La généralisation abusive, aussi appelée généralisation hâtive, est une forme de sophisme qui consiste à tirer une conclusion générale à partir d’une expérience isolée ou d’un échantillon trop limité pour être significatif ou pertinent (inférence conjecturale), plutôt que d'utiliser un argument solide, ou une preuve convaincante, ou un échantillon vraiment représentatif rationnellement constitué, ou encore une expérimentation reproductible, afin d'appuyer un propos qui n'est pas — ou pas toujours — vrai, sauf par accident ou par hasard.

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  • La généralisation abusive, aussi appelée généralisation hâtive, est une forme de sophisme qui consiste à tirer une conclusion générale à partir d’une expérience isolée ou d’un échantillon trop limité pour être significatif ou pertinent (inférence conjecturale), plutôt que d'utiliser un argument solide, ou une preuve convaincante, ou un échantillon vraiment représentatif rationnellement constitué, ou encore une expérimentation reproductible, afin d'appuyer un propos qui n'est pas — ou pas toujours — vrai, sauf par accident ou par hasard. Cependant, il faut se garder de penser que lorsqu'on tire une conclusion générale à partir d'un échantillon, on est toujours dans l'erreur (volontaire ou non). En effet, si on se fonde sur des statistiques réelles qui démontrent que le propos en question est valide dans le cadre défini par le bornage, la délimitation et le choix rationnellement justifié de l'échantillon en question, il est très probable que le propos le soit vraiment, et que sa validité puisse être étendue à un cadre plus large. Ceci est d'ailleurs l'objet et le postulat des sciences quantitatives, statistiques et probabilistes, et des vérités relatives auxquelles elles parviennent. Ce postulat est même à la base du raisonnement inductif qui consiste à induire une loi générale à partir de l'observation de faits particuliers. Induction qui, avec son inverse : la déduction (inférant une conclusion particulière et illustrative à partir d'une affirmation générale), constitue un des dualismes structurant l'histoire de la philosophie, et qui caractérise l'une des directions de la méthode scientifique dans sa démarche expérimentale. Cette utilisation des statistiques fait d'ailleurs l'objet d'un enseignement universitaire dans un domaine appelé généralement : méthodes quantitatives. Normand Baillargeon en parle d'ailleurs dans son livre intitulé Petit cours d'autodéfense intellectuelle. Mais la généralisation est considérée comme abusive lorsque l'induction est "forcée", c'est-à-dire lorsqu'elle est obtenue par le rapprochement artificiel, fallacieux ou illusoire de faits, d'exceptions ou de données sans parenté réelle. Ou bien par l'extension indue de la validité de leur interprétation à un cadre plus large ou à un domaine où elle ne saurait avoir cours. Ceci peut se produire soit involontairement : par méconnaissance du sujet, par erreur d'interprétation ou par paresse intellectuelle (et c'est alors qu'on peut parler de généralisation hâtive) ; soit volontairement : par un raisonnement de mauvaise foi au sein d'une controverse scientifique ou intellectuelle, ou dans un but de manipulation mentale, politique ou publicitaire. Cette question de la généralisation abusive, et de la relativité des vérités statistiques, est par exemple au cœur des polémiques récurrentes qui entourent les sondages d'opinion et leur fiabilité, ainsi que le concept comme les critères d'élaboration de ce qu'on appelle un « échantillon représentatif », ou encore les différentes méthodes de « correction des résultats bruts des enquêtes » pour limiter les effets de halo, les différentes distorsions et biais statistiques ou cognitifs qui faussent l'expression comme l'interprétation des résultats. (fr)
