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- Mohammad Reza Chah Pahlavi ou Muhammad Rizā Shāh Pahlevi (en persan : محمد رضا شاه پهلوی) dit Aryamehr (« Lumière des Aryens »), né le 26 octobre 1919 à Téhéran et mort le 27 juillet 1980 au Caire, était le second et dernier monarque de la dynastie Pahlavi de la monarchie iranienne. Dernier chah d'Iran, il régne du 16 septembre 1941 au 11 février 1979 (événement dit « du 22 Bahman 1357 »). Contraint à l'exil le 16 janvier 1979, Mohammad Reza Pahlavi est remplacé par un conseil royal et renversé par la Révolution iranienne, mais n'abdique jamais officiellement. Il succède à son père, Reza Chah, lorsque ce dernier, jugé trop proche de l'Allemagne nazie, est contraint d'abdiquer en septembre 1941 lors de l'invasion anglo-soviétique de l'Iran. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le jeune chah est confronté aux tentatives sécessionnistes dans les provinces du nord-est lors de la crise irano-soviétique et aux rébellions tribales dans le sud du pays. Mohammad Reza Pahlavi se rapproche par la suite des États-Unis et entretient des liens très étroits avec la Maison-Blanche, en particulier avec les présidents Dwight Eisenhower et Richard Nixon. Mohammad Reza Pahlavi assiste à la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne, alors sous contrôle britannique depuis 1913, par son Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh, à cause du refus de l'Anglo-Persian Oil Company (APOC) de renégocier les termes du contrat d'exploitation des gisements pétroliers. Cette décision entraîne une crise internationale entre l'Iran et le Royaume-Uni. En réaction à l'influence grandissante de Mossadegh, les services secrets anglo-américains le renversent en 1953 pendant l'opération Ajax, non sans avoir envenimé la situation politique, obligeant le chah, qui les a soutenus, à s'exiler en Italie. Cependant, grâce à l'armée dirigée par le général Zahedi, il est rapidement restauré sur le trône. Évoluant ensuite vers une conception plus nationale, réformiste et autoritaire de la politique intérieure, le chah d'Iran entreprend, par référendum, un vaste programme de progrès social et de développement économique, la « Révolution blanche », associé à une répression des mouvements d'opposition incarnée par la SAVAK. À l'extérieur, tout en demeurant un allié de premier plan pour les Américains et les chancelleries occidentales, le chah se rapproche aussi progressivement de l'Union soviétique puis de la Chine, traduisant ainsi un désir d'émancipation à travers plus de neutralisme. Lorsqu'il entame une politique de partenariat économique privilégié avec l'Europe, en particulier la France (par le biais d'accords pour le développement de l'industrie nucléaire), et surtout avec le Japon (en vendant le pétrole iranien à prix réduit en échange des technologies japonaises), au détriment des États-Unis, ces derniers lui retirent leur appui et décident de précipiter son éviction. Les États-Unis vont ainsi soutenir fortement l'expression de mouvements contestataires étudiants, pourtant marxisants, et financer la communication pour la révolution islamiste de l'ayatollah Khomeini. Par ailleurs, il est clair que le poids de l'alliance américaine avec l'Arabie saoudite et les autres monarchies du golfe (notamment le Koweit, le Bahrein, les Émirats arabes unis et Oman), partenaires de l'Iran dans l'OPEP, mais rivaux pour la maîtrise du golfe Persique, est un facteur qui amène les États-Unis à chercher à entraver le développement économique de l'Iran et son rôle de puissance politique régionale, à partir du moment où ils pensent ne plus être en mesure d'influencer l'Iran, du fait de la stratégie trop indépendante et ambitieuse du chah. Si la politique volontariste du chah améliore considérablement le niveau de vie des Iraniens et permet au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle contribue à élargir le fossé économique, social et culturel entre une partie de la population, fortement occidentalisée, et une autre, sensible au conservatisme religieux prêché par Khomeini. En 1978, de plus en plus critiqué, le chah doit faire face à un soulèvement populaire, la Révolution iranienne, qui s'accentue au fil des mois et d'où émergent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah Khomeini. En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, Mohammad Reza Pahlavi nomme en dernier recours l'opposant social-démocrate Chapour Bakhtiar au poste de Premier ministre et quitte ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitent sa chute et contribuent à l'avènement de Khomeini. Contraint à l'exil et atteint d'un cancer, Mohammad Reza Chah Pahlavi meurt en Égypte l'année suivante. (fr)
