dbo:abstract
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- La médecine mésopotamienne est l'une des plus anciennes formes de médecine attestée. Elle est documentée par de nombreuses tablettes cunéiformes rapportant des diagnostics médicaux, des remèdes pharmacologiques, et aussi des rituels de guérison, qui concernent une vaste gamme de problèmes de santé. Comme souvent dans l'étude de la médecine ancienne, les pratiques relevant de ce qu'on qualifie de médecine se combinent avec celles que l'on considère comme relevant de la magie. Cette cohabitation a suscité des débats interprétatifs. On a notamment cherché à dégager les éléments proprement scientifiques de cette médecine, et écarté tout ce qui s’apparente à de la superstition, à de la magie (voir le débat sur le statut respectif de l’asû et de l’āšipu). On l’a également considérée comme une science ayant fini par se pervertir et devenir une superstition, ou à l’inverse une pratique magique devenue progressivement plus scientifique. Pour autant, la division entre ce qui est du point de vue actuel « rationnel » et « irrationnel » n’a pas de raison d’être pour les anciens Mésopotamiens, et les textes médicaux mélangent allègrement les deux choses. Il ne s’agit pas de procéder à des distinctions artificielles, ni de chercher à condamner ou excuser les Mésopotamiens pour la médecine qu’ils ont (ou n’ont pas) pratiquée. La médecine mésopotamienne est à resituer dans son propre contexte, celui d’une pratique complexe, ayant recours à différents spécialistes sans doute plus complémentaires que concurrents, et ayant sa propre rationalité, même s’il ne faut pas y chercher une pratique « scientifique » au sens moderne du terme, en éliminant ce qui ne relève pas du champ de la médecine moderne. (fr)
- La médecine mésopotamienne est l'une des plus anciennes formes de médecine attestée. Elle est documentée par de nombreuses tablettes cunéiformes rapportant des diagnostics médicaux, des remèdes pharmacologiques, et aussi des rituels de guérison, qui concernent une vaste gamme de problèmes de santé. Comme souvent dans l'étude de la médecine ancienne, les pratiques relevant de ce qu'on qualifie de médecine se combinent avec celles que l'on considère comme relevant de la magie. Cette cohabitation a suscité des débats interprétatifs. On a notamment cherché à dégager les éléments proprement scientifiques de cette médecine, et écarté tout ce qui s’apparente à de la superstition, à de la magie (voir le débat sur le statut respectif de l’asû et de l’āšipu). On l’a également considérée comme une science ayant fini par se pervertir et devenir une superstition, ou à l’inverse une pratique magique devenue progressivement plus scientifique. Pour autant, la division entre ce qui est du point de vue actuel « rationnel » et « irrationnel » n’a pas de raison d’être pour les anciens Mésopotamiens, et les textes médicaux mélangent allègrement les deux choses. Il ne s’agit pas de procéder à des distinctions artificielles, ni de chercher à condamner ou excuser les Mésopotamiens pour la médecine qu’ils ont (ou n’ont pas) pratiquée. La médecine mésopotamienne est à resituer dans son propre contexte, celui d’une pratique complexe, ayant recours à différents spécialistes sans doute plus complémentaires que concurrents, et ayant sa propre rationalité, même s’il ne faut pas y chercher une pratique « scientifique » au sens moderne du terme, en éliminant ce qui ne relève pas du champ de la médecine moderne. (fr)
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prop-fr:texte
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- Aujourd'hui, que je sois malade de [...], de maladie-pardannu, d'anémie , de gonorrhées,
De rétention d'urine, de mal d'anus, d'écoulements d'urine,
De « frappé d'arme » comme une femme ou de toute autre maladie
Que toi, tu connais mais que moi, je ne connais pas,
Je bois cette potion ; que je guérisse [grâce à] cette potion,
que je sois sauf, que je jubile,
Que je chante les louanges de ta grande divinité !
Que toutes les contrées bénissent Gula
Qui excelle en incantation et à guérir, dont l'art médical est grand !
Gula est celle qui fait vivre celui qui la craint. (fr)
- Lorsque Anu eut créé le Ciel,
Que le Ciel eut créé la Terre,
Que la Terre eut créé les Rivières,
Que les Rivières eurent créé les Ruisseaux,
Que les Ruisseaux eurent créé la Fange,
que la Frange eut créé le Ver,
Le Ver s'en vint pleurer devant Shamash,
ses larmes coulaient devant Ea, :
- « Que me donneras-tu à manger ?
Que me donneras-tu à sucer ? »
- « Je te donnerai la Figue mûre,
le Fruit de l'Abricotier ! »
- « que m'importe, à moi, la Figue
Ou le Fruit de l'Abricotier ?
Place-moi et m'installe,
Entre la Dent et la Gencive,
Pour que je suce le sang de la Dent,
Et ronge peu-à-peu
La Gencive ! »
Planter l'aiguille et attraper l'extrémité du Ver :
« Puisqu'ainsi tu as parlé, ô Ver,
Qu'Ea te frappe
De la force de son poing ! »
Formule contre le mal de dents.
Rituel ad hoc : Mélanger avec soin de la bière billetu, des morceaux de malt et de l'huile,
réciter sur , par trois fois, la conjuration , avant de placer sur la dent de l'intéressé. (fr)
- Aujourd'hui, que je sois malade de [...], de maladie-pardannu, d'anémie , de gonorrhées,
De rétention d'urine, de mal d'anus, d'écoulements d'urine,
De « frappé d'arme » comme une femme ou de toute autre maladie
Que toi, tu connais mais que moi, je ne connais pas,
Je bois cette potion ; que je guérisse [grâce à] cette potion,
que je sois sauf, que je jubile,
Que je chante les louanges de ta grande divinité !
Que toutes les contrées bénissent Gula
Qui excelle en incantation et à guérir, dont l'art médical est grand !
Gula est celle qui fait vivre celui qui la craint. (fr)
- Lorsque Anu eut créé le Ciel,
Que le Ciel eut créé la Terre,
Que la Terre eut créé les Rivières,
Que les Rivières eurent créé les Ruisseaux,
Que les Ruisseaux eurent créé la Fange,
que la Frange eut créé le Ver,
Le Ver s'en vint pleurer devant Shamash,
ses larmes coulaient devant Ea, :
- « Que me donneras-tu à manger ?
Que me donneras-tu à sucer ? »
- « Je te donnerai la Figue mûre,
le Fruit de l'Abricotier ! »
- « que m'importe, à moi, la Figue
Ou le Fruit de l'Abricotier ?
Place-moi et m'installe,
Entre la Dent et la Gencive,
Pour que je suce le sang de la Dent,
Et ronge peu-à-peu
La Gencive ! »
Planter l'aiguille et attraper l'extrémité du Ver :
« Puisqu'ainsi tu as parlé, ô Ver,
Qu'Ea te frappe
De la force de son poing ! »
Formule contre le mal de dents.
Rituel ad hoc : Mélanger avec soin de la bière billetu, des morceaux de malt et de l'huile,
réciter sur , par trois fois, la conjuration , avant de placer sur la dent de l'intéressé. (fr)
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