Crète et la République monastique du mont Athos ont une certaine autonomie. Du IVe au VIIIe siècle de l'histoire chrétienne, au temps de la Pentarchie, deux patriarcats se partageaient déjà le territoire de la Grèce actuelle : celui de Rome s'étendant sur la partie occidentale et continentale du pays, et celui de Constantinople sur les îles orientales et sur la Thrace. À cette époque, les deux patriarcats étaient en accord doctrinal et canonique. En 732, l'empereur impose le rattachement de tous les évêchés de la Grèce au patriarcat de sa capitale en représailles aux soulèvements italiens et grecs contre les persécutions iconoclastes menées par les autorités impériales. Cette situation canonique perdura jusqu'en 1054 et jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, si l'article 3 de la constitution règle les rapports entre l'autorité civile et l'Église dans un sens plus laïc qu'auparavant (sans pour autant instituer une séparation entre l'Église et l'État), l'influence du clergé est restée très importante : émissions religieuses à la télévision et la radio, catéchisme à l'école, exemption de certaines taxes et impôts alors que sa puissance foncière est considérable, lobbying politique. Hormis le patriarche de Constantinople, l'archevêque d'Athènes et l'archevêque de Crète, tous les évêques qui ont la charge d'un évêché sur le territoire de la Grèce portent le titre de métropolite et sont d'égale dignité. C'est l'ancienneté dans l'épiscopat qui établit les préséances. Et toutes les cathédrales sont appelées métropoles. (fr)
  • L'organisation de l'Église orthodoxe en Grèce est un reflet de l'histoire récente du pays. Deux Églises autocéphales se partagent le pays : l'Église de Grèce (à peu de chose près, la Grèce d'avant 1913) et le Patriarcat œcuménique de Constantinople (à peu de chose près, les territoires devenus grecs en 1913). Ce partage paraît plus complexe qu'il ne l'est en raison des liens particuliers qui unissent ces deux juridictions : en effet, 36 des 50 évêques métropolites dépendant de Constantinople sont membres de plein droit du Saint-Synode de l'Église de Grèce, au même titre que les 44 de l'Église de Grèce : ils participent donc à l'élection de l'archevêque d'Athènes, primat c'est-à-dire président du Saint-Synode de l'Église de Grèce qui compte donc 80 membres. De ce fait, son titre officiel est « archevêque d'Athènes et de toute la Grèce ». Par ailleurs, à l'intérieur de la juridiction constantinopolitaine, l'Église de Crète et la République monastique du mont Athos ont une certaine autonomie. Du IVe au VIIIe siècle de l'histoire chrétienne, au temps de la Pentarchie, deux patriarcats se partageaient déjà le territoire de la Grèce actuelle : celui de Rome s'étendant sur la partie occidentale et continentale du pays, et celui de Constantinople sur les îles orientales et sur la Thrace. À cette époque, les deux patriarcats étaient en accord doctrinal et canonique. En 732, l'empereur impose le rattachement de tous les évêchés de la Grèce au patriarcat de sa capitale en représailles aux soulèvements italiens et grecs contre les persécutions iconoclastes menées par les autorités impériales. Cette situation canonique perdura jusqu'en 1054 et jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, si l'article 3 de la constitution règle les rapports entre l'autorité civile et l'Église dans un sens plus laïc qu'auparavant (sans pour autant instituer une séparation entre l'Église et l'État), l'influence du clergé est restée très importante : émissions religieuses à la télévision et la radio, catéchisme à l'école, exemption de certaines taxes et impôts alors que sa puissance foncière est considérable, lobbying politique. Hormis le patriarche de Constantinople, l'archevêque d'Athènes et l'archevêque de Crète, tous les évêques qui ont la charge d'un évêché sur le territoire de la Grèce portent le titre de métropolite et sont d'égale dignité. C'est l'ancienneté dans l'épiscopat qui établit les préséances. Et toutes les cathédrales sont appelées métropoles. (fr)
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  • L'organisation de l'Église orthodoxe en Grèce est un reflet de l'histoire récente du pays. Deux Églises autocéphales se partagent le pays : l'Église de Grèce (à peu de chose près, la Grèce d'avant 1913) et le Patriarcat œcuménique de Constantinople (à peu de chose près, les territoires devenus grecs en 1913). Ce partage paraît plus complexe qu'il ne l'est en raison des liens particuliers qui unissent ces deux juridictions : en effet, 36 des 50 évêques métropolites dépendant de Constantinople sont membres de plein droit du Saint-Synode de l'Église de Grèce, au même titre que les 44 de l'Église de Grèce : ils participent donc à l'élection de l'archevêque d'Athènes, primat c'est-à-dire président du Saint-Synode de l'Église de Grèce qui compte donc 80 membres. De ce fait, son titre officiel es (fr)
  • L'organisation de l'Église orthodoxe en Grèce est un reflet de l'histoire récente du pays. Deux Églises autocéphales se partagent le pays : l'Église de Grèce (à peu de chose près, la Grèce d'avant 1913) et le Patriarcat œcuménique de Constantinople (à peu de chose près, les territoires devenus grecs en 1913). Ce partage paraît plus complexe qu'il ne l'est en raison des liens particuliers qui unissent ces deux juridictions : en effet, 36 des 50 évêques métropolites dépendant de Constantinople sont membres de plein droit du Saint-Synode de l'Église de Grèce, au même titre que les 44 de l'Église de Grèce : ils participent donc à l'élection de l'archevêque d'Athènes, primat c'est-à-dire président du Saint-Synode de l'Église de Grèce qui compte donc 80 membres. De ce fait, son titre officiel es (fr)
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  • Organisation de l'Église orthodoxe en Grèce (fr)
  • Список єпархій Церкви Еллади (uk)
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