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- Wilhelm Faupel (Lindenbusch, province de Silésie, 1873 – Berlin, 1945) était un militaire, haut fonctionnaire et diplomate allemand, serviteur dévoué du régime nazi. Ayant opté pour la carrière militaire, mais peu enclin à la vie de garnison, il accepta plusieurs affectations outremer, notamment en Chine, où il joua un rôle dans la répression de la révolte des Boxers, et dans le Sud-Ouest africain allemand, où il participa sans état d’âme au génocide contre le peuple héréro en 1904. Après une destination comme instructeur militaire en Argentine, il s’engagea dans la Première Guerre mondiale, prit part à l’invasion de la Belgique et, vers la fin de la guerre, fut l’un des commandants de l’offensive (réussie) du Chemin des Dames, ce qui lui valut la prestigieuse médaille militaire Pour le Mérite. Après la défaite allemande, il prit la tête d’un corps franc silésien, et à ce titre s’employa non seulement à sécuriser les confins orientaux du Reich, mais aussi à réprimer la tentative révolutionnaire communiste de 1918-1919, en particulier les Conseils de Bavière en 1919. Bien qu’ayant participé avec sa troupe au putsch manqué de Kapp en 1920, c’est néanmoins à lui et à ses camarades que la république fit appel peu après pour mater la rébellion ouvrière de la Ruhr. Sa carrière étant compromise en Allemagne, il s’en alla occuper un poste d’instructeur militaire, d’abord et à nouveau en Argentine (1921-1926), puis au Pérou, où, après adoption de la nationalité péruvienne, il fut nommé par le président Leguía au poste de chef d’état-major des armées (1927-1931). Son but avoué était de supplanter les instructeurs français, présents de longue date, par des Allemands, et au-delà, de tisser un réseau de liens avec les officiers locaux comme moyen de restaurer la place de l’Allemagne dans le monde. Revenu au pays, il fonda ou devint membre de diverses associations et cercles de réflexion d’extrême droite, ce qui lui permit, grâce au tissu de relations personnelles ainsi créé, de se voir désigné en 1934, après l’arrivée au pouvoir de Hitler, à la tête de l’Institut Ibéro-américain, institution berlinoise d’études et d’échanges, qui lui servit à faire de la culture un outil de propagande et d’influence dans le monde hispanique au service de la politique extérieure du régime nazi, au détriment notamment des États-Unis. Désigné ambassadeur d’Allemagne auprès du gouvernement franquiste en octobre 1936, au début de la guerre d'Espagne, il s’employa à mettre en œuvre cette politique par l’importation massive de produits culturels allemands et de matériel de propagande national-socialiste, tout en favorisant ostensiblement la fraction radicale de la Phalange, plus affine à l’Allemagne nazie. Cependant, ses ingérences et manières peu diplomatiques finirent par déterminer son rappel en Allemagne. En tant que président de la Société germano-espagnole (DSG), il se mit également en devoir d’assurer les intérêts économiques allemands en Espagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il tenta par son entregent d’amener l’Espagne à entrer en guerre aux côtés de l’Axe, mais en vain. De façon générale, le bilan de ses efforts d’influençage en Espagne et en Amérique latine reste mitigé. Haut dignitaire et zélateur notoire du régime nazi, il se donna la mort à Berlin en mai 1945, à l’approche des troupes soviétiques. (fr)
- Wilhelm Faupel (Lindenbusch, province de Silésie, 1873 – Berlin, 1945) était un militaire, haut fonctionnaire et diplomate allemand, serviteur dévoué du régime nazi. Ayant opté pour la carrière militaire, mais peu enclin à la vie de garnison, il accepta plusieurs affectations outremer, notamment en Chine, où il joua un rôle dans la répression de la révolte des Boxers, et dans le Sud-Ouest africain allemand, où il participa sans état d’âme au génocide contre le peuple héréro en 1904. Après une destination comme instructeur militaire en Argentine, il s’engagea dans la Première Guerre mondiale, prit part à l’invasion de la Belgique et, vers la fin de la guerre, fut l’un des commandants de l’offensive (réussie) du Chemin des Dames, ce qui lui valut la prestigieuse médaille militaire Pour le Mérite. Après la défaite allemande, il