- Mohammad Reza Chah Pahlavi ou Muhammad Rizā Shāh Pahlevi (en persan : محمد رضا شاه پهلوی) dit Aryamehr (« Lumière des Aryens »), né le 26 octobre 1919 à Téhéran et mort le 27 juillet 1980 au Caire, était le second et dernier monarque de la dynastie Pahlavi de la monarchie iranienne. Dernier chah d'Iran, il régne du 16 septembre 1941 au 11 février 1979 (événement dit « du 22 Bahman 1357 »). Contraint à l'exil le 16 janvier 1979, Mohammad Reza Pahlavi est remplacé par un conseil royal et renversé par la Révolution iranienne, mais n'abdique jamais officiellement. Il succède à son père, Reza Chah, lorsque ce dernier, jugé trop proche de l'Allemagne nazie, est contraint d'abdiquer en septembre 1941 lors de l'invasion anglo-soviétique de l'Iran. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le jeune chah est confronté aux tentatives sécessionnistes dans les provinces du nord-est lors de la crise irano-soviétique et aux rébellions tribales dans le sud du pays. Mohammad Reza Pahlavi se rapproche par la suite des États-Unis et entretient des liens très étroits avec la Maison-Blanche, en particulier avec les présidents Dwight Eisenhower et Richard Nixon. Mohammad Reza Pahlavi assiste à la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne, alors sous contrôle britannique depuis 1913, par son Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh, à cause du refus de l'Anglo-Persian Oil Company (APOC) de renégocier les termes du contrat d'exploitation des gisements pétroliers. Cette décision entraîne une crise internationale entre l'Iran et le Royaume-Uni. En réaction à l'influence grandissante de Mossadegh, les services secrets anglo-américains le renversent en 1953 pendant l'opération Ajax, non sans avoir envenimé la situation politique, obligeant le chah, qui les a soutenus, à s'exiler en Italie. Cependant, grâce à l'armée dirigée par le général Zahedi, il est rapidement restauré sur le trône. Évoluant ensuite vers une conception plus nationale, réformiste et autoritaire de la politique intérieure, le chah d'Iran entreprend, par référendum, un vaste programme de progrès social et de développement économique, la « Révolution blanche », associé à une répression des mouvements d'opposition incarnée par la SAVAK. À l'extérieur, tout en demeurant un allié de premier plan pour les Américains et les chancelleries occidentales, le chah se rapproche aussi progressivement de l'Union soviétique puis de la Chine, traduisant ainsi un désir d'émancipation à travers plus de neutralisme. Lorsqu'il entame une politique de partenariat économique privilégié avec l'Europe, en particulier la France (par le biais d'accords pour le développement de l'industrie nucléaire), et surtout avec le Japon (en vendant le pétrole iranien à prix réduit en échange des technologies japonaises), au détriment des États-Unis, ces derniers lui retirent leur appui et décident de précipiter son éviction. Les États-Unis vont ainsi soutenir fortement l'expression de mouvements contestataires étudiants, pourtant marxisants, et financer la communication pour la révolution islamiste de l'ayatollah Khomeini. Par ailleurs, il est clair que le poids de l'alliance américaine avec l'Arabie saoudite et les autres monarchies du golfe (notamment le Koweit, le Bahrein, les Émirats arabes unis et Oman), partenaires de l'Iran dans l'OPEP, mais rivaux pour la maîtrise du golfe Persique, est un facteur qui amène les États-Unis à chercher à entraver le développement économique de l'Iran et son rôle de puissance politique régionale, à partir du moment où ils pensent ne plus être en mesure d'influencer l'Iran, du fait de la stratégie trop indépendante et ambitieuse du chah. Si la politique volontariste du chah améliore considérablement le niveau de vie des Iraniens et permet au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle contribue à élargir le fossé économique, social et culturel entre une partie de la population, fortement occidentalisée, et une autre, sensible au conservatisme religieux prêché par Khomeini. En 1978, de plus en plus critiqué, le chah doit faire face à un soulèvement populaire, la Révolution iranienne, qui s'accentue au fil des mois et d'où émergent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah Khomeini. En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, Mohammad Reza Pahlavi nomme en dernier recours l'opposant social-démocrate Chapour Bakhtiar au poste de Premier ministre et quitte ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitent sa chute et contribuent à l'avènement de Khomeini. Contraint à l'exil et atteint d'un cancer, Mohammad Reza Chah Pahlavi meurt en Égypte l'année suivante. (fr)
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