  • La généralisation abusive, aussi appelée généralisation hâtive, est une forme de sophisme qui consiste à tirer une conclusion générale à partir d’une expérience isolée ou d’un échantillon trop limité pour être significatif ou pertinent (inférence conjecturale), plutôt que d'utiliser un argument solide, ou une preuve convaincante, ou un échantillon vraiment représentatif rationnellement constitué, ou encore une expérimentation reproductible, afin d'appuyer un propos qui n'est pas — ou pas toujours — vrai, sauf par accident ou par hasard. Cependant, il faut se garder de penser que lorsqu'on tire une conclusion générale à partir d'un échantillon, on est toujours dans l'erreur (volontaire ou non). En effet, si on se fonde sur des statistiques réelles qui démontrent que le propos en question est valide dans le cadre défini par le bornage, la délimitation et le choix rationnellement justifié de l'échantillon en question, il est très probable que le propos le soit vraiment, et que sa validité puisse être étendue à un cadre plus large. Ceci est d'ailleurs l'objet et le postulat des sciences quantitatives, statistiques et probabilistes, et des vérités relatives auxquelles elles parviennent. Ce postulat est même à la base du raisonnement inductif qui consiste à induire une loi générale à partir de l'observation de faits particuliers. Induction qui, avec son inverse : la déduction (inférant une conclusion particulière et illustrative à partir d'une affirmation générale), constitue un des dualismes structurant l'histoire de la philosophie, et qui caractérise l'une des directions de la méthode scientifique dans sa démarche expérimentale. Cette utilisation des statistiques fait d'ailleurs l'objet d'un enseignement universitaire dans un domaine appelé généralement : méthodes quantitatives. Normand Baillargeon en parle d'ailleurs dans son livre intitulé Petit cours d'autodéfense intellectuelle. Mais la généralisation est considérée comme abusive lorsque l'induction est "forcée", c'est-à-dire lorsqu'elle est obtenue par le rapprochement artificiel, fallacieux ou illusoire de faits, d'exceptions ou de données sans parenté réelle. Ou bien par l'extension indue de la validité de leur interprétation à un cadre plus large ou à un domaine où elle ne saurait avoir cours. Ceci peut se produire soit involontairement : par méconnaissance du sujet, par erreur d'interprétation ou par paresse intellectuelle (et c'est alors qu'on peut parler de généralisation hâtive) ; soit volontairement : par un raisonnement de mauvaise foi au sein d'une controverse scientifique ou intellectuelle, ou dans un but de manipulation mentale, politique ou publicitaire. Cette question de la généralisation abusive, et de la relativité des vérités statistiques, est par exemple au cœur des polémiques récurrentes qui entourent les sondages d'opinion et leur fiabilité, ainsi que le concept comme les critères d'élaboration de ce qu'on appelle un « échantillon représentatif », ou encore les différentes méthodes de « correction des résultats bruts des enquêtes » pour limiter les effets de halo, les différentes distorsions et biais statistiques ou cognitifs qui faussent l'expression comme l'interprétation des résultats. (fr)
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  • La généralisation abusive, aussi appelée généralisation hâtive, est une forme de sophisme qui consiste à tirer une conclusion générale à partir d’une expérience isolée ou d’un échantillon trop limité pour être significatif ou pertinent (inférence conjecturale), plutôt que d'utiliser un argument solide, ou une preuve convaincante, ou un échantillon vraiment représentatif rationnellement constitué, ou encore une expérimentation reproductible, afin d'appuyer un propos qui n'est pas — ou pas toujours — vrai, sauf par accident ou par hasard. (fr)
  • La généralisation abusive, aussi appelée généralisation hâtive, est une forme de sophisme qui consiste à tirer une conclusion générale à partir d’une expérience isolée ou d’un échantillon trop limité pour être significatif ou pertinent (inférence conjecturale), plutôt que d'utiliser un argument solide, ou une preuve convaincante, ou un échantillon vraiment représentatif rationnellement constitué, ou encore une expérimentation reproductible, afin d'appuyer un propos qui n'est pas — ou pas toujours — vrai, sauf par accident ou par hasard. (fr)
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  • Faulty generalization (en)
  • Généralisation abusive (fr)
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