prit la tête d’un corps franc silésien, et à ce titre s’employa non seulement à sécuriser les confins orientaux du Reich, mais aussi à réprimer la tentative révolutionnaire communiste de 1918-1919, en particulier les Conseils de Bavière en 1919. Bien qu’ayant participé avec sa troupe au putsch manqué de Kapp en 1920, c’est néanmoins à lui et à ses camarades que la république fit appel peu après pour mater la rébellion ouvrière de la Ruhr. Sa carrière étant compromise en Allemagne, il s’en alla occuper un poste d’instructeur militaire, d’abord et à nouveau en Argentine (1921-1926), puis au Pérou, où, après adoption de la nationalité péruvienne, il fut nommé par le président Leguía au poste de chef d’état-major des armées (1927-1931). Son but avoué était de supplanter les instructeurs français, présents de longue date, par des Allemands, et au-delà, de tisser un réseau de liens avec les officiers locaux comme moyen de restaurer la place de l’Allemagne dans le monde. Revenu au pays, il fonda ou devint membre de diverses associations et cercles de réflexion d’extrême droite, ce qui lui permit, grâce au tissu de relations personnelles ainsi créé, de se voir désigné en 1934, après l’arrivée au pouvoir de Hitler, à la tête de l’Institut Ibéro-américain, institution berlinoise d’études et d’échanges, qui lui servit à faire de la culture un outil de propagande et d’influence dans le monde hispanique au service de la politique extérieure du régime nazi, au détriment notamment des États-Unis. Désigné ambassadeur d’Allemagne auprès du gouvernement franquiste en octobre 1936, au début de la guerre d'Espagne, il s’employa à mettre en œuvre cette politique par l’importation massive de produits culturels allemands et de matériel de propagande national-socialiste, tout en favorisant ostensiblement la fraction radicale de la Phalange, plus affine à l’Allemagne nazie. Cependant, ses ingérences et manières peu diplomatiques finirent par déterminer son rappel en Allemagne. En tant que président de la Société germano-espagnole (DSG), il se mit également en devoir d’assurer les intérêts économiques allemands en Espagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il tenta par son entregent d’amener l’Espagne à entrer en guerre aux côtés de l’Axe, mais en vain. De façon générale, le bilan de ses efforts d’influençage en Espagne et en Amérique latine reste mitigé. Haut dignitaire et zélateur notoire du régime nazi, il se donna la mort à Berlin en mai 1945, à l’approche des troupes soviétiques. (fr)
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- Wilhelm Faupel (Lindenbusch, province de Silésie, 1873 – Berlin, 1945) était un militaire, haut fonctionnaire et diplomate allemand, serviteur dévoué du régime nazi. Ayant opté pour la carrière militaire, mais peu enclin à la vie de garnison, il accepta plusieurs affectations outremer, notamment en Chine, où il joua un rôle dans la répression de la révolte des Boxers, et dans le Sud-Ouest africain allemand, où il participa sans état d’âme au génocide contre le peuple héréro en 1904. Après une destination comme instructeur militaire en Argentine, il s’engagea dans la Première Guerre mondiale, prit part à l’invasion de la Belgique et, vers la fin de la guerre, fut l’un des commandants de l’offensive (réussie) du Chemin des Dames, ce qui lui valut la prestigieuse médaille militaire Pour le Mé (fr)
- Wilhelm Faupel (Lindenbusch, province de Silésie, 1873 – Berlin, 1945) était un militaire, haut fonctionnaire et diplomate allemand, serviteur dévoué du régime nazi. Ayant opté pour la carrière militaire, mais peu enclin à la vie de garnison, il accepta plusieurs affectations outremer, notamment en Chine, où il joua un rôle dans la répression de la révolte des Boxers, et dans le Sud-Ouest africain allemand, où il participa sans état d’âme au génocide contre le peuple héréro en 1904. Après une destination comme instructeur militaire en Argentine, il s’engagea dans la Première Guerre mondiale, prit part à l’invasion de la Belgique et, vers la fin de la guerre, fut l’un des commandants de l’offensive (réussie) du Chemin des Dames, ce qui lui valut la prestigieuse médaille militaire Pour le Mé (fr)
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