Державний переворот 2 грудня 1851 року
Coup d'État du 2 décembre 1851
1851 French coup d'état
Staatsstreich vom 2. Dezember 1851
Colpo di Stato in Francia del 1851
1851年法国政变
Staatsgreep in Frankrijk (1851)
Le coup d'État du 2 décembre 1851 est l'acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la Deuxième République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. Si le peuple de Paris réagit relativement peu pour défendre une assemblée conservatrice qui l’a dépouillé d'une partie de ses droits politiques, ce n’est pas le cas dans les zones rurales de près d'une trentaine de départements.
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Category:1851 coup d'état in France
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la résistance républicaine au coup d'État
les usages politiques d'un lieu commun de l'écriture de l'histoire
faibles réactions en pays « rouge ». Le cas de la Saône-et-Loire
Mémoires d'un révolté
la vie posthume d'Alphonse Baudin
symbolique politique et politique des symboles
le policier du Deux-Décembre 1851
le témoignage des élections partielles à l’Assemblée législative
The Insurrection of 1851
Le Deux décembre ou le sacre de l'Auteur
, un Saint-Simon à cheval
Jules Vallès's Reaction to the 2 December Coup d'État
French Peasants in Revolt
Maupas, le policier du Deux-Décembre
La Deuxième République
Jacques Vingtras : Le Bachelier
La célébration du coup d’État de 1851
Histoire politique de la France
Les Hommes de 1851
Histoire des crimes du deux décembre
Mourir pour des idées
1848
Mémoire et tourisme. Les monuments provençaux de 1851
La Seconde République
Maupas et le coup d'État de Louis-Napoléon
Coup d'État et République
Victor Hugo's Perception of the Police in the Coup d'État of 2 December 1851
Histoire d'un coup d'État
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Décembre 1851
La Fortune des Rougon
Aspects de l’opinion et de la pratique du suffrage entre mai 1849 et décembre 1851
Histoire politique contemporaine. Le Parti républicain au coup d'État et sous le second Empire, d'après des documents et des souvenirs inédits
« Figures imposées »
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Napoléon le Petit et la presse belge, du coup d'État à la proclamation de l'Empire
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La barricade
La caricature entre République et censure
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La République et le Second Empire, 1848-1870 : du prince président à
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Alain Corbin et Jean-Marie Mayeur
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l'étudiant sur la barricade dans la France romantique
histoire et représentation de l'Empire à la République
pratiques et représentations de la barricade pendant les Journées de
l'imagerie satirique en France de 1830 à 1880, un discours de résistance ?
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Le coup d'État du 2 décembre 1851 est l'acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la Deuxième République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. Le matin du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte édicte six décrets proclamant la dissolution de l'Assemblée nationale législative, le rétablissement du suffrage universel masculin, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d’une nouvelle constitution pour succéder à celle de la Deuxième République, proclamée en février 1848 et qui aura duré moins de quatre ans. Conclusion non seulement des difficultés que la Deuxième République rencontra pour s’imposer, mais aussi d'un conflit de trente mois avec le parti de l’Ordre, qui détient la majorité au Parlement, ce coup d'État marque la victoire des bonapartistes autoritaires. Si le peuple de Paris réagit relativement peu pour défendre une assemblée conservatrice qui l’a dépouillé d'une partie de ses droits politiques, ce n’est pas le cas dans les zones rurales de près d'une trentaine de départements. Dans certains endroits, les républicains prennent les armes et marchent sur les chefs-lieux. La résistance menée à Paris ou en province par les républicains (Victor Schœlcher, Victor Hugo, Jean-Baptiste Baudin…), par des membres du parti de l’Ordre non ralliés (le père Lacordaire, le prince de Broglie) est écrasée par l'armée en quelques jours. Si l'on compte plusieurs centaines de tués à Paris, il n'y a pas de bilan global des affrontements et exécutions sommaires d'insurgés menées par l’armée. Ainsi, dans le Var, les colonnes républicaines, mal armées, furent facilement dispersées par la troupe et il y eut entre 60 et 90 tués en quelques jours. Sur l'ensemble de la France, plus de 27 000 personnes sont arrêtées et inculpées. Cette résistance, présentée comme une jacquerie par la propagande bonapartiste, et la fermeté de la répression crédibilisent alors rétrospectivement le mythe d'une guerre sociale se préparant pour 1852, alimentant la peur des petits et grands possédants, qui se rallient au nouveau régime, recréant ainsi les conditions d'une alliance entre les bonapartistes et les cadres de la société pour les huit années suivantes. De fait, la propagande gouvernementale, relayée par le bouche à oreille, avait démesurément grossi quelques épisodes locaux : massacres de gendarmes désarmés, viols systématiques. Face à la légalité constitutionnelle, à laquelle se raccrochent les défenseurs de la République, les bonapartistes préfèrent opposer le suffrage universel, autorité supérieure à celle de la Constitution, et la confiance directe manifestée par le peuple comme seule source de légitimité. Conformément à son appel au peuple, Louis-Napoléon rétablit le suffrage universel masculin, et convoque les Français par un plébiscite les 20-21 décembre afin de faire approuver son action et les réformes annoncées. Moins d’un an plus tard, le 2 décembre 1852, à la suite d'un autre plébiscite, le Second Empire est établi, Louis-Napoléon Bonaparte devenant « Napoléon III, empereur des Français ». Tout au long de la IIIe République, le coup d'État sert de repoussoir à l’historiographie républicaine, et alimente une légende noire autour de Napoléon III et du Second Empire, selon les historiens Louis Girard, Pierre Milza, Yves Bruley, Jacques-Olivier Boudon, Jean Garrigues ou encore Éric Anceau.