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- Frankenstein ou le Prométhée moderne, roman de Mary Shelley, d'abord publié avec une préface de Percy Shelley en 1818, puis revu en 1831 et, cette fois, préfacé par l'auteur, présente de multiples références à la fois mythologiques, scientifiques, philosophiques et littéraires. Parmi ces dernières, prévalent celles se référant au Paradis perdu (Paradise Lost) de John Milton, poème épique datant de 1667, qui concerne la vision chrétienne de l'origine de l'homme, la tentation d'Adam et Ève par Satan, puis leur expulsion du jardin d'Éden. Outre l'épigraphe accompagnant le titre du roman, « Did I request thee, Maker, from my clay / To mould a man? Did I solicit thee? / From darkness to promote me? » (« T'ai-je demandé, Créateur, de façonner mon argile en homme / T'ai-je sollicité de m'arracher aux ténèbres ? »), référence à la plainte d'Adam envers son créateur d'avoir été promu à la lumière, Mary Shelley renvoie au texte de Milton par des citations et des allusions, parfois identifiées mais souvent masquées, qui, s'étendant du chapitre 8 au chapitre 24, soit du livre I au livre III, jalonnent surtout la narration de Victor Frankenstein et la confession du « monstre », la créature qu'il a créée. Dans l'ensemble, elles sont empruntées à Adam et à Satan, mais existent aussi d'autres connotations concernant en particulier le mythe des origines. Et bien qu'aucun personnage n'y représente directement la figure d'Ève, cette absence semble lourde de signification. Lu au regard du poème de Milton, Frankenstein peut donc en apparaître comme une parodie pseudo-héroïque dans laquelle Victor et certains comparses jouent tour à tour des rôles néo-bibliques. Cette approche montre aussi que, lors de sa rédaction, Mary Shelley, consciemment ou non, s'est efforcée d'exorciser sa conception miltonienne de la féminité, qui va à l'encontre de celle, romantique, de la non-existence du péché originel. (fr)
- Frankenstein ou le Prométhée moderne, roman de Mary Shelley, d'abord publié avec une préface de Percy Shelley en 1818, puis revu en 1831 et, cette fois, préfacé par l'auteur, présente de multiples références à la fois mythologiques, scientifiques, philosophiques et littéraires. Parmi ces dernières, prévalent celles se référant au Paradis perdu (Paradise Lost) de John Milton, poème épique datant de 1667, qui concerne la vision chrétienne de l'origine de l'homme, la tentation d'Adam et Ève par Satan, puis leur expulsion du jardin d'Éden. Outre l'épigraphe accompagnant le titre du roman, « Did I request thee, Maker, from my clay / To mould a man? Did I solicit thee? / From darkness to promote me? » (« T'ai-je demandé, Créateur, de façonner mon argile en homme / T'ai-je sollicité de m'arracher aux ténèbres ? »), référence à la plainte d'Adam envers son créateur d'avoir été promu à la lumière, Mary Shelley renvoie au texte de Milton par des citations et des allusions, parfois identifiées mais souvent masquées, qui, s'étendant du chapitre 8 au chapitre 24, soit du livre I au livre III, jalonnent surtout la narration de Victor Frankenstein et la confession du « monstre », la créature qu'il a créée. Dans l'ensemble, elles sont empruntées à Adam et à Satan, mais existent aussi d'autres connotations concernant en particulier le mythe des origines. Et bien qu'aucun personnage n'y représente directement la figure d'Ève, cette absence semble lourde de signification. Lu au regard du poème de Milton, Frankenstein peut donc en apparaître comme une parodie pseudo-héroïque dans laquelle Victor et certains comparses jouent tour à tour des rôles néo-bibliques. Cette approche montre aussi que, lors de sa rédaction, Mary Shelley, consciemment ou non, s'est efforcée d'exorciser sa conception miltonienne de la féminité, qui va à l'encontre de celle, romantique, de la non-existence du péché originel. (fr)
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- Frankenstein ou le Prométhée moderne, roman de Mary Shelley, d'abord publié avec une préface de Percy Shelley en 1818, puis revu en 1831 et, cette fois, préfacé par l'auteur, présente de multiples références à la fois mythologiques, scientifiques, philosophiques et littéraires. Parmi ces dernières, prévalent celles se référant au Paradis perdu (Paradise Lost) de John Milton, poème épique datant de 1667, qui concerne la vision chrétienne de l'origine de l'homme, la tentation d'Adam et Ève par Satan, puis leur expulsion du jardin d'Éden. (fr)
- Frankenstein ou le Prométhée moderne, roman de Mary Shelley, d'abord publié avec une préface de Percy Shelley en 1818, puis revu en 1831 et, cette fois, préfacé par l'auteur, présente de multiples références à la fois mythologiques, scientifiques, philosophiques et littéraires. Parmi ces dernières, prévalent celles se référant au Paradis perdu (Paradise Lost) de John Milton, poème épique datant de 1667, qui concerne la vision chrétienne de l'origine de l'homme, la tentation d'Adam et Ève par Satan, puis leur expulsion du jardin d'Éden. (fr)
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