dbo:abstract
|
- Le discours de Fulton a été prononcé par l'ex-Premier ministre britannique et leader occidental Winston Churchill au Westminster College de Fulton (Missouri, États-Unis) le 5 mars 1946 en présence du Président Truman. Il porte sur la nécessité d'une alliance entre Britanniques et Américains, ainsi que sur l'urgence de négociations pour prévenir la guerre et la tyrannie qu'engendrerait une poursuite de l'expansionnisme soviétique. Comme le note George Kennan, ce discours d'environ quarante-cinq minutes témoigne de l'éloquence et du lyrisme de Winston Churchill, qui sera lauréat du prix Nobel de littérature en 1953. S'exprimant en son nom personnel, Churchill estime de son devoir d'attirer l'« attention sur l’ombre qui, à l’ouest comme à l’est, tombe sur le monde ». Il ne croit pas « que la Russie soviétique désire la guerre », mais considérant que « personne ne sait ce que la Russie soviétique et son organisation communiste internationale ont l’intention de faire dans l’avenir immédiat, ni où sont les limites, s’il en existe, de leurs tendances expansionnistes et de leur prosélytisme », il juge indispensable que les « démocraties occidentales s’unissent dans le strict respect des principes de laCharte des Nations Unies ». Moins d'un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce discours traduit la dégradation des relations entre les anciens alliés. Il fait date en raison du prestige immense de Winston Churchill et de l'emploi d'expressions fortes qui seront largement utilisées pendant toute la Guerre froide, comme « rideau de fer » et « monde démocratique libre » pour parler des démocraties occidentales, par opposition aux systèmes totalitaires. Les États-Unis n'apportent pas leur soutien officiel aux propositions de Churchill, bien qu'ils partagent ses inquiétudes quant à l'évolution de la relation avec l'Union soviétique. Un an plus tard, Truman fera sienne une politique d'endiguement du communisme. Dans un entretien publié dans la Pravda, Staline répond à Churchill qu'il accuse d'être un « fauteur de guerre » pour qui « au nom d'une théorie raciale anglaise (...) les nations de langue anglaise, en tant que seules « véritables », doivent régner sur les autres nations du monde ». (fr)
- Le discours de Fulton a été prononcé par l'ex-Premier ministre britannique et leader occidental Winston Churchill au Westminster College de Fulton (Missouri, États-Unis) le 5 mars 1946 en présence du Président Truman. Il porte sur la nécessité d'une alliance entre Britanniques et Américains, ainsi que sur l'urgence de négociations pour prévenir la guerre et la tyrannie qu'engendrerait une poursuite de l'expansionnisme soviétique. Comme le note George Kennan, ce discours d'environ quarante-cinq minutes témoigne de l'éloquence et du lyrisme de Winston Churchill, qui sera lauréat du prix Nobel de littérature en 1953. S'exprimant en son nom personnel, Churchill estime de son devoir d'attirer l'« attention sur l’ombre qui, à l’ouest comme à l’est, tombe sur le monde ». Il ne croit pas « que la Russie soviétique désire la guerre », mais considérant que « personne ne sait ce que la Russie soviétique et son organisation communiste internationale ont l’intention de faire dans l’avenir immédiat, ni où sont les limites, s’il en existe, de leurs tendances expansionnistes et de leur prosélytisme », il juge indispensable que les « démocraties occidentales s’unissent dans le strict respect des principes de laCharte des Nations Unies ». Moins d'un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce discours traduit la dégradation des relations entre les anciens alliés. Il fait date en raison du prestige immense de Winston Churchill et de l'emploi d'expressions fortes qui seront largement utilisées pendant toute la Guerre froide, comme « rideau de fer » et « monde démocratique libre » pour parler des démocraties occidentales, par opposition aux systèmes totalitaires. Les États-Unis n'apportent pas leur soutien officiel aux propositions de Churchill, bien qu'ils partagent ses inquiétudes quant à l'évolution de la relation avec l'Union soviétique. Un an plus tard, Truman fera sienne une politique d'endiguement du communisme. Dans un entretien publié dans la Pravda, Staline répond à Churchill qu'il accuse d'être un « fauteur de guerre » pour qui « au nom d'une théorie raciale anglaise (...) les nations de langue anglaise, en tant que seules « véritables », doivent régner sur les autres nations du monde ». (fr)
|