Lorsque les Alliés lancent le débarquement de Normandie le jour J (6 juin 1944), ils ont une maitrise quasi absolue du ciel du nord-ouest européen. Les opérations aériennes pendant la bataille de Normandie formeront un élément décisif de cette bataille, même si le bocage normand et l'habile défense allemande ainsi qu'une météo défavorable en limiteront la portée. Elle permettra néanmoins aux Alliés d'empêcher tout mouvement de jour et de concentration de troupes allemandes et d'annihiler leurs capacités offensives, ralentissant considérablement le renforcement du front allemand, puis le réapprovisionnement de leurs troupes. La reconnaissance aérienne, combinée au déchiffrage du code allemand, donnera également un avantage décisif aux Alliés dans le renseignement.

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  • Lorsque les Alliés lancent le débarquement de Normandie le jour J (6 juin 1944), ils ont une maitrise quasi absolue du ciel du nord-ouest européen. Les opérations aériennes pendant la bataille de Normandie formeront un élément décisif de cette bataille, même si le bocage normand et l'habile défense allemande ainsi qu'une météo défavorable en limiteront la portée. Elle permettra néanmoins aux Alliés d'empêcher tout mouvement de jour et de concentration de troupes allemandes et d'annihiler leurs capacités offensives, ralentissant considérablement le renforcement du front allemand, puis le réapprovisionnement de leurs troupes. La reconnaissance aérienne, combinée au déchiffrage du code allemand, donnera également un avantage décisif aux Alliés dans le renseignement. Elle constitue, à côté de la bataille d'Angleterre, de la bataille de Midway, et de la guerre aérienne contre l'Allemagne, une des plus importantes batailles aériennes de la seconde Guerre mondiale Plusieurs opérations lourdes de bombardement de centres urbains — comme la destruction de Caen et de Saint-Lô — se révèleront souvent contre-productives, favorisant la défense allemande. C'est néanmoins, avec l'Opération Cobra, le bombardement massif en tapis de bombes sur une bande étroite du front qui, le 25 juillet 1944, débloquera la situation et permettra la percée vers Avranches. À la suite de cette percée, l'aviation sera encore massivement sollicitée pour empêcher les troupes allemandes de s'échapper de la poche de Falaise. La Luftwaffe (armée de l'air) allemande est quasi absente du ciel normand avant et pendant cette bataille. Avant le 6 juin 1944, le jour J, les forces aériennes alliées ont préparé l'invasion, en bombardant les lignes d'approvisionnement et les batteries d'artillerie allemandes, et en parachutant à la Résistance des munitions et de l'équipement. Pendant l'attaque, les chasseurs alliés sécurisent l'espace aérien au-dessus de la zone de débarquement, et les escadrilles de bombardiers attaquent les positions allemandes de l'arrière. Pour la protection de l'armada et des bateaux de ravitaillement, les avions alliés surveillent simultanément la mer contre les sous-marins allemands. Comme les Allemands ont cru à un débarquement dans le Pas-de-Calais, et qu'ils y croient encore un peu en juin 1944, ils ne peuvent aligner que peu de chasseurs contre les Alliés le jour J. Une grande partie des unités a été peu auparavant déplacée vers l'intérieur des terres. Les seules actions posant problème aux Alliés seront les opérations de nuit en baie de Seine contre les navires et les installations portuaires avec principalement le largage de mines. Après le jour J, les Alliés soutiennent leur offensive terrestre par des bombardements concentrés. Les chasseurs-bombardiers alliés recherchent les unités allemandes en Normandie et leur tirent dessus, afin de les empêcher d'attaquer au sol. L'armée de terre allemande espère se défendre de l'invasion par les « armes miracles » comme les « bombardiers éclair » et les chasseurs à réaction (qui n'ont pas été utilisés en opérations), mais avant tout par l'intervention de divisions blindées aguerries. En outre, l'armée allemande attaque les villes anglaises par les armes de représailles V1 et V2. Les forces aériennes alliées réussissent à accomplir toutes les tâches qui leur sont assignées, parfois avec retard à cause du mauvais temps comme dans la bataille de Caen. L'étendue des forces mises en jeu n'a jamais été atteinte jusqu'alors, la perte de presque 17 000 hommes d'équipages alliés et de 4 000 avions en moins de trois mois a été le plus lourd sacrifice en hommes et en matériel de l'histoire de la guerre aérienne. L'armée de l'air allemande n'était pas en mesure de s'opposer décisivement à la supériorité alliée. L'essai d'arrêter l'avance alliée par une contre-offensive massive pendant l'hiver 1944, peu propice aux vols, a aussi échoué (Bataille des Ardennes, opération Bodenplatte). (fr)
  • Lorsque les Alliés lancent le débarquement de Normandie le jour J (6 juin 1944), ils ont une maitrise quasi absolue du ciel du nord-ouest européen. Les opérations aériennes pendant la bataille de Normandie formeront un élément décisif de cette bataille, même si le bocage normand et l'habile défense allemande ainsi qu'une météo défavorable en limiteront la portée. Elle permettra néanmoins aux Alliés d'empêcher tout mouvement de jour et de concentration de troupes allemandes et d'annihiler leurs capacités offensives, ralentissant considérablement le renforcement du front allemand, puis le réapprovisionnement de leurs troupes. La reconnaissance aérienne, combinée au déchiffrage du code allemand, donnera également un avantage décisif aux Alliés dans le renseignement. Elle constitue, à côté de la bataille d'Angleterre, de la bataille de Midway, et de la guerre aérienne contre l'Allemagne, une des plus importantes batailles aériennes de la seconde Guerre mondiale Plusieurs opérations lourdes de bombardement de centres urbains — comme la destruction de Caen et de Saint-Lô — se révèleront souvent contre-productives, favorisant la défense allemande. C'est néanmoins, avec l'Opération Cobra, le bombardement massif en tapis de bombes sur une bande étroite du front qui, le 25 juillet 1944, débloquera la situation et permettra la percée vers Avranches. À la suite de cette percée, l'aviation sera encore massivement sollicitée pour empêcher les troupes allemandes de s'échapper de la poche de Falaise. La Luftwaffe (armée de l'air) allemande est quasi absente du ciel normand avant et pendant cette bataille. Avant le 6 juin 1944, le jour J, les forces aériennes alliées ont préparé l'invasion, en bombardant les lignes d'approvisionnement et les batteries d'artillerie allemandes, et en parachutant à la Résistance des munitions et de l'équipement. Pendant l'attaque, les chasseurs alliés sécurisent l'espace aérien au-dessus de la zone de débarquement, et les escadrilles de bombardiers attaquent les positions allemandes de l'arrière. Pour la protection de l'armada et des bateaux de ravitaillement, les avions alliés surveillent simultanément la mer contre les sous-marins allemands. Comme les Allemands ont cru à un débarquement dans le Pas-de-Calais, et qu'ils y croient encore un peu en juin 1944, ils ne peuvent aligner que peu de chasseurs contre les Alliés le jour J. Une grande partie des unités a été peu auparavant déplacée vers l'intérieur des terres. Les seules actions posant problème aux Alliés seront les opérations de nuit en baie de Seine contre les navires et les installations portuaires avec principalement le largage de mines. Après le jour J, les Alliés soutiennent leur offensive terrestre par des bombardements concentrés. Les chasseurs-bombardiers alliés recherchent les unités allemandes en Normandie et leur tirent dessus, afin de les empêcher d'attaquer au sol. L'armée de terre allemande espère se défendre de l'invasion par les « armes miracles » comme les « bombardiers éclair » et les chasseurs à réaction (qui n'ont pas été utilisés en opérations), mais avant tout par l'intervention de divisions blindées aguerries. En outre, l'armée allemande attaque les villes anglaises par les armes de représailles V1 et V2. Les forces aériennes alliées réussissent à accomplir toutes les tâches qui leur sont assignées, parfois avec retard à cause du mauvais temps comme dans la bataille de Caen. L'étendue des forces mises en jeu n'a jamais été atteinte jusqu'alors, la perte de presque 17 000 hommes d'équipages alliés et de 4 000 avions en moins de trois mois a été le plus lourd sacrifice en hommes et en matériel de l'histoire de la guerre aérienne. L'armée de l'air allemande n'était pas en mesure de s'opposer décisivement à la supériorité alliée. L'essai d'arrêter l'avance alliée par une contre-offensive massive pendant l'hiver 1944, peu propice aux vols, a aussi échoué (Bataille des Ardennes, opération Bodenplatte). (fr)
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  • Air War during the Normandy Campaign (fr)
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  • Guerre aérienne pendant la bataille de Normandie (fr)
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  • Normandy Air War Diary (fr)
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  • Motorbuch Verlag (fr)
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  • Lorsque les Alliés lancent le débarquement de Normandie le jour J (6 juin 1944), ils ont une maitrise quasi absolue du ciel du nord-ouest européen. Les opérations aériennes pendant la bataille de Normandie formeront un élément décisif de cette bataille, même si le bocage normand et l'habile défense allemande ainsi qu'une météo défavorable en limiteront la portée. Elle permettra néanmoins aux Alliés d'empêcher tout mouvement de jour et de concentration de troupes allemandes et d'annihiler leurs capacités offensives, ralentissant considérablement le renforcement du front allemand, puis le réapprovisionnement de leurs troupes. La reconnaissance aérienne, combinée au déchiffrage du code allemand, donnera également un avantage décisif aux Alliés dans le renseignement. (fr)
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