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- Anastase Ier (latin : Flavius Anastasius Augustus et grec moderne : Φλάβιος Ἀναστάσιος), né à Dyrrachium (aujourd'hui Durrës) en Épire vers 430 et mort à Constantinople le 10 juillet 518, est un empereur byzantin de 491 à sa mort en 518. Arrivé tardivement sur le trône grâce à ses liens avec l'impératrice Ælia Ariadnè, il a occupé auparavant des postes importants au sein du Grand Palais de Constantinople et s'est impliqué dans les questions théologiques qui secouent le christianisme, en adhérant au monophysisme. Au moment de son couronnement, sa légitimité est encore fragile alors qu'il doit faire face à un contexte géopolitique nouveau, marqué par la disparition depuis peu de tout l'Empire romain d'Occident. Il doit d'abord consolider son pouvoir et s'oppose aux Isauriens qui ont la haute main sur l'armée depuis plusieurs années, menaçant de porter sur le trône un parent de Zénon, le prédécesseur d'Anastase. Après son succès, il mène une politique marquée par la prudence. Dans ses relations avec l'extérieur, il compose avec les royaumes barbares qui occupent d'anciennes terres romaines, reconnaissant leur légitimité tout en affirmant la supériorité, au moins formelle, de l'Empire romain d'Orient. Face aux Sassanides, il privilégie là encore une posture défensive. Cela n'empêche pas une courte confrontation avec cet empire rival, qui ne débouche sur aucun changement territorial d'importance. Sur le plan interne, il réorganise les finances impériales et laisse à ses successeurs un excédent budgétaire important, attestant de sa bonne gestion. En revanche, en matière religieuse, il rompt quelque peu avec la politique de conciliation de Zénon entre les monophysites et les partisans du concile de Chalcédoine. Influencé par ses propres convictions, il mène une politique plus favorable aux monophysites, débouchant sur des contestations d'une partie de la population et les révoltes infructueuses du général Vitalien. Décédé à un âge avancé, il laisse à ses successeurs, Justin Ier et Justinien, un empire, certes, sujet à des tensions religieuses, mais relativement stable, prospère et défendu par des frontières solides. Toutefois, en dépit de sa réputation de bon administrateur, il est souvent peu étudié par les historiens modernes, son règne intervenant dans une période de transition entre les derniers soubresauts de l'empire d'Occident, qui chute en 476, et le renouveau impérial de Justinien. (fr)
- Anastase Ier (latin : Flavius Anastasius Augustus et grec moderne : Φλάβιος Ἀναστάσιος), né à Dyrrachium (aujourd'hui Durrës) en Épire vers 430 et mort à Constantinople le 10 juillet 518, est un empereur byzantin de 491 à sa mort en 518. Arrivé tardivement sur le trône grâce à ses liens avec l'impératrice Ælia Ariadnè, il a occupé auparavant des postes importants au sein du Grand Palais de Constantinople et s'est impliqué dans les questions théologiques qui secouent le christianisme, en adhérant au monophysisme. Au moment de son couronnement, sa légitimité est encore fragile alors qu'il doit faire face à un contexte géopolitique nouveau, marqué par la disparition depuis peu de tout l'Empire romain d'Occident. Il doit d'abord consolider son pouvoir et s'oppose aux Isauriens qui ont la haute main sur l'armée depuis plusieurs années, menaçant de porter sur le trône un parent de Zénon, le prédécesseur d'Anastase. Après son succès, il mène une politique marquée par la prudence. Dans ses relations avec l'extérieur, il compose avec les royaumes barbares qui occupent d'anciennes terres romaines, reconnaissant leur légitimité tout en affirmant la supériorité, au moins formelle, de l'Empire romain d'Orient. Face aux Sassanides, il privilégie là encore une posture défensive. Cela n'empêche pas une courte confrontation avec cet empire rival, qui ne débouche sur aucun changement territorial d'importance. Sur le plan interne, il réorganise les finances impériales et laisse à ses successeurs un excédent budgétaire important, attestant de sa bonne gestion. En revanche, en matière religieuse, il rompt quelque peu avec la politique de conciliation de Zénon entre les monophysites et les partisans du concile de Chalcédoine. Influencé par ses propres convictions, il mène une politique plus favorable aux monophysites, débouchant sur des contestations d'une partie de la population et les révoltes infructueuses du général Vitalien. Décédé à un âge avancé, il laisse à ses successeurs, Justin Ier et Justinien, un empire, certes, sujet à des tensions religieuses, mais relativement stable, prospère et défendu par des frontières solides. Toutefois, en dépit de sa réputation de bon administrateur, il est souvent peu étudié par les historiens modernes, son règne intervenant dans une période de transition entre les derniers soubresauts de l'empire d'Occident, qui chute en 476, et le renouveau impérial de Justinien. (fr)
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