Le coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela désigne une tentative avortée de destitution forcée du président du Venezuela, Hugo Chávez, qui fut détenu et empêché d’exercer son pouvoir pendant 47 heures. Durant cette période, le pouvoir fut exercé par Pedro Carmona. Une combinaison de force militaire et de manifestations populaires fit avorter le coup d’État et permit de remettre en place Hugo Chávez. Des secteurs importants des forces armées et certains secteurs de l'opposition anti-Chávez ont refusé de soutenir le coup de Carmona, qui fut par ailleurs condamné par les gouvernements latino-américains lors du XVIe sommet du Groupe de Rio, réuni au Costa Rica, et par différentes organisations internationales. Les États-Unis et l'Espagne ont rapidement reconnu le gouvernement de facto de Car

Property Value
dbo:abstract
  • Le coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela désigne une tentative avortée de destitution forcée du président du Venezuela, Hugo Chávez, qui fut détenu et empêché d’exercer son pouvoir pendant 47 heures. Durant cette période, le pouvoir fut exercé par Pedro Carmona. Une combinaison de force militaire et de manifestations populaires fit avorter le coup d’État et permit de remettre en place Hugo Chávez. Des secteurs importants des forces armées et certains secteurs de l'opposition anti-Chávez ont refusé de soutenir le coup de Carmona, qui fut par ailleurs condamné par les gouvernements latino-américains lors du XVIe sommet du Groupe de Rio, réuni au Costa Rica, et par différentes organisations internationales. Les États-Unis et l'Espagne ont rapidement reconnu le gouvernement de facto de Carmona, mais ont également fini par condamner le coup une fois que celui-ci eut échoué. Le coup avait été planifié durant six à neuf mois, et a été exécuté après l'entrée en vigueur d'une série de lois controversées en novembre 2001 et après que le gouvernement eut tenté de renforcer son contrôle sur la compagnie pétrolière de l'État vénézuélien, PDVSA. Une grève générale a eu lieu en décembre 2001, et, pendant les premiers mois de 2002, plusieurs officiers supérieurs ont publiquement appelé Chávez à démissionner. Au début du mois d'avril, le bras de fer entre le gouvernement et l'opposition a débouché sur une grève à PDVSA, qui s'est transformée en grève générale le 9 avril 2002, soutenue par le syndicat (Confédération des travailleurs du Venezuela, CTV) et par la principale fédération patronale Fedecámaras. La grève a été prolongée pendant plusieurs jours, et le 11 avril, une manifestation de l'opposition a été déviée vers le palais présidentiel, où avait lieu un rassemblement pro-Chávez. Lorsqu'elle a atteint le centre-ville, des affrontements violents ont eu lieu, laissant un bilan de plusieurs morts et de dizaines de blessés par balles. Les médias privés vénézuéliens ont joué un rôle important en fournissant une couverture médiatique en continu de la grève générale et en soutenant et en diffusant l'appel à rediriger la manifestation vers le palais présidentiel. Le siège de Venevisión, propriété de Gustavo Cisneros, a notamment été l'endroit choisi par les principaux chefs de l'opposition pour se réunir après la manifestation du 11 avril et, de là, appeler les militaires à intervenir. Les médias privés ont par ailleurs refusé d'interroger des membres du gouvernement après la manifestation, et n'ont pas couvert les manifestations pro-Chávez qui ont suivi sa détention par les militaires. Des tentatives des partisans de Chávez pour déclarer qu'il n'avait pas démissionné ont été ignorées. La tentative d'une division de l'armée de rendre public son rejet du coup a été ignorée et diffusée uniquement par CNN. Lorsque les partisans de Chávez ont repris le palais présidentiel, les principaux médias privés vénézuéliens ont interrompu la couverture des événements, et deux des trois principaux journaux du pays ont annulé leurs éditions du dimanche. Après coup, l'Organisation des États américains (OEA) a établi un espace de dialogue ou mesa de dialogue (littéralement « table de dialogue »), comme elle avait fait au Pérou après l'éviction d'Alberto Fujimori en 2000. À la demande de Chávez, la fondation de l'ex-président Jimmy Carter (le Centre Carter) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en ont également fait partie. Pour faciliter sa participation au dialogue, l'opposition a créé la Coordinadora Democrática (CD, littéralement« coordinatrice démocratique »). (fr)
  • Le coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela désigne une tentative avortée de destitution forcée du président du Venezuela, Hugo Chávez, qui fut détenu et empêché d’exercer son pouvoir pendant 47 heures. Durant cette période, le pouvoir fut exercé par Pedro Carmona. Une combinaison de force militaire et de manifestations populaires fit avorter le coup d’État et permit de remettre en place Hugo Chávez. Des secteurs importants des forces armées et certains secteurs de l'opposition anti-Chávez ont refusé de soutenir le coup de Carmona, qui fut par ailleurs condamné par les gouvernements latino-américains lors du XVIe sommet du Groupe de Rio, réuni au Costa Rica, et par différentes organisations internationales. Les États-Unis et l'Espagne ont rapidement reconnu le gouvernement de facto de Carmona, mais ont également fini par condamner le coup une fois que celui-ci eut échoué. Le coup avait été planifié durant six à neuf mois, et a été exécuté après l'entrée en vigueur d'une série de lois controversées en novembre 2001 et après que le gouvernement eut tenté de renforcer son contrôle sur la compagnie pétrolière de l'État vénézuélien, PDVSA. Une grève générale a eu lieu en décembre 2001, et, pendant les premiers mois de 2002, plusieurs officiers supérieurs ont publiquement appelé Chávez à démissionner. Au début du mois d'avril, le bras de fer entre le gouvernement et l'opposition a débouché sur une grève à PDVSA, qui s'est transformée en grève générale le 9 avril 2002, soutenue par le syndicat (Confédération des travailleurs du Venezuela, CTV) et par la principale fédération patronale Fedecámaras. La grève a été prolongée pendant plusieurs jours, et le 11 avril, une manifestation de l'opposition a été déviée vers le palais présidentiel, où avait lieu un rassemblement pro-Chávez. Lorsqu'elle a atteint le centre-ville, des affrontements violents ont eu lieu, laissant un bilan de plusieurs morts et de dizaines de blessés par balles. Les médias privés vénézuéliens ont joué un rôle important en fournissant une couverture médiatique en continu de la grève générale et en soutenant et en diffusant l'appel à rediriger la manifestation vers le palais présidentiel. Le siège de Venevisión, propriété de Gustavo Cisneros, a notamment été l'endroit choisi par les principaux chefs de l'opposition pour se réunir après la manifestation du 11 avril et, de là, appeler les militaires à intervenir. Les médias privés ont par ailleurs refusé d'interroger des membres du gouvernement après la manifestation, et n'ont pas couvert les manifestations pro-Chávez qui ont suivi sa détention par les militaires. Des tentatives des partisans de Chávez pour déclarer qu'il n'avait pas démissionné ont été ignorées. La tentative d'une division de l'armée de rendre public son rejet du coup a été ignorée et diffusée uniquement par CNN. Lorsque les partisans de Chávez ont repris le palais présidentiel, les principaux médias privés vénézuéliens ont interrompu la couverture des événements, et deux des trois principaux journaux du pays ont annulé leurs éditions du dimanche. Après coup, l'Organisation des États américains (OEA) a établi un espace de dialogue ou mesa de dialogue (littéralement « table de dialogue »), comme elle avait fait au Pérou après l'éviction d'Alberto Fujimori en 2000. À la demande de Chávez, la fondation de l'ex-président Jimmy Carter (le Centre Carter) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en ont également fait partie. Pour faciliter sa participation au dialogue, l'opposition a créé la Coordinadora Democrática (CD, littéralement« coordinatrice démocratique »). (fr)
dbo:country
dbo:depictionDescription
  • (fr)
  • Lettre de démission supposée d'Hugo Chávez. (fr)
  • (fr)
  • Lettre de démission supposée d'Hugo Chávez. (fr)
dbo:place
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageExternalLink
dbo:wikiPageID
  • 6025009 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 48655 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 186769595 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:année
  • 2007-09-04 (xsd:date)
prop-fr:auteur
  • Bart Jones (fr)
  • Bart Jones (fr)
prop-fr:combattants
prop-fr:conflit
  • Coup d'État de 2002 au Venezuela (fr)
  • Coup d'État de 2002 au Venezuela (fr)
prop-fr:date
  • --04-11
prop-fr:fr
  • Miraflores (fr)
  • Carlos Molina Tamayo (fr)
  • Carlos Ortega Carvajal (fr)
  • Fuerte Tiuna (fr)
  • Guaicaipuro Lameda Montero (fr)
  • Jorge Olavarría (fr)
  • Lucas Rincón Romero (fr)
  • Luis Miquilena (fr)
  • Néstor González González (fr)
  • Miraflores (fr)
  • Carlos Molina Tamayo (fr)
  • Carlos Ortega Carvajal (fr)
  • Fuerte Tiuna (fr)
  • Guaicaipuro Lameda Montero (fr)
  • Jorge Olavarría (fr)
  • Lucas Rincón Romero (fr)
  • Luis Miquilena (fr)
  • Néstor González González (fr)
prop-fr:id
  • Jones2008 (fr)
  • Jones2008 (fr)
prop-fr:isbn
  • 978 (xsd:integer)
prop-fr:lang
  • es (fr)
  • es (fr)
prop-fr:langue
  • en (fr)
  • es (fr)
  • en (fr)
  • es (fr)
prop-fr:lieu
prop-fr:légende
  • Lettre de démission supposée d'Hugo Chávez. (fr)
  • Lettre de démission supposée d'Hugo Chávez. (fr)
prop-fr:pages
  • 568 (xsd:integer)
prop-fr:pagesTotales
  • 570 (xsd:integer)
prop-fr:réimpression
  • 2008 (xsd:integer)
prop-fr:tailleImage
  • 250 (xsd:integer)
prop-fr:texte
  • Miraflores (fr)
  • Carlos Ortega (fr)
  • Guaicaipuro Lameda (fr)
  • Nestor Gonzalez (fr)
  • Miraflores (fr)
  • Carlos Ortega (fr)
  • Guaicaipuro Lameda (fr)
  • Nestor Gonzalez (fr)
prop-fr:titre
  • Hugo! : The Hugo Chávez Story : From Mud Hut to Perpetual Revolution (fr)
  • Hugo! : The Hugo Chávez Story : From Mud Hut to Perpetual Revolution (fr)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
prop-fr:éditeur
dct:subject
rdf:type
rdfs:comment
  • Le coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela désigne une tentative avortée de destitution forcée du président du Venezuela, Hugo Chávez, qui fut détenu et empêché d’exercer son pouvoir pendant 47 heures. Durant cette période, le pouvoir fut exercé par Pedro Carmona. Une combinaison de force militaire et de manifestations populaires fit avorter le coup d’État et permit de remettre en place Hugo Chávez. Des secteurs importants des forces armées et certains secteurs de l'opposition anti-Chávez ont refusé de soutenir le coup de Carmona, qui fut par ailleurs condamné par les gouvernements latino-américains lors du XVIe sommet du Groupe de Rio, réuni au Costa Rica, et par différentes organisations internationales. Les États-Unis et l'Espagne ont rapidement reconnu le gouvernement de facto de Car (fr)
  • Le coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela désigne une tentative avortée de destitution forcée du président du Venezuela, Hugo Chávez, qui fut détenu et empêché d’exercer son pouvoir pendant 47 heures. Durant cette période, le pouvoir fut exercé par Pedro Carmona. Une combinaison de force militaire et de manifestations populaires fit avorter le coup d’État et permit de remettre en place Hugo Chávez. Des secteurs importants des forces armées et certains secteurs de l'opposition anti-Chávez ont refusé de soutenir le coup de Carmona, qui fut par ailleurs condamné par les gouvernements latino-américains lors du XVIe sommet du Groupe de Rio, réuni au Costa Rica, et par différentes organisations internationales. Les États-Unis et l'Espagne ont rapidement reconnu le gouvernement de facto de Car (fr)
rdfs:label
  • Coup d'État de 2002 au Venezuela (fr)
  • 2002 Venezuelan coup d'état attempt (en)
  • Державний переворот у Венесуелі (2002) (uk)
  • Mislukte staatsgreep in Venezuela in 2002 (nl)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
foaf:name
  • (fr)
  • Coup d'État de 2002 au Venezuela (fr)
  • (fr)
  • Coup d'État de 2002 au Venezuela (fr)
is dbo:wikiPageRedirects